Note d’information du 14 novembre 2022 relative aux modalités de mise en œuvre des caméras individuelles par les gardes champêtres et des traitements de données à caractère personnel provenant de ces caméras individuelles

Date de signature :14/11/2022 Statut du texte :En vigueur
Date de publication :25/11/2022 Emetteur :Ministère de l'intérieur
Consolidée le : Source :BO Intérieur n°2022-11-2 du 25 novembre 2022
Date d'entrée en vigueur :26/11/2022
Note d’information du 14 novembre 2022 relative aux modalités de mise en œuvre des caméras individuelles par les gardes champêtres et des traitements de données à caractère personnel provenant de ces caméras individuelles  

NOR : IOMD2229341N 
 
Le ministre de l’intérieur et des outre-mer
à

Mmes et MM. les préfets de département Mme la préfète de police des Bouches-du-Rhône
 
Références : Annexes : L’article 46 de la loi n° 2021-646 du 25 mai 2021 pour une sécurité globale préservant les libertés a autorisé, à titre expérimental jusqu’au 24 novembre 2024, l’utilisation de caméras individuelles par les gardes champêtres.
Les modalités d’application de cet article sont précisées par le décret n° 2022-1235 du 16 septembre 2022 portant application de l’article 46 de la loi n° 2021-646 du 25 mai 2021 pour une sécurité globale préservant les libertés et relatif à la mise en œuvre de traitements de données à caractère personnel provenant des caméras individuelles des gardes champêtres.
Ce décret prévoit les modalités d’autorisation d’emploi de ces caméras par le représentant de l’Etat dans le département et de mise en œuvre par les autorités d’emploi compétentes des traitements de données à caractère personnel issues des enregistrements audiovisuels, notamment leurs finalités, les données enregistrées, les modalités et leur durée de conservation, les conditions d’accès aux enregistrements et les modalités d’exercice des droits des personnes concernées.
La présente note vise à rappeler le cadre juridique prévu par l’article 46 de la loi du 25 mai 2021, les modalités de délivrance de l’autorisation d’emploi des caméras individuelles par les services préfectoraux ainsi que les caractéristiques des éléments complémentaires à l’analyse d’impact devant, le cas échéant, être effectués par les communes utilisatrices de ces caméras.

1. Emploi des caméras individuelles par les gardes champêtres

Dans l'exercice de leurs missions de police des campagnes, les gardes champêtres peuvent procéder en tous lieux, y compris des lieux privés, au moyen de caméras individuelles, à un enregistrement audiovisuel de leurs interventions lorsque se produit ou est susceptible de se produire un incident, eu égard aux circonstances de l'intervention ou au comportement des personnes concernées.
Cet enregistrement, qui n'est pas permanent, a pour finalités la prévention des incidents au cours des interventions des gardes champêtres, le constat des infractions et la poursuite de leurs auteurs par la collecte de preuves ainsi que la formation et la pédagogie des agents.
Les caméras sont fournies par le service des agents. Elles sont portées de façon apparente par les agents et un signal visuel spécifique indique si la caméra enregistre.
Sauf si les circonstances y font obstacle, les personnes filmées sont informées du déclenchement de l'enregistrement. De plus, une information générale du public sur l'emploi de ces caméras est organisée par le ministre de l’intérieur et doit être délivrée par la commune sur son site internet ou, à défaut, par voie d’affichage en mairie.
Les personnels auxquels les caméras individuelles sont fournies ne peuvent avoir accès directement aux enregistrements auxquels ils procèdent. Les données enregistrées par les caméras individuelles sont transférées sur un support informatique sécurisé dès leur retour au service. Les enregistrements ne peuvent être consultés qu'à l'issue de l'intervention et après leur transfert sur le support informatique sécurisé.
Hors les cas où ils sont utilisés dans le cadre d’une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire, les enregistrements sont effacés au bout de six mois.
Les projets d’équipements des gardes champêtres en caméras individuelles sont éligibles au fonds interministériel pour la prévention de la délinquance.

