Circulaire n°6258/SG du 16 avril 2021 : mise en œuvre des contrats de sécurité intégrée

Date de signature :16/04/2021 Statut du texte :En vigueur
Date de publication :28/06/2021 Emetteur :Premier ministre
Consolidée le : Source :https://www.legifrance.gouv.fr
Date d'entrée en vigueur :29/06/2021
Circulaire n°6258/SG du 16 avril 2021 : mise en œuvre des contrats de sécurité intégrée 

Paris, le 16 avril 2021

à

Mesdames et messieurs les préfets,
Monsieur le préfet de police,
Madame la préfète de police des Bouches-du-Rhône

Objet : mise en œuvre des contrats de sécurité intégrée

PJ : champs d'action du contrat de sécurité intégrée entre l'État et les communes (ou intercommunalités)

La loi pour une sécurité globale préservant les libertés entend consacrer le principe du continuum de sécurité, sur le fondement des différents travaux menés par le ministère de l'intérieur et le Parlement. Sur le fondement de ce même principe, le Gouvernement a décidé de proposer un nouvel outil - le contrat de sécurité intégrée - dans le but de permettre de concrétiser à un niveau stratégique le partenariat et l'engagement entre l'État et les collectivités territoriales pour la sécurité de tous.

L'objectif de cet outil souple et innovant déployé dans le cadre de la sécurité du quotidien est de formaliser et de renforcer les engagements partagés de l'État et des collectivités territoriales dans le domaine de la sécurité. Il s'adresse prioritairement aux grandes agglomérations ou aux bassins de délinquance les plus importants.

J'ai signé un premier contrat de sécurité intégrée à Toulouse le 9 octobre 2020. Quatre mois après ce premier engagement expérimental, il convient de préciser ce que peut être l'engagement commun autour de ces contrats et la démarche que vous pourrez engager avec les collectivités territoriales.

1/ La méthode : un diagnostic partagé, des engagements réciproques

Initié par l'État ou par les élus, le contrat de sécurité intégrée repose sur un diagnostic partagé qui inclut des facteurs quantitatifs (données relatives à la délinquance) et qualitatifs (état des lieux des moyens engagés et méthodes de travail) dans l'ensemble du spectre de la sécurité intérieure, incluant le champ de la prévention. Un travail de concertation doit être conduit pour identifier les besoins et les propositions sur chacun des territoires. Il conjugue à la fois des engagements de l'État et ceux des communes (cf. infra) dans les différents domaines sur lesquels ils souhaitent faire porter leurs actions. Les chefs de service territoriaux doivent être pleinement impliqués dans la démarche, évaluation incluse.

L'analyse de l'opportunité d'un contrat de sécurité intégrée doit comprendre la création ou l'intégration d'autres dispositifs déjà validés ou envisagés sur le même territoire. Ainsi, il inclut, sous un chapeau large et cohérent, les cadres contractuels existants (stratégies territoriales de sécurité et de prévention de la délinquance, contrats locaux de sécurité, contrats au titre de la politique de la ville, convention de coordination .. . ) qui le déclinent.

L'approche globale doit associer tous les acteurs impliqués (police nationale, gendarmerie nationale, services du ministère de la justice et de l'éducation nationale, acteurs de la prévention spécialisée et du traitement de la jeunesse, moyens des collectivités locales notamment des polices municipales, gestionnaires de transport, bailleurs sociaux, ainsi que les entreprises privées de sécurité) et doit recouvrir différents aspects susceptibles d'être pris en compte : Il/ Les engagement réciproques de l'État et des collectivités territoriales

Le CSI a pour objectif prioritaire de clarifier les engagements réciproques et de les inscrire dans une durée gui est celle des mandats municipaux restant à courir (5 ans). La clarification des moyens dédiés par l'État doit trouver dans ce cadre et par réciprocité un engagement plus fort des collectivités territoriales, par effet de levier. Vous veillerez donc particulièrement :

A/ Pour l'État,

À valoriser les moyens mis en œuvre ou déployé à horizon de 5 ans : B/ Pour les collectivités territoriales,

À valoriser les engagements des collectivités locales pris en réciprocité avec l'État, notamment : Je souhaite également que les collectivités soient invitées à approfondir leur partenariat avec les forces de sécurité intérieure (FSI), notamment : IV/ L'extension au niveau intercommunal et métropolitain

Si l'autorité de police municipale reste le maire, qui est compétent pour signer ces contrats, ceux-ci ont cependant vocation à couvrir plusieurs communes et à s'étendre notamment au périmètre des intercommunalités.

Je souhaite donc que vous engagiez un dialogue avec les présidents des métropoles et des établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre des principaux bassins de délinquance afin qu'ils vous accompagnent dans la construction, avec les m·aires concernés, de contrats couvrant les territoires intercommunaux.

* * *

Vous engagerez ces travaux d'ici le 30 juin 2021 sur la base du diagnostic précité en me faisant remonter la liste des collectivités volontaires.

Vous définirez les engagements de l'État avec les cabinets du ministre de l'intérieur, du ministre de la justice, du ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports et de la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales.

L'objectif est une signature de ces contrats au plus tard pour le 1er septembre 2021. 



ANNEXE
 
Champs d'action du contrat de sécurité intégrée entre l'État et les communes (ou intercommunalités) 

Les domaines d'action recensés ci-dessous doivent nourrir les réflexions et échanges entre l'Etat et la commune. Les mesures en gras devront obligatoirement former le socle des mesures à étudier dans le contrat de sécurité intégrée. Les autres champs d'action pourront être adoptés si les parties au contrat les trouvent opportunes et adaptées pour répondre aux besoins identifiés sur le territoire concerné. Enfin, de nouvelles mesures non recensées pourront être ajoutées au contrat si les parties prenantes les jugent utiles. Quelques mesures nécessitent un diagnostic territorial avant un arbitrage au niveau central.

1/ Les engagements de l'État

1/ Volet sécurité intérieure 2/ Volet iustice (pour mémoire) 3/ Volet prévention de la délinquance 4/ Volet politique de la ville 5/ Volet éducation (pour mémoire)

Les mesures et actions proposées s'inscrivent en cohérence avec le travail engagé par les établissements scolaires et leurs partenaires, travail qui vise à concevoir un plan d'action global permettant de préserver l'école de toute forme de violence et d'apporter un soutien sans faille aux équipes éducatives. 6/ Volet radicalisation et séparatisme Il/ Les engagement des métropoles, communes ou regroupements de communes seront des contreparties à l'engagement renforcé de l'Êtat

1/ Sécurité 2/Volet iustice (pour mémoire) 3/ Volet prévention de la délinquance 4/ Volet politique de la ville (pour mémoire) 5/ Volet éducation (pour mémoire) 6/ Volet radicalisation/ séparatisme