Date de signature : | 14/11/2022 | Statut du texte : | En vigueur |
Date de publication : | 25/11/2022 | Emetteur : | Ministère de l'intérieur |
Consolidée le : | Source : | BO Intérieur n°2022-11-2 du 25 novembre 2022 | |
Date d'entrée en vigueur : | 26/11/2022 |
1. Emploi des caméras individuelles par les gardes champêtres
Dans l'exercice de leurs missions de police des campagnes, les gardes champêtres peuvent procéder en tous lieux, y compris des lieux privés, au moyen de caméras individuelles, à un enregistrement audiovisuel de leurs interventions lorsque se produit ou est susceptible de se produire un incident, eu égard aux circonstances de l'intervention ou au comportement des personnes concernées.2. Modalités d’autorisation d’emploi des caméras individuelles par l’autorité préfectorale
2.1. Un dispositif distinct des systèmes de vidéoprotection
Dans la mesure où les caméras individuelles des gardes champêtres ne sont pas des systèmes de vidéoprotection, au sens du titre V du livre II du code de la sécurité intérieure relatif à la vidéoprotection, il n’y a pas lieu :2.2. Le dossier de demande d’autorisation
La demande d’autorisation doit être présentée par le maire. Lorsque l’agent susceptible d’être équipé de caméras individuelles est employé dans les conditions prévues à l’article L. 522-2 du code de la sécurité intérieure, la demande doit être présentée conjointement par l’ensemble des maires des communes où il est affecté.2.3. L’autorisation préfectorale
Si le dossier est complet, l’autorisation de procéder à l’enregistrement audiovisuel des interventions des gardes champêtres est délivrée par un arrêté du préfet du département et, dans le département des Bouches-du-Rhône, du préfet de police des Bouches-du-Rhône. Vous trouverez un modèle d’arrêté en annexe (annexe 1).2.4. L’information du public
Quel que soit le support choisi par la commune pour informer le public (site internet ou affichage en mairie), cette information devra être effectuée à compter du jour de la délivrance par la CNIL de l’accusé de réception de l’engagement de conformité et tant que l’autorisation préfectorale est en vigueur.3. Analyse de l'impact sur la protection des données à caractère personnel des caractéristiques particulières des traitements mis en œuvre qui ne figurent pas dans l'analyse d'impact-cadre transmise par le ministère de l'intérieur à la CNIL comprenant des éléments relevant des circonstances locales de mise en œuvre du traitement
En application de l’article 90 de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, les traitements de données à caractère personnel doivent faire l’objet d’une analyse d’impact lorsqu’ils sont susceptibles d’engendrer un risque élevé pour les droits et libertés des4. Documents à transmettre à la Commission nationale de l’informatique et des libertés
Il n’appartient pas aux services préfectoraux d’envoyer des documents à la CNIL.5. Sur le caractère expérimental du dispositif
L’expérimentation prend fin le 24 novembre 2024.Annexe 1
Timbre du service chargé de délivrer l’autorisationARRETE
Article 1er
L’enregistrement audiovisuel des interventions des gardes champêtres de la ou des commune(s) de xx est autorisé au moyen de xx caméras individuelles [pour une durée de xx et au maximum jusqu’au 24 novembre 2024].
Article 2
Le public est informé de l’équipement des gardes champêtres de la ou des commune(s) de xx en caméras individuelles et des modalités d’accès aux images.
Article 3
Les enregistrements sont conservés pendant une durée de 6 mois. A l’issue de ce délai, ils sont détruits.
Article 4
Dès notification du présent arrêté, le(s) maire(s) de la ou des commune(s) de xx adresse(nt) à la Commission nationale de l’informatique et des libertés un engagement de conformité aux dispositions du décret n°… du … [et une analyse d'impact sur la protection des données à caractère personnel des caractéristiques particulières des traitements mis en œuvre qui ne figurent pas dans l'analyse d'impact- cadre transmise par le ministère de l'intérieur].
Article 5
La présente autorisation est publiée au recueil des actes administratifs de la préfecture. Elle peut faire l’objet d’un recours devant le tribunal administratif de xx dans un délai de deux mois à compter de sa publication.
Article 6
Toute modification portant sur le nombre de caméras individuelles [et sur la commune d’installation du support informatique sécurisé] doit faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès des services préfectoraux.
Article 7
Le préfet de xx et le(s) maire(s) de xx sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté.
Annexe 2
ANALYSE D’IMPACT RELATIVE À LA PROTECTION DES DONNÉES Traitements de données à caractère personnel relatifs à l’usage de caméras individuelles par les gardes champêtres dans le cadre de leurs interventions |
1.1. Présentation générale
L’article 46 de la loi n° 2021-646 du 25 mai 2021 pour une sécurité globale préservant les libertés a autorisé, à titre expérimental, pour une durée de trois ans, l’utilisation de caméras individuelles par les gardes champêtres.
Les modalités d’application de ce dispositif sont précisées par le décret joint à la présente analyse d’impact.
L’utilisation des caméras individuelles et des données enregistrées ont pour finalités la prévention des incidents au cours des interventions des gardes champêtres, le constat des infractions et la poursuite de leurs auteurs par la collecte de preuves, la formation et la pédagogie des agents.
Le décret prévoit les modalités d’autorisation d’emploi de ces caméras par le représentant de l’Etat dans le département et de mise en œuvre par les autorités d’emploi compétentes des traitements de données à caractère personnel issues des enregistrements audiovisuels et notamment leurs finalités, les données enregistrées, les modalités et leur durée de conservation, les conditions d’accès aux enregistrements et les modalités d’exercice des droits des personnes concernées.