2. Modalités d’autorisation d’emploi des caméras individuelles par l’autorité préfectorale

2.1. Un dispositif distinct des systèmes de vidéoprotection 

Dans la mesure où les caméras individuelles des gardes champêtres ne sont pas des systèmes de vidéoprotection, au sens du titre V du livre II du code de la sécurité intérieure relatif à la vidéoprotection, il n’y a pas lieu :

2.2. Le dossier de demande d’autorisation

La demande d’autorisation doit être présentée par le maire. Lorsque l’agent susceptible d’être équipé de caméras individuelles est employé dans les conditions prévues à l’article L. 522-2 du code de la sécurité intérieure, la demande doit être présentée conjointement par l’ensemble des maires des communes où il est affecté.
Contrairement aux demandes d’autorisation d’installation d’un système de vidéoprotection, les demandes relatives aux caméras individuelles des gardes champêtres ne font pas l’objet d’un formulaire cerfa. Ces demandes sont présentées sous la forme d’une lettre simple signée par le ou les maires concernés.
La demande d’autorisation doit être accompagnée d’un dossier composé des pièces suivantes : Ce dossier devra être composé d’une présentation technique des caméras et du support informatique sécurisé. Dans la mesure où la déclaration simplifiée signée par le ou les maires les engage à respecter l’ensemble des conditions posées par l’article 46 de la loi du 25 mai 2021 précitée, le dossier technique de présentation du traitement pourra se limiter à la notice technique des caméras utilisées et du support informatique sécurisé.
Lorsque la demande est présentée conjointement par l’ensemble de maires des communes où le garde champêtre est affecté, ce dossier doit préciser le nom de la commune dans laquelle est installé le support informatique sécurisé. Ces éléments sont nécessités par les circonstances locales de mise en œuvre du traitement et complémentaires à l’analyse d’impact-cadre relative à la protection des données à caractère personnel adressée à la Commission nationale de l’informatique et des libertés par le ministère de l’intérieur.
Ces éléments font l’objet d’un développement spécifique au point 3. Le formulaire cerfa n° 13810*03, joint en annexe, intitulé « Déclaration simplifiée – engagement de conformité » est destiné à la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Par cette déclaration, le ou les maires s’engagent à ce que les dispositifs qui vont être utilisés par leurs agents respectent l’ensemble des exigences posées par l’article 46 de la loi du 25 mai 2021, ainsi que son décret d’application.
A la rubrique 2 de ce formulaire « Texte de référence », la case « Acte réglementaire unique » devra être cochée et complétée par le « n° de référence », en l’occurrence RU.
Le ou les maires concernés devront également y avoir indiqué le nombre de caméras et le service utilisateur. Dans la mesure où il n’existe pas de case spécifique pour cette information, ces mentions pourront être ajoutées à la rubrique 1 « déclarant ». Le code APE pour les mairies est le 84.11Z
« Administration publique générale ».

2.3. L’autorisation préfectorale

Si le dossier est complet, l’autorisation de procéder à l’enregistrement audiovisuel des interventions des gardes champêtres est délivrée par un arrêté du préfet du département et, dans le département des Bouches-du-Rhône, du préfet de police des Bouches-du-Rhône. Vous trouverez un modèle d’arrêté en annexe (annexe 1).
Cet arrêté précise le nombre de caméras, la ou les communes sur le territoire desquelles elles peuvent être utilisées et, le cas échéant, la commune sur laquelle est installé le support informatique sécurisé.
Cet arrêté précise la durée de l’autorisation de procéder à l’enregistrement audiovisuel des interventions des gardes champêtres. Cette durée ne devra pas aller au-delà du 24 novembre 2024 (date de fin de l’expérimentation).
L’arrêté sera notifié au maire et publié au recueil des actes administratifs de la préfecture.

2.4. L’information du public

Quel que soit le support choisi par la commune pour informer le public (site internet ou affichage en mairie), cette information devra être effectuée à compter du jour de la délivrance par la CNIL de l’accusé de réception de l’engagement de conformité et tant que l’autorisation préfectorale est en vigueur.
Cette information devra comprendre les éléments suivants :

3. Analyse de l'impact sur la protection des données à caractère personnel des caractéristiques particulières des traitements mis en œuvre qui ne figurent pas dans l'analyse d'impact-cadre transmise par le ministère de l'intérieur à la CNIL comprenant des éléments relevant des circonstances locales de mise en œuvre du traitement

En application de l’article 90 de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, les traitements de données à caractère personnel doivent faire l’objet d’une analyse d’impact lorsqu’ils sont susceptibles d’engendrer un risque élevé pour les droits et libertés des
personnes physiques, notamment parce qu’ils portent sur des données mentionnées au I de l’article 6 de cette loi. Cette analyse d’impact doit être réalisée par le responsable du traitement, en l’espèce la commune mettant en œuvre le traitement de données à caractère personnel provenant des caméras individuelles fournies aux gardes champêtres.
Dans le cadre de l’élaboration du décret n° 2022-1235 du 16 septembre 2022 portant application de l’article 46 de la loi n° 2021-646 du 25 mai 2021 pour une sécurité globale préservant les libertés et relatif à la mise en œuvre de traitements de données à caractère personnel provenant des caméras individuelles des gardes champêtres, le ministère de l’intérieur a réalisé une analyse d’impact-cadre relative à la protection des données à caractère personnel (annexe 2). Cette analyse d’impact porte sur les caractéristiques essentielles des traitements envisagés : elle contient une description générale des opérations de traitement envisagées, une évaluation des risques pour les droits et libertés des personnes concernées, les mesures envisagées pour faire face à ces risques, les garanties, mesures et mécanismes de sécurité visant à assurer la protection des données à caractère personnel et à apporter la preuve du respect des dispositions des titres Ier et III de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, compte tenu des droits et des intérêts légitimes des personnes concernées. Cette analyse d’impact-cadre permet de dispenser les responsables de traitement, que sont les communes, de réaliser une nouvelle analyse d’impact.
Toutefois, certaines rubriques de l’analyse d’impact-cadre n’ont pas pu être complétées par le ministère de l’intérieur. Plusieurs caractéristiques, tenant aux choix techniques, aux mécanismes de sécurité et aux mesures organisationnelles, sont en effet propres à chaque traitement et à chaque commune.
Ainsi, dans l’hypothèse où le traitement de données à caractère personnel déployé localement par la commune comporte des éléments circonstanciels de nature à présenter des risques spécifiques, il appartient au seul responsable du traitement de compléter l’analyse d’impact-cadre réalisée par le ministère de l’intérieur de ces spécificités locales et d’apprécier la manière de traiter les risques envisagés. Par suite, si le maire de la commune concernée, responsable de traitement, estime que des risques élevés pour les droits et libertés des personnes concernées demeurent au niveau local en raison des modalités propres de mise en œuvre du traitement, il doit apporter des éléments complémentaires à l’analyse d’impact-cadre réalisée par le ministère de l’intérieur, jointe en annexe à la présente note d’information. Ce complément doit être réalisé avant la demande d’autorisation de mise en œuvre du traitement, adressée au préfet, et y être joint.
Les éléments nécessités par les circonstances locales, relevant de l’analyse de l'impact sur la protection des données à caractère personnel des caractéristiques particulières des traitements mis en œuvre, sont susceptibles de porter notamment sur les points suivants : Les services préfectoraux peuvent transmettre aux communes l’analyse d’impact à compléter sur les points mentionnés ci-dessus, qui font l’objet d’un surlignage.