1.2 Vue d'ensemble
1.2.1 Traitements considérés
Description des traitements | Les gardes champêtres sont autorisés à procéder à un enregistrement audiovisuel au moyen de caméras individuelles dans le cadre de leurs interventions dans les conditions définies à l’article 46 de la loi n° 2021-646 du 25 mai 2021. Ces enregistrements audiovisuels pourront alors permettre aux autorités d’emploi compétentes de mettre en œuvre des traitements de données à caractère personnel provenant des caméras individuelles fournies aux gardes champêtres au titre de l’équipement des personnels. |
Finalités des traitements | Ces traitements ont pour finalités :
|
Enjeux des traitements | Dans un objectif de sécurité globale, ces traitements ont pour enjeu d’accroitre la sécurité des interventions réalisées par les gardes-champêtres Par ailleurs, ils visent à permettre de collecter des enregistrements audiovisuels afin de prévenir les incidents au cours des interventions des gardes champêtres, de poursuivre les auteurs d’infractions en cas d’incidents et de former les gardes champêtres à l’aide de mises en situation concrètes par le biais des enregistrements audiovisuels. |
Responsables des traitements | Le maire ou, lorsque l’agent susceptible d'être équipé de caméras individuelles est employé dans les conditions prévues à l’article L. 522-2 du code de la sécurité intérieure, l'ensemble des maires des communes concernées. |
Sous-traitant(s) |
Textes applicables au traitement | Modalité de prise en compte |
---|---|
Textes législatifs et réglementaires | |
Article 46 de la loi n° 2021-646 du 25 mai 2021 | Décret en Conseil d’Etat, pris après avis de la Commission nationale de l’informatique et des libertés |
Dispositions générales de la loi du 6 janvier 1978 | Toujours applicable |
Titre III de la loi du 6 janvier 1978 | Le traitement (ou la partie de traitement) poursuit des fins de protection contre les menaces pour la sécurité publique et la prévention de telles menaces |
Article 31-I 1° ou II (sécurité publique) de la loi du 6 janvier 1978 | Le traitement intéresse la sécurité publique |
Article 31-I 2° ou II (prévention, recherche, constatation, poursuite des infractions pénales ou exécution des condamnations ou des mesures de sûreté) de la loi du 6 janvier 1978 | Le traitement a pour objet la prévention, la recherche, la constatation ou la poursuite des infractions pénales ou l'exécution des condamnations pénales ou des mesures de sûreté |
Données | Accédants et destinataires | Durée de conservation | Justification |
Images et sons captés par les caméras individuelles utilisées par les gardes champêtres |
A raison de leurs attributions respectives et de leur besoin d'en connaître dans le cadre d'une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire, ou dans le cadre d'une action de formation et de pédagogie, peuvent être accédants de tout ou partie des données et informations enregistrées dans les traitements : 1) Le maire et, le cas échéant, lorsque l’agent est employé dans les conditions prévues à l’article L. 522-2 du code de la sécurité intérieure, l'ensemble des maires des communes concernées ; 2) Les gardes champêtres individuellement désignés et spécialement habilités par le maire. |
Six mois à compter du jour de l’enregistrement des données. Lorsque les données ont été extraites ou transmises pour les besoins d’une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire, dans le délai de six mois, elles sont conservées selon les règles propres à chacune de ces procédures par l’autorité qui en a la charge |
La collecte de ces données est nécessaire à la prévention des incidents au cours des interventions des agents, en permettant de replacer dans un contexte objectif les circonstances des interventions concernées. Elle permet également la collecte de preuves dans le cadre du constat des infractions |
Jour et plages horaires d’enregistrement |
Ces personnes sont seules habilitées à procéder à l'extraction des données et informations mentionnées à l'article 3 du décret. Peuvent recevoir communication, à raison de leurs attributions et dans la limite du besoin d'en connaître, dans le cadre d'une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire, ou dans le cadre d'une action de formation et de pédagogie, de tout ou partie des données et informations enregistrées dans les traitements : 1) Les agents de la police nationale ainsi que les militaires de la gendarmerie nationale exerçant des missions de police judiciaire ; 2) Le maire, le président du conseil régional, le président du conseil départemental, le président de l'établissement public de coopération intercommunale, en qualité d'autorité disciplinaire ainsi que les membres des instances disciplinaires et les agents en charge de l'instruction des dossiers présentés à ces instances ; 3) Les agents chargés de la formation des personnels. |
et la poursuite de leurs auteurs, en permettant de confirmer l’identification des personnes concernées et le déroulements des faits auxquels auraient assisté les agents porteurs de la caméra. |
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Identification de l’agent porteur de la caméra lors de l’enregistrement des données |
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Lieu où ont été collectées les données | Besoin de traçabilité sur l’emploi des caméras par les agents porteurs. |
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La collecte de ces données est nécessaire à l’identification des agents porteurs des caméras. Elles permettent notamment de garantir le suivi des enregistrements effectués par les agents porteurs. |
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Besoin de traçabilité sur l’emploi des caméras par les agents porteurs. |
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Identifiant de l’auteur, date, heure et motif de l’opération de collecte, de modification, de consultation, de communication et d’effacement des données à caractère personnel et informations, et, le cas échéant, destinataire des données. |
Six mois à compter du jour de l’opération de collecte, de modification, de consultation, de communication et d’effacement des données à caractère personnel et informations. |
Les données de traçabilité des opérations de consultation et d’extraction sont utilisées exclusivement dans le cadre d’une enquête judiciaire, administrative ou d’une procédure disciplinaire. Une durée de conservation de six mois permet de bénéficier d’un délai suffisant pour permettre de déceler des anomalies ou comportements qui s’inscrivent dans la durée. |
Processus | Description détaillée du processus | Supports des données concernés |
Autorisation d’utilisation des caméras individuelles |
Afin de pouvoir équiper le garde champêtre de caméras individuelles, le maire ou, le cas échéant, lorsque l’agent est employé dans les conditions prévues à l’article L. 522-2 du code de la sécurité intérieure, l'ensemble des maires des communes où l’agent est affecté, présentent au préfet de département, une demande d’autorisation, accompagnée des pièces suivantes : | |
1° Un dossier technique de présentation du traitement envisagé ; | ||
2° Le cas échéant, les éléments nécessités par les circonstances locales de mise en œuvre du traitement, complémentaires à l'analyse d'impact relative à la protection des données à caractère personnel adressée à la Commission nationale de l'informatique et des libertés par le ministère de l'intérieur avec la demande d'avis sur les dispositions du présent décret ; | ||
3° L'engagement de conformité destiné à la Commission nationale de l'informatique et des libertés, faisant référence aux dispositions du présent décret et précisant le nombre de caméras et le service utilisateur ; | ||
4° Le cas échéant, une mention de la commune dans laquelle est installé le support informatique sécurisé lorsque la demande est présentée par l'ensemble des maires des communes concernées ; |
||
5° Le cas échéant, la convention prévue à l’article L. 522-2 du code de la sécurité intérieure. | ||
Lorsque, en application de l’article L. 522-2 du code de la sécurité intérieure, les gardes champêtres sont susceptibles d’être affectés sur le territoire de plusieurs départements, la demande est présentée conjointement aux préfets des départements concernés. L’enregistrement audiovisuel des interventions gardes champêtres est autorisé par arrêté du préfet de département. Cet arrêté précise le nombre de caméras, la ou les communes sur le territoire desquelles elles sont utilisées. | ||
En application du IV de l’article 31 de la loi du 6 janvier 1978 susvisée relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés , |
le maire ou l’ensemble des maires des communes concernées envoie l’engagement de conformité à la CNIL. | ||
Enregistrement audiovisuel | Dans l'exercice de leurs missions de police des campagnes, les gardes champêtres peuvent être autorisés par le représentant de l'Etat dans le département à procéder en tous lieux, au moyen de caméras individuelles, à un enregistrement audiovisuel de leurs interventions lorsque se produit ou est susceptible de se produire un incident, eu égard aux circonstances de l'intervention ou au comportement des personnes concernées. | Les enregistrements audiovisuels sont conservés dans les mémoires internes non amovibles des caméras des agents qui en sont dotés jusqu’au retour au service des agents. |
Transfert des données |
Lorsque les gardes champêtres ont procédé à l’enregistrement d’une intervention dans les conditions précisées ci-dessus, les données enregistrées par les caméras individuelles sont transférées sur un support informatique sécurisé dès leur retour au service. | Les enregistrements sont intégralement transférés sur le support informatique sécurisé mis en place par la commune : le déchargement de la caméra s’opère soit en plaçant la caméra sur une station de déchargement qui transfère directement les données sur le serveur sécurisé, soit en connectant la caméra au PC dédié via le cordon USB fourni par le système. Les enregistrements sont conservés sur ce serveur dans un local aux accès limités doté d’un logiciel permettant l’effacement automatisé des informations après six mois et enregistrant la traçabilité des opérations. Les données transférées sont systématiquement effacées des mémoires de la caméra. ⇒ Veuillez sélectionner ici l’un de ces modes de déchargement de la caméra. |
Consultation des données | Les enregistrements effectués à l’aide des caméras individuelles ne peuvent être consultés qu’à l’issue de l’intervention, par les seuls accédants aux traitements et après leur transfert sur un support informatique sécurisé. Aucun système de transmission permettant de visionner les images à distance en temps réel ne peut être mis en œuvre. | Les enregistrements sont conservés sur un support informatique sécurisé dans un local aux accès limités doté d’un logiciel permettant l’effacement automatisé des informations après six mois et enregistrant la traçabilité des opérations. La consultation ne peut être réalisée qu’une fois les données;transférées et pendant une durée de six mois. |
Extraction des données | Le maire et les gardes champêtres individuellement désignés et spécialement habilités par le maire et le cas échéant lorsque l’agent est employé dans les conditions prévues à l’article L. 522-2 du code de la sécurité intérieure, l'ensemble des maires des communes concernées peuvent seuls procéder à l’extraction des données et informations conservées dans les traitements pour les besoins exclusifs d’une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire ou dans le cadre d’une action de formation et de pédagogie des agents. |
Les copies des enregistrements qui ont fait l’objet d’une transmission à l’autorité judiciaire, administrative ou hiérarchique dans le cadre des procédures judiciaires, administratives ou disciplinaires sont conservées selon les règles et les modalités propres à chacune de ces procédures. |
2. Principes fondamentaux
2.1 Mesures garantissant la proportionnalité et la nécessité des traitements
Finalités | Légitimité |
Prévention des incidents au cours des interventions des gardes champêtres | Permettre de réduire le nombre d’incidents au cours des interventions des gardes champêtres et d’apaiser les relations entre les gardes champêtres et les citoyens. |
Constat des infractions et poursuite de leurs auteurs par la collecte de preuves | Permettre de constater puis de poursuivre les auteurs d’infractions commises au cours des interventions des gardes champêtres. Ainsi, aux termes du 3° de l’article 21 du code de procédure pénale , les gardes champêtres, lorsqu'ils agissent pour l'exercice des attributions fixées au dernier alinéa de l'article L. 2213-18 du code général des collectivités territoriales, sont des agents de police judiciaire adjoints, qui ont pour mission de seconder, dans l’exercice de leurs fonctions, les officiers de police judiciaire, de rendre compte à leurs chefs hiérarchiques de tous crimes, délits ou contraventions dont ils ont connaissance ainsi que de constater les infractions à la loi pénale et de recueillir tous les renseignements en vue de découvrir les auteurs de ces infractions. En application de l’article L. 521-1 du code de la sécurité intérieure, les gardes champêtres peuvent verbaliser les contraventions aux arrêtés de police du maire. En outre, ce même article permet aux gardes champêtres de constater par procès-verbaux les contraventions aux dispositions du code de la route dont la liste est fixée par décret en Conseil d’État (R. 130-3 du code de la route) ainsi que certaines contraventions mentionnées au livre VI du code pénal dont la liste est également fixée par décret en Conseil d’Etat (article R.15-33-29-3 du code de procédure pénale). Ils sont habilités à procéder aux dépistages de l'état alcoolique des conducteurs, mentionnées à l'article L. 234- 3 du code de la route, dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l'article L. 234-4 dudit code. |
Formation et pédagogie des gardes champêtres | Permettre une mise en situation des gardes champêtres afin de mieux appréhender les risques encourus lors de leurs interventions. Les données utilisées pour ces finalités sont anonymisées . ⇒ Veuillez détailler le procédé d’anonymisation qui sera mis en oeuvre à cette fin. |
Détail des données traitées | Catégories | Justification du besoin et de la pertinence des données | Mesures de minimisation |
Images et sons captés par les caméras individuelles utilisées par les gardes champêtres | Données sensibles | Données indispensables en cas de procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire car constitutives d’éléments de preuves |
L’article 46 de la loi n° 2021-646 du 25 mai 2021 pose le principe selon lequel l’enregistrement par le biais des caméras individuelles n’est pas permanent.
du I de l’article 6 de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 |
Jour et plages horaires d’enregistrement | Données non sensibles | Données indispensables en cas de procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire pour vérifier la date de l’enregistrement | X À compléter par les communes. |
Identification de l’agent porteur de la caméra lors de l’enregistrement des données | Données non sensibles | Données indispensables en cas de procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire pour vérifier la qualité de l’agent | X À compléter par les communes. |
Lieu où ont été collectées les données | Données non sensibles | Données indispensables en cas de procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire pour vérifier la location des faits | Le cas échéant, la géolocalisation permet de garantir la fiabilité de ces données. |
Catégorie | Collecte dans le traitement (oui / non) | Justification de la collecte |
Données sensibles de l’article 6 de la loi du 6 janvier 1978 | ||
La prétendue origine raciale ou l’origine ethnique | Oui | L’enregistrement de ces données n’est pas réalisé à dessein, mais de telles données peuvent être collectées, directement ou indirectement, à partir des faits visibles et/ou audibles enregistrés dans le fichier vidéo, en ce qu’ils font partie des circonstances de l’intervention de l’agent porteur de la caméra. Exemple : intervention pour constat de violences et injures subies à raison de la couleur de peau de la victime. |
Les opinions politiques | Oui | L’enregistrement de ces données n’est pas réalisé à dessein, mais de telles données peuvent être collectées à partir des faits visibles et/ou audibles enregistrés dans le fichier vidéo, en ce qu’ils font partie des circonstances de l’intervention de l’agent porteur de la caméra. Exemple : intervention lors de troubles à l’ordre public pendant un meeting électoral ou une manifestation, |
Les convictions religieuses | Oui | L’enregistrement de ces données n’est pas réalisé à dessein, mais de telles données peuvent être collectées à partir des faits visibles et/ou audibles enregistrés dans le fichier vidéo, en ce qu’ils font partie des circonstances de l’intervention de l’agent porteur de la caméra. Exemple : intervention liée à des troubles à proximité de lieux de culte impliquant des dégradations (tags antisémites, anti-musulmans, anti-chrétiens) portant circonstances aggravantes, dont les convictions religieuses peuvent concerner la victime ou l’auteur présumé. |
Les convictions philosophiques | Oui | L’enregistrement de ces données n’est pas réalisé à dessein, mais de telles données peuvent être collectées à partir des faits visibles et/ou audibles enregistrés dans le fichier vidéo, en ce qu’ils font partie des circonstances de l’intervention de l’agent porteur de la caméra. Exemple : intervention pour mettre fin aux dégradations d’un rassemblement de militants dans une ZAD. |
L’appartenance syndicale | Oui | L’enregistrement de ces données n’est pas réalisé à dessein, mais de telles données peuvent être collectées à partir des faits visibles et/ou audibles enregistrés dans le fichier vidéo, en ce qu’ils font partie des circonstances de l’intervention de l’agent porteur de la caméra. Exemple : intervention pour une rixe entre manifestants sans appartenance syndicale et délégués syndicaux. |
La santé | Oui | L’enregistrement de ces données n’est pas réalisé à dessein, mais de telles données peuvent être collectées à partir des faits visibles et/ou audibles enregistrés dans le fichier vidéo, en ce qu’ils font partie des circonstances de l’intervention de l’agent porteur de la caméra. Exemple : intervention relative à des agressions de personnes atteintes qui révèlent l’état de santé de la personne ou agression en raison d’un handicap. |
La vie sexuelle ou l’orientation sexuelle | Oui | L’enregistrement de ces données n’est pas réalisé à dessein, mais de telles données peuvent être collectées à partir des faits visibles et/ou audibles enregistrés dans le fichier vidéo, en ce qu’ils font partie des circonstances de l’intervention de l’agent porteur de la caméra. Exemple : intervention suite à des menaces ou à une agression homophobe, les propos de l’auteur étant rapportés par la victime. |
Les données génétiques | Non | Sans objet |
Les données biométriques aux fins d’identifier une personne physique de manière unique | Non | Sans objet |
Données de l’article 46 de la loi du 6 janvier 1978 | ||
Les condamnations pénales | Oui | L’enregistrement vidéo pourra faire apparaître, directement ou indirectement, des échanges entre usagers et les gardes champêtres évoquant des condamnations pénales d’un ou plusieurs protagonistes. |
Les infractions | Oui | L’enregistrement vidéo pourra faire apparaître, directement ou indirectement, des échanges entre usagers et les gardes champêtres évoquant des infractions commises par un ou plusieurs protagonistes. Les gardes champêtres peuvent également être témoins directs de la commission d’une infraction constatée par l’enregistrement vidéo. |
Les mesures de sûreté | Oui | L’enregistrement vidéo pourra faire apparaître, directement ou indirectement, des échanges entre usagers et les gardes champêtres évoquant des mesures de sûreté dont faisait l’objet un ou plusieurs protagonistes au moment de l’incident. |
Mesures pour la qualité des données | Modalités de mise en œuvre |
Intégrité des images et sons captés |
Les dispositifs techniques permettent d’empêcher les agents d’avoir accès aux enregistrements pris à l’aide de leur caméra et disponibles sur la mémoire interne de celle-ci. La consultation des enregistrements n’est possible qu’après transfert sur un support informatique sécurisé et par des personnes limitativement énumérées et habilitées. Ces garanties sont prévues à l’article 46 de la loi n° 2021-646 du 25 mai 2021et à l’article (5) du décret n° … du … . Il n’est pas possible de procéder à une rectification matérielle des images et sons, garantissant leur intégrité. |
Horodatage et localisation des images et sons captés | La date et les plages horaires de l’enregistrement sont générées automatiquement par la caméra et ne peuvent être modifiés. Les caméras disposant d’un GPS permettent une géolocalisation automatique lors de l’enregistrement. ⇒ Veuillez ici adapter ces mentions en fonction du choix effectué d’équiper ou non les gardes champêtres d’une caméra disposant d’un GPS. |
Port de la caméra au niveau du sternum afin de garantir une prise de vue grand angle et une stabilité des images | Les caméras peuvent être portées à l’épaule ou au niveau de la poitrine. Lors de leur formation, les gardes champêtres seront sensibilisés au fait que le port au niveau du thorax est préférable en raison du champ de vision offert. |
Qualité infrarouge pour l’enregistrement des images nocturnes | Même si toutes les caméras ne disposent pas de cette option, qui relève d’un choix technique, il sera recommandé d’opter pour des caméras infrarouges. ⇒ Veuillez ici préciser si vous avez opté pour une caméra infrarouge. |
Types de données | Durée de conservation |
Justification de la durée de conservation |
Mécanisme de suppression à la fin de la conservation |
Images et sons captés par les caméras individuelles utilisées par les gardes champêtres dans les circonstances et pour les finalités prévues à l’article 46 de la loi n° 2021-646 du 25 mai 2021 |
6 mois à compter du jour de l’enregistrement des données. Lorsque les données ont été extraites ou transmises pour les besoins d’une procédure judiciaire, administrative ou |
Laisser un temps suffisant aux personnes filmées pour exercer, le cas échéant, un recours donnant lieu à une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire. Permettre le traitement des enregistrements audiovisuels et la prise de décision d’une éventuelle extraction de données pour les besoins d’une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire. La conservation des données est nécessaire à l’exercice des missions de police judiciaire et aux fins de consultation par les services d’enquête et les autorités de contrôles. |
Au terme du délai de 6 mois, les données sont effacées automatiquement des traitements. Il s’agit d’une purge définitive des données du système |
Jour et plages horaires d’enregistrement | disciplinaire, dans le délai de six mois, elles sont conservées selon les règles propres à chacune de ces procédures par l’autorité qui en a la charge. |
Conservation nécessaire en cas de poursuites dans le cadre d’une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire. |
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Identification de l’agent porteur de la caméra lors de l’enregistrement des données |
Conservation nécessaire en cas de poursuites dans le cadre d’une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire. | ||
Lieu où ont été collectées les données | Conservation nécessaire en cas de poursuites dans le cadre d’une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire. |
Mesures garantissant la proportionnalité et la nécessité du traitement | Acceptable / améliorable | Mesures correctives / préventives |
Finalités : déterminées, explicites et légitimes Les finalités des traitements sont expressément définies à l’article 46 de la loi n° 2021-646 du 25 mai 2021. Les données ne sont conservées qu’en vue de leur exploitation dans le cadre d’une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire. |
Acceptable |
|
Fondement : licéité du traitement, interdiction du détournement de finalité Les traitements entrent dans le champ de la directive (UE) 2016/680 du 27 avril 2016, des II et IV de l’article 31 et du titre III de la loi du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés |
Acceptable | Mesure préventive : un détournement des finalités des enregistrements et des traitements ou de l’utilisation des données peut être sanctionné dans le cadre d’une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire |
Minimisation des données : adéquates, pertinentes et limitées L’article 46 de la loi n° 2021-646 du 25 mai 2021 précise que les gardes champêtres peuvent procéder à un enregistrement audiovisuel uniquement « lorsque se produit ou est susceptible de se produire un incident eu égard aux circonstances de l’intervention ou au comportement des personnes concernées ». et l’enregistrement n’est pas permanent |
Acceptable | |
Qualité des données : exactes et tenues à jour | Acceptable |
Durée de conservation : limitée à six mois | Acceptable | Mesure préventive : les données sont automatiquement et définitivement effacées à l’expiration du délai de six mois |
Mesures pour le droit à l’information | Modalités de mise en œuvre et justifications |
Présentation des conditions d’utilisation /confidentialité |
Une information générale du public sur l’emploi de ces caméras est organisée par le ministre de l’intérieur, conformément au quatrième alinéa de l’article 46 de la loi n° 2021-646 du 25 mai 2021. Cette information rappelle le cadre juridique, les modalités d’utilisation des caméras et de conservation des enregistrements ainsi que les droits des personnes concernées. Une information générale du public sur l’emploi des caméras individuelles par la commune est délivrée sur le site internet de la commune ou, à défaut, par voie d’affichage en mairie. Dans le cas où le garde champêtre est recruté sur le fondement des II et III de l’article L. 522-2, l’information générale est délivrée sur le site internet de la région, du département ou de l’ établissement public chargé de la gestion d'un parc naturel régional et sur celui des communes dans lesquelles le garde champêtre exerce ses missions, ou, à défaut, par voie d'affichage au siège de la région, du département ou de l’établissement public chargé de la gestion d'un parc naturel régional et en mairie. ⇒ Veuillez adapter ces mentions en précisant les modalités d’information des personnes concernées : sur le site internet de votre commune ou par voie d’affichage en mairie. |
Possibilité d’accéder aux conditions d’utilisation/confidentialité |
Sur le site internet du ministère de l’intérieur et sur le site internet de la commune ou, à défaut, par voie d’affichage en mairie. Dans le cas où le garde champêtre est recruté sur le fondement des II et III de l’article L. 522-2, l’information générale est délivrée sur le site internet de la région, du département ou de l’ établissement public chargé de la gestion d'un parc naturel régional et sur celui des communes dans lesquelles le garde champêtre exerce ses missions, ou, à défaut, par voie d'affichage au siège de la région, du département ou de l’établissement public chargé de la gestion d'un parc naturel régional et en mairie. ⇒ Veuillez adapter ces mentions en précisant les modalités d’information des personnes concernées : sur le site internet de votre commune ou par voie d’affichage en mairie. |
Conditions lisibles et compréhensibles |
Ces informations figurent sur le site internet de chaque commune, ou à défaut, par voie d’affichage en mairie. Dans le cas où le garde champêtre est recruté sur le fondement des II et III de l’article L. 522-2, l’information générale est délivrée sur le site internet de la région, du département ou de l’ établissement public chargé de la gestion d'un parc naturel régional et sur celui des communes dans lesquelles le garde champêtre exerce ses missions, ou, à défaut, par voie d'affichage au siège de la région, du département ou de l’ établissement public chargé de la gestion d'un parc naturel régional et en mairie. ⇒ Veuillez adapter ces mentions en précisant les modalités d’information des personnes concernées : sur le site internet de votre commune ou par voie d’affichage en mairie. |
Existence de clauses spécifiques au dispositif | Non applicable |
Présentation détaillée des finalités des traitements de données (objectifs précis, croisements de données s’il y a lieu, etc.) |
Sur le site internet du ministère de l’intérieur et sur le site internet de la commune ou, à défaut, par voie d’affichage en mairie. Dans le cas où le garde champêtre est recruté sur le fondement des II et III de l’article L. 522-2, l’information générale est délivrée sur le site internet de la région, du département ou de l’ établissement public chargé de la gestion d'un parc naturel régional et sur celui des communes dans lesquelles le garde champêtre exerce ses missions, ou, à défaut, par voie d'affichage au siège de la région, du département ou de l’établissement public chargé de la gestion d'un parc naturel régional et en mairie. Le dispositif ne comporte pas de croisement de données. ⇒ Veuillez adapter ces mentions en précisant les modalités d’information des personnes concernées : sur le site internet de votre commune ou par voie d’affichage en mairie. |
Présentation détaillée des données personnelles collectées |
Les personnes concernées sont informées du déclenchement de l’enregistrement sauf si les circonstances l’interdisent. La liste des données est communiquée sur le site internet de la commune ou, à défaut, par voie d’affichage en mairie. Dans le cas où le garde champêtre est recruté sur le fondement des II et III de l’article L. 522-2, l’information générale est délivrée sur le site internet de la région, du département ou de l’ établissement public chargé de la gestion d'un parc naturel régional et sur celui des communes dans lesquelles le garde champêtre exerce ses missions, ou, à défaut, par voie d'affichage au siège de la région, du département ou de l’ établissement public chargé de la gestion d'un parc naturel régional et en mairie. ⇒ Veuillez adapter ces mentions en précisant les modalités d’information des personnes concernées : sur le site internet de votre commune ou par voie d’affichage en mairie. |
Présentation des éventuels accès à des identifiants de l’appareil, en précisant si ces identifiants sont communiqués à des tiers | Non applicable |
Présentation des droits de la personne concernée (retrait du consentement, suppression de données, etc.) |
Sur le site internet du ministère de l’intérieur et sur le site internet de la commune ou, à défaut, par voie d’affichage en mairie. Dans le cas où le garde champêtre est recruté sur le fondement des II et III de l’article L. 522-2, l’information générale est délivrée sur le site internet de la région, du département ou de l’ établissement public chargé de la gestion d'un parc naturel régional et sur celui des communes dans lesquelles le garde champêtre exerce ses missions, ou, à défaut, par voie d'affichage au siège de la région, du département ou de l’ établissement public chargé de la gestion d'un parc naturel régional et en mairie. ⇒ Veuillez adapter ces mentions en précisant les modalités d’information des personnes concernées : sur le site internet de votre commune ou par voie d’affichage en mairie. |
Information sur le mode de stockage sécurisé des données, notamment en cas d’externalisation | Non applicable |
Modalités de contact de l'entreprise (identité et coordonnées) pour les questions de confidentialité | Non applicable Ce cas ne devrait pas se présenter. |
Le cas échéant, information de la personne concernée de tout changement concernant les données collectées, les finalités, les clauses de confidentialité |
3. Etude des risques liés à la sécurité des données
3.1. Evaluation des mesures
Mesures générales de sécurité | Modalités de mise en œuvre | Acceptable / améliorable | Mesures correctives |
Chiffrement | Les systèmes commercialisés prévoient des enregistrements -chiffrés sur le disque dur de la station. Il existe plusieurs modes de cryptage en fonction du choix effectué par les communes mais la commune devra prévoir a minima un chiffrement conforme à l’état de l’art. Seul l’administrateur du système a les clefs du chiffrement pour les relectures et extractions. | Acceptable |
Protection des sites web |
Pour la grande majorité des communes utilisatrices de caméras individuelles, le support informatique sécurisé est installé hors réseau Internet afin d’éviter tout piratage des informations collectées. Les communes ont également la possibilité de recourir à un hébergement cloud en cas de nécessité. En cas d’hébergement cloud, les prestataires respectent les recommandations de la CNIL1 sur le sujet. En particulier, chaque commune devra faire preuve d’une vigilance particulière lors du recours à un hébergeur cloud notamment en imposant au fournisseur de services cloud une séparation a minima logique entre les données de l'organisme et les données de ses autres clients, en définissant très précisément les lieux dans lesquels les données sont susceptibles d'être stockées, et les pays depuis lesquels les données stockées dans le cloud sont susceptibles d'être accessibles. |
||
Cloisonnement des données (par rapport au reste du système d’information) | Pour la grande majorité des communes utilisatrices de caméras individuelles, le support informatique sécurisé installé hors réseau Internet afin d’éviter tout piratage des informations collectées | Acceptable |
|
Sécurité physique | Les locaux où sont entreposés les supports informatiques sécurisés des gardes champêtres font l’objet d’un contrôle d’accès défini par l’autorité d’emploi (soit accès par badge, par code ou clé conservée par le responsable, soit local sous alarme). Les locaux ne sont accessibles qu’aux gardes champêtres qui y déposent leurs caméras après utilisation, et les personnes, assurant le cas échéant la maintenance, n’interviennent qu’en présence du responsable du service, désigné par le maire. | Acceptable | |
Contrôle des accès logiques | Les systèmes de déchargement sont équipés d’un logiciel d’administration et de recherche, prévoyant deux profils : - l’administrateur technique qui crée les profils des utilisateurs « gestionnaires » désignés par le maire ou l’ensemble des maires concernés, le président de la région, du département ou de l’établissement public |
Acceptable |
chargé de la gestion d'un parc naturel régional. et paramètre les durées de conservations des enregistrements et des logs, par défaut respectivement 6 mois et 3 ans. Il peut effectuer les recherches dans les logs (log = toute action effectuée sur les profils, les enregistrements, les méta-données ou les logs eux- mêmes). - le gestionnaire : il effectue des recherches d’enregistrements sur la base des métadonnées (numéro de la caméra et du porteur, horodatage et données GPS), les consulte et les extrait dans le cadre prévu par les textes. Toutes les actions du gestionnaire sont enregistrées (logs). |
|||
Journalisation | Chaque opération de collecte, de modification, de consultation, de communication et d’effacement de données fait l’objet d’un enregistrement dans le traitement ou à défaut d’une consignation dans un registre spécialement ouvert à cet effet. Cette consignation comprend :
⇒Veuillez sélectionner ici la modalité d’enregistrement des opérations de consultation, d’extraction et d’effacement des données : par enregistrement dans le traitement ou par consignation dans un registre spécialement ouvert à cet effet. |
Acceptable . |
Mesures générales de sécurité |
Modalités de mise en œuvre | Acceptable / améliorable | Mesures correctives |
Sécurité de l’exploitation | Les systèmes de déchargement sont équipés d’un logiciel d’administration et de recherche, prévoyant deux profils : - l’administrateur technique qui crée les profils des utilisateurs « gestionnaires » désignés par le maire ou l’ensemble des maires concernés et paramètre les durées de conservations des enregistrements et des logs, par défaut respectivement 6 mois et 3 ans. Il peut effectuer les recherches dans les logs (log = toute action effectuée sur les profils, les enregistrements, les méta-données ou les logs eux-mêmes). - le gestionnaire : il effectue des recherches d’enregistrements sur la base des métadonnées (numéro de la caméra et du porteur, horodatage et données GPS), les consulte et les extrait dans le cadre prévu par les textes. Toutes les actions du gestionnaire sont enregistrées (logs). |
Acceptable | |
Lutte contre les logiciels malveillants |
La lutte contre les logiciels malveillants est garantie par le dispositif du support informatique hors réseau et d’un serveur dédié sécurisé. En particulier, il est recommandé d’installer un antivirus sur les serveurs et postes de travail, de le configurer et de tenir à jour les logiciels antivirus, de mettre en oeuvre des mesures de filtrage permettant de filtrer les flux entrants/sortants du réseau (firewall, proxy, etc.) et de faire remonter les événements de sécurité de l'antivirus sur un serveur centralisé pour analyse statistique et gestion des problèmes a posteriori (dans le but de détecter un serveur infecté, un virus détecté et non éradiqué par l'antivirus, etc.). Il est également recommandé d’Installer un programme de lutte contre les logiciels espions (anti-spyware) sur les postes de travail, le configurer et le tenir à jour. Dans l’hypothèse d’une prestation d’hébergement en cloud, le prestataire s’engage à garantir la confidentialité et l’intégrité des images ainsi qu’à suivre les mêmes indications et recommandations visées au sein de la mesure précitée « Protection des sites web » au 3.1.1. ⇒ Veuillez adapter ces mentions en fonction du choix opéré : installation hors réseau ou en cloud et évaluer la mesure. |
Acceptable | |
Mot de passe | Mots de passe individualisés avec contrôle des logs de connexion |
Améliorable | Conformément à la délibération de la CNIL n° 2017-012 du 19 janvier 2017 portant adoption d'une recommandation relative aux mots de passe ⇒ À préciser selon les choix qui seront retenus par les communes. |
Sécurité des canaux informatiques (réseaux) |
Il n’y a pas de raccordement réseau. Dans l’hypothèse d’une prestation d’hébergement en cloud, le prestataire s’engage à sécuriser les canaux informatiques. Et pour ce faire à suivre les mêmes indications et recommandations en matière d’hébergement cloud visées au sein de la mesure précitée « Protection des sites web » au 3.1.1 |
Acceptable | Veuillez adapter ces mentions en fonction du choix opéré : installation hors réseau ou en cloud et évaluer la mesure. | |||
Surveillance | Contrôle régulier par le responsable du journal automatique ou du registre | Acceptable | ||||
Contrôle d’accès physique |
Les locaux où sont entreposés les supports informatiques sécurisés des gardes champêtres font l’objet d’un contrôle d’accès défini par le maire (soit accès par badge, par code ou clé conservée par le responsable, soit local sous alarme). Les locaux ne sont accessibles qu’aux gardes champêtres et les personnes, assurant le cas échéant la maintenance, n’interviennent qu’en présence du responsable du service, désigné par le maire. |
Acceptable | Veuillez sélectionner le mode d’accès choisi. |
|||
Sécurité des matériels |
Le serveur dédié est placé dans un local dédié sous contrôle d’accès physique. | Acceptable | ||||
Éloignement des sources de risques |
Le support informatique est installé hors réseau et les enregistrements sont cryptés sur le disque dur de la station. | Acceptable | ||||
Protection contre les sources de risques non humaines |
Les locaux des gardes champêtres doivent prévoir des mesures de protections contre les risques. |
Veuillez préciser les mesures de protection de vos locaux contre les risques non humains (détecteur sismique, incendie,…)et évaluer la mesure. |
Mesures générales de sécurité | Modalités de mise en œuvre | Acceptable / améliorable | Mesures correctives | ||
Organisation | Chaque responsable de traitement définit l’organisation :
|
Le règlement intérieur peut rappeler aux agents les modalités d’usage. Il peut être procédé à un contrôle ponctuel par les services d’inspection générale de l’Etat dans les conditions prévues à l’article L. 513-1 du code de la sécurité intérieure. |
Politique (gestion des règles) | Formation, charte informatique, doctrine d’emploi ⇒Veuillez adapter ces mentions en précisant si une formation, charte informatique ou doctrine d’emploi est ou va être mise en place et évaluer la mesure. | |||||
Gestion des risques | Traçabilité des connexions consultables sur le journal automatique ou sur le registre Veuillez adapter ces mentions en précisant si la traçabilité est effectuée sur le journal automatique ou sur un registre. |
Acceptable |
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Veuillez apporter des précisions sur la justification et évaluer la mesure. | ||||||
Gestion des projets | Le choix des dispositifs relève du responsable du service. Le représentant de l’Etat vérifie, préalablement à l’autorisation, la conformité du dispositif aux dispositions du code de la sécurité intérieure. | |||||
Gestion des incidents et des violations de données |
Enregistrement au journal de la défaillance constatée et alerte les agents du dysfonctionnement constaté. | Veuillez apporter des précisions sur la procédure en cas d’incidents et évaluer la mesure. |
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Gestion des personnels |
Les accès aux traitements sont restreints à un nombre limité de gardes champêtres qui sont individuellement désignés. Les gardes champêtres sont formés aux usages et à l’emploi des caméras individuelles du déclenchement au transfert sur le support informatique sécurisé au retour du service. |
Acceptable | Veuillez apporter des précisions sur la formation dispensée aux agents. |
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Relations avec les tiers | Non applicable | Acceptable | ||||
Supervision | Le responsable du traitement (généralement l’administrateur qui crée les accès) veille par des contrôles aux connexions afin de détecter des accès anormaux mais aussi aux éventuels incidents (panne, sauvegarde défaillante, respect des procédures de déchargement). | Acceptable |
Données essentielles | Description |
Images et sons captés par les caméras individuelles utilisées par les gardes champêtres dans les circonstances et pour les finalités prévues à l’article 46 de la loi n° 2021-646 du 25 mai 2021. | Lors de leurs interventions, en cas de déclenchement de l’enregistrement, les caméras individuelles peuvent enregistrer toute image et son en tous lieux. |
Risque | Principales sources de risques |
Principales menaces | Principaux impacts potentiels | Principales mesures réduisant la gravité et la vraisemblance |
Gravité | Vraisemblance | ||
Accès illégitime à des données |
Usurpation ou divulgation de mot de passe ; Entourage d’un agent |
Effacement des données ; Consultation et extraction des données collectées en vue d’une divulgation ou d’une utilisation illégale |
Conséquences d’une communication d’informations sensibles (risque d’atteinte à la vie privée) ; Menaces et pressions sur la personne filmée ou sur l’agent porteur de la caméra ; Discrédit de l’usage du dispositif ; Perte de la confiance ; Accessoirement atteinte au secret dans le cadre d’une procédure judiciaire ; |
Respect strict des règles de confidentialité des accès aux locaux, des mots de passe avec mesures de contrôles des logs, et accès aux données cryptées par le seul administrateur habilité. ⇒ Veuillez préciser les mesures locales mises en oeuvre aux fins de réduire le risque d’accès illégitime aux données. |
Importante. Les enregistrements permettent d’identifier des personnes physiques et, le cas échéant, leur associer des comportements. Un accès illégitime pourrait avoir des conséquences importantes pour la personne filmée, et notamment atteinte au droit au respect de la vie privée, mais également pour le garde champêtre. |
Limitée compte tenu des modalités de mise en oeuvre qui responsabilisent les agents qui risquent une mise en cause, qui rappellent la politique des mots de passe et des sécurités physiques et numériques |
Modification non désirées de donnéess |
Introduction dans le système |
Modification des informations collectées ne permettant plus d’utiliser celles-ci à l’appui d’une procédure |
Impossibilité d’exploiter les informations et de les utiliser dans le cadre d’une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire en tant que preuves |
Procédures de contrôle, implication des agents, contrôles des logs, maintenance L’administrateur est en charge de ces contrôles. Les procédures varient toutefois en fonction des communes utilisatrices des caméras individuelles. ⇒ Veuillez préciser les mesures locales mises en oeuvre aux fins de réduire le risque d’accès illégitime aux données. |
Limitée. Une modification des images et des sons captés serait nécessairement détectée car portant atteinte à l’intégrité de la donnée. Une modification pourrait nuire aux enquêtes car les enregistrements ne pourraient être extraits et utilisés comme mode de preuve. Toutefois, en l’absence d’obligation de procéder à un enregistrement, ne serait pas de nature à vicier les procédures engagées. |
Très limitée en raison du cloisonnement du système et de son installation hors réseau |
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Disparition de données |
Introduction usurpée et frauduleuse dans le système d’hébergement de conservation Et source non humaine (cas de force majeure : incendie, inondation) |
Dysfonctionnement du stockage, erreur de manipulation de l’agent, problème de maintenance ou défaillance technique |
Impossibilité d’exploiter les informations et de les utiliser dans le cadre d’une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire en tant que preuves |
Maintenance, contrôles réguliers du dispositif et des connexions Certaines communes peuvent mettre en place une sauvegarde distante des données. Cela a notamment été le cas pour certaines grandes collectivités lors de l’expérimentation. ⇒ Veuillez préciser les mesures locales mises en oeuvre aux fins de réduire le risque d’accès illégitime aux données. |
Limitée Une suppression des données serait détectée via les informations de traçabilité. Une disparition des données pourrait nuire aux enquêtes car les enregistrements ne pourraient être extraits et utilisés comme mode de preuve. Toutefois, en l’absence d’obligation de procéder à un enregistrement, ne serait pas de nature à vicier les procédures engagées. |
Limitée en raison du cloisonnement du système et de son installation hors réseau et de la sécurisation des locaux |
Finalités | Evaluation |
Mesures garantissant la proportionnalité et la nécessité du traitement | |
Finalités : déterminées, explicites et légitimes | Acceptable |
Fondement : licéité du traitement, interdiction du détournement de finalité | Acceptable |
Minimisation des données : adéquates, pertinentes et limitées | Acceptable |
Qualité des données : exactes et tenues à jour | Acceptable |
Durées de conservation : limitées | Acceptable |
Mesures protectrices des droits des personnes des personnes concernées | |
Information des personnes concernées (traitement loyal et transparent) | Acceptable |
Recueil du consentement | Non applicable |
Exercice des droits d’accès et à la portabilité | Acceptable |
Exercice des droits de rectification et d’effacement | Acceptable |
Exercice des droits de limitation du traitement et d’opposition | Acceptable |
Sous-traitance : identifiée et contractualisée | Acceptable |
Transferts : respect des obligations en matière de transfert de données en dehors de l’Union européenne | Acceptable |
Finalités | Evaluation |
Mesures portant spécifiquement sur les données du traitement | |
Chiffrement | Acceptable |
Anonymisation | Acceptable |
Pseudonymisation | Non applicable |
Cloisonnement des données (par rapport au reste du système d’information) | Acceptable |
Contrôle des accès logiques des utilisateurs | Acceptable |
Traçabilité (journalisation) | Acceptable |
Contrôle d’intégrité | Acceptable |
Archivage | Acceptable |
Sécurité des documents papier | Non applicable |
Mesures générales de sécurité du système dans lequel le traitement est mis en œuvre | |
Sécurité de l’exploitation | Acceptable |
Lutte contre les logiciels malveillants | Acceptable |
Gestion des postes de travail | Améliorable |
Sécurité des sites web | Non applicable |
Sauvegardes | Acceptable |
Maintenance | Améliorable |
Sécurité des canaux informatiques (réseaux) | Non applicable /Acceptable ⇒ Veuillez adapter cette mention en fonction du choix opéré : installation hors réseau ou en cloud et évaluer la mesure, comme indiqué plus haut. |
Surveillance | Acceptable |
Contrôle d’accès physique | Acceptable |
Sécurité des matériels | Acceptable |
Éloignement des sources de risques | Acceptable |
Protection contre les sources de risques non humaines | Acceptable |
Mesures organisationnelles (gouvernance) | |
Organisation | Acceptable |
Politique (gestion des règles) | Acceptable |
Gestion des risques | Acceptable |
Gestion des projets | Acceptable |
Gestion des incidents et des violations de données | Acceptable |
Gestion des personnels | Acceptable |
Relations avec les tiers | Non applicable / Acceptable ⇒ En cas de recours à un soustraitant, veuillez adapter la mention. |
Supervision | Acceptable |
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1. Négligeable |
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2. Limitée |
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3. Importante |
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4. Maximale |
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1. Négligeable |
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2. Limité |
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3. Important |
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4. Maximal |
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Annexe 3
Doctrine relative aux conditions d’emploi des caméras individuelles des gardes champêtres et aux caractéristiques techniques de ces caméras
Références :
1. CADRE JURIDIQUE
L’article 46 de la loi du 25 mai 2021 pour une sécurité globale préservant les libertés autorise les gardes champêtres à procéder en tous lieux, au moyen de caméras individuelles, à l’enregistrement audiovisuel de leurs interventions lorsque se produit ou est susceptible de se produire un incident, eu égard aux circonstances de l'intervention ou au comportement des personnes concernées.
Chaque utilisateur devra avoir suivi une formation technique et opérationnelle sur la caméra et le logiciel de déchargement des données.
Trois niveaux d’accès ont été identifiés :2.2. Modalités d’utilisation par les gardes champêtres
Avant chaque départ en service, le fonctionnement de la caméra individuelle impose à l’utilisateur la vérification du niveau de batterie. Lors du départ en service, l’utilisateur met la caméra sous tension et s’authentifie sur l’appareil.
Toute transmission en temps réel des images vers d’autres agents ou toute consultation directe des images captées lors de l’intervention des agents est interdite.
Conformément à l’article 4 du décret de référence, les données enregistrées sont constituées :2.3. Transfert des données
A l’issue de chaque patrouille et lorsqu’il a été procédé à l’enregistrement d’interventions, les données enregistrées par les caméras individuelles sont dès que possible intégralement transférées sur un support informatique sécurisé. Le fait de ne pas procéder dès que possible à ce déchargement est susceptible de constituer une faute disciplinaire. Les données transférées sont systématiquement effacées des mémoires de la caméra.
2.4.Exploitation des données
La consultation des enregistrements ne peut être réalisée qu’une fois les données transférées, par les personnels dûment habilités, sur le support informatique sécurisé.
2.5. Durées de conservation des données
Les données collectées sont conservées pendant six mois à compter de leur enregistrement. Au terme de ce délai, elles sont automatiquement effacées des traitements.
2.6. Traçabilité des opérations
Les opérations de collecte, de modification, de consultation, de communication, y compris de transferts, et de suppression des données à caractère personnel et informations font l'objet d'un enregistrement. Les opérations de consultation et de communication enregistrées établissent l’identification de l’auteur, la date, l’heure, le motif de l’opération et, le cas échéant, les destinataires des données. Ces informations sont conservées pendant un délai de six mois.
3. DROIT D’ACCÈS ET INFORMATION DU PUBLIC
L'information générale du public sur l'emploi des caméras individuelles par la commune ou les communes concernées est délivrée sur le site internet du ministère de l’intérieur ainsi que sur celui de la commune ou, à défaut, par voie d'affichage en mairie. Le droit d’opposition prévu à l’article 110 de la loi du 6 janvier 1978 ne s’applique pas aux présents traitements.