4. Documents à transmettre à la Commission nationale de l’informatique et des libertés

Il n’appartient pas aux services préfectoraux d’envoyer des documents à la CNIL.
En application du IV de l’article 31 de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés et dès notification de l’arrêté préfectoral d’autorisation d’utilisation des caméras mobiles, le maire de la commune concernée ou, le cas échéant, l'ensemble des maires des communes concernées, doit obligatoirement envoyer à la CNIL l’engagement de conformité mentionné au 3° du I de l’article 2 du décret n° 2022-1235 du 16 septembre 2022.
De plus, lorsque le maire ou, le cas échéant, l'ensemble des maires des communes concernées, a apporté des éléments nécessités par les circonstances locales de mise en œuvre du traitement, c’est- à-dire ceux visant à compléter l’analyse d'impact-cadre sur la protection des données à caractère personnel avec les caractéristiques particulières des traitements mis en œuvre conformément au 2° du I de l’article 2 du décret n° 2022-1235 du 16 septembre 2022, il lui appartient, le cas échéant et s’il l’estime nécessaire, d’en saisir la CNIL. Une telle consultation de la CNIL doit être effectuée préalablement à la mise en œuvre du traitement lorsque l’analyse d’impact relative à la protection des données à caractère personnel, y compris les éléments complémentaires, indique que le traitement présenterait un risque élevé si la commune ne prenait pas de mesures pour atténuer le risque. La CNIL fournit un avis écrit dans un délai de huit semaines, pouvant être renouvelé de six semaines.
Le maire ou, le cas échéant, l'ensemble des maires des communes concernées, doit conserver l’ensemble des pièces mentionnées au I de l’article 2 du n° 2022-1235 du 16 septembre 2022 et les mettre à la disposition de la CNIL.

5. Sur le caractère expérimental du dispositif

L’expérimentation prend fin le 24 novembre 2024.
Au plus tard six mois avant son terme, le maire ou, lorsque l’agent susceptible d’être équipé de caméras individuelles est employé dans les conditions prévues à l’article L. 522-2 du code de la sécurité intérieure, l’ensemble des maires des communes où l’agent est affecté adresse au préfet un rapport qui, notamment : Ces rapports devront être transmis à la direction des libertés publiques et des affaires juridiques par les préfectures.

Il vous appartient enfin de porter à la connaissance des maires de votre département concernés par l’utilisation de ces caméras individuelles la doctrine ci-jointe relative aux conditions d’emploi des caméras individuelles des gardes champêtres et aux caractéristiques techniques de ces caméras (annexe 3).
 
Fait le 14 novembre 2022.

Le secrétaire général,
J.-B. Albertini

Annexe 1

Timbre du service chargé de délivrer l’autorisation
 
ARRETE n° xx autorisant l’enregistrement audiovisuel des interventions des gardes champêtres de la ou des commune(s) de xx
 
Le préfet ou la préfète du xx Considérant que la demande transmise par le(s) maire(s) de la ou des commune(s) de xx est complète et conforme aux exigences du décret n° 2022-1235 du 16 septembre 2022 ;
 
Sur proposition de xx ,

ARRETE

Article 1er
L’enregistrement audiovisuel des interventions des gardes champêtres de la ou des commune(s) de xx est autorisé au moyen de xx caméras individuelles [pour une durée de xx et au maximum jusqu’au 24 novembre 2024].

[Le support informatique sécurisé sur lequel sont transférées les données enregistrées par les caméras individuelles est installé dans la commune de xx.]

Article 2
Le public est informé de l’équipement des gardes champêtres de la ou des commune(s) de xx en caméras individuelles et des modalités d’accès aux images.

Article 3
Les enregistrements sont conservés pendant une durée de 6 mois. A l’issue de ce délai, ils sont détruits.

Article 4
Dès notification du présent arrêté, le(s) maire(s) de la ou des commune(s) de xx adresse(nt) à la Commission nationale de l’informatique et des libertés un engagement de conformité aux dispositions du décret n°… du … [et une analyse d'impact sur la protection des données à caractère personnel des caractéristiques particulières des traitements mis en œuvre qui ne figurent pas dans l'analyse d'impact- cadre transmise par le ministère de l'intérieur].

L’enregistrement audiovisuel des interventions des gardes champêtres autorisé par le présent arrêté ne peut être mis en œuvre qu’après réception du récépissé de la Commission nationale de l’informatique et des libertés [et avis de la Commission nationale de l’informatique et des libertés sur l’analyse d’impact relative à la protection des données à caractère personnel].

Article 5
La présente autorisation est publiée au recueil des actes administratifs de la préfecture. Elle peut faire l’objet d’un recours devant le tribunal administratif de xx dans un délai de deux mois à compter de sa publication.

Article 6
Toute modification portant sur le nombre de caméras individuelles [et sur la commune d’installation du support informatique sécurisé] doit faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès des services préfectoraux.

Article 7
Le préfet de xx et le(s) maire(s) de xx sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté.

Annexe 2

ANALYSE D’IMPACT RELATIVE À LA PROTECTION DES DONNÉES
Traitements de données à caractère personnel relatifs à l’usage de caméras individuelles par les gardes champêtres dans le cadre de leurs interventions



Responsable du traitement :
Adresse :

1.1. Présentation générale
L’article 46 de la loi n° 2021-646 du 25 mai 2021 pour une sécurité globale préservant les libertés a autorisé, à titre expérimental, pour une durée de trois ans, l’utilisation de caméras individuelles par les gardes champêtres.
Les modalités d’application de ce dispositif sont précisées par le décret joint à la présente analyse d’impact.
L’utilisation des caméras individuelles et des données enregistrées ont pour finalités la prévention des incidents au cours des interventions des gardes champêtres, le constat des infractions et la poursuite de leurs auteurs par la collecte de preuves, la formation et la pédagogie des agents.
Le décret prévoit les modalités d’autorisation d’emploi de ces caméras par le représentant de l’Etat dans le département et de mise en œuvre par les autorités d’emploi compétentes des traitements de données à caractère personnel issues des enregistrements audiovisuels et notamment leurs finalités, les données enregistrées, les modalités et leur durée de conservation, les conditions d’accès aux enregistrements et les modalités d’exercice des droits des personnes concernées.

1.2 Vue d'ensemble
1.2.1 Traitements considérés

 Description des traitements Les gardes champêtres sont autorisés à procéder à un enregistrement audiovisuel au moyen de caméras individuelles dans le cadre de leurs interventions dans les conditions définies à l’article 46 de la loi n° 2021-646 du 25 mai 2021. Ces enregistrements audiovisuels pourront alors permettre aux autorités d’emploi compétentes de mettre en œuvre des traitements de données à caractère personnel provenant des caméras
individuelles fournies aux gardes champêtres au titre de l’équipement des personnels.
 Finalités des traitements Ces traitements ont pour finalités :
  1. La prévention des incidents au cours des interventions des gardes champêtres ;
  2. Le constat des infractions et la poursuite de leurs auteurs par la collecte de preuves ;
  3. La formation et la pédagogie des agents.
 Enjeux des traitements Dans un objectif de sécurité globale, ces traitements ont pour enjeu d’accroitre la sécurité des interventions réalisées par les gardes-champêtres Par ailleurs, ils visent à permettre de collecter des enregistrements audiovisuels afin de prévenir les incidents au cours des interventions des gardes champêtres, de poursuivre les auteurs d’infractions en cas d’incidents et de former les gardes champêtres à l’aide de mises en situation concrètes par
le biais des enregistrements audiovisuels.
Responsables des traitements Le maire ou, lorsque l’agent susceptible d'être équipé de caméras individuelles est employé dans les conditions prévues à l’article L. 522-2 du code de la sécurité intérieure, l'ensemble
des maires des communes concernées.
Sous-traitant(s)  
                                                                           
1.2.2 Textes applicables
 
Textes applicables au traitement Modalité de prise en compte
Textes législatifs et réglementaires
 Article 46 de la loi n° 2021-646 du 25 mai 2021 Décret en Conseil d’Etat, pris après avis de la Commission nationale de l’informatique et
des libertés
Dispositions générales de la loi du 6 janvier 1978 Toujours applicable
 Titre III de la loi du 6 janvier 1978 Le traitement (ou la partie de traitement) poursuit des fins de protection contre les menaces pour la sécurité publique et la
prévention de telles menaces
Article 31-I 1° ou II (sécurité publique) de la loi du 6 janvier 1978 Le traitement intéresse la sécurité publique
 Article 31-I 2° ou II (prévention, recherche, constatation, poursuite des infractions pénales ou exécution des condamnations ou des mesures de sûreté) de la loi du 6 janvier 1978 Le traitement a pour objet la prévention, la recherche, la constatation ou la poursuite des infractions pénales ou l'exécution des condamnations pénales ou des mesures de
sûreté

1.3 Données, processus et supports

1.3.1 Description des données, accédants et destinataires et durées de conservation
 
Données Accédants et destinataires Durée de conservation Justification
Images et sons captés par les caméras    individuelles utilisées par les gardes
champêtres
A raison de leurs attributions respectives et de leur besoin d'en connaître dans le cadre d'une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire, ou dans le cadre d'une action de formation et de pédagogie, peuvent être accédants de tout ou partie des données et informations enregistrées dans les traitements :
1) Le maire et, le cas échéant, lorsque l’agent est employé dans les conditions prévues à l’article L. 522-2 du code de la sécurité intérieure, l'ensemble des maires des communes concernées ;
2) Les gardes champêtres individuellement désignés et spécialement habilités par le maire.
Six mois à compter du jour de
l’enregistrement des données.
Lorsque les données ont été
extraites ou transmises pour les
besoins d’une procédure judiciaire,
administrative ou disciplinaire, dans
le délai de six mois, elles sont conservées selon les règles propres à chacune de ces
procédures par l’autorité qui en a la charge
La collecte de ces données est nécessaire à la prévention des incidents au cours des
interventions des agents, en permettant de
replacer dans un contexte objectif les
circonstances des interventions concernées.
Elle permet également la collecte de preuves dans le cadre du constat des infractions
Jour et plages horaires
d’enregistrement
Ces personnes sont seules habilitées à procéder à l'extraction des données et informations mentionnées à l'article 3 du décret.
Peuvent recevoir communication, à raison de leurs attributions et dans la limite du besoin d'en connaître, dans le cadre d'une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire, ou dans le cadre d'une action de formation et de pédagogie, de tout ou partie des données et informations enregistrées dans les traitements :
1) Les agents de la police nationale ainsi que les militaires de la gendarmerie nationale exerçant des missions de police judiciaire ;
2) Le maire, le président du conseil régional, le président du conseil départemental, le président de l'établissement public de coopération intercommunale, en qualité d'autorité disciplinaire ainsi que les membres des instances disciplinaires et les agents en
charge de l'instruction des dossiers présentés à ces instances ;
3) Les agents chargés de la formation des
personnels.
  et la poursuite de leurs auteurs, en
permettant de confirmer l’identification
des personnes concernées et le déroulements des faits auxquels
auraient assisté les agents porteurs de la
caméra.
Identification de l’agent porteur de la caméra lors de l’enregistrement des
données
Lieu où ont été collectées les données Besoin de traçabilité sur l’emploi des
caméras par les agents porteurs.
La collecte de ces données est nécessaire à l’identification des agents porteurs des
caméras.
Elles permettent notamment de garantir le suivi des enregistrements effectués par les
agents porteurs.
Besoin de traçabilité sur l’emploi des
caméras par les agents porteurs.
Identifiant de l’auteur, date, heure et motif de l’opération de collecte, de modification,
de consultation, de communication et d’effacement des données à caractère personnel et informations, et, le cas
échéant, destinataire des données.
  Six mois à compter du jour de l’opération de collecte, de modification, de consultation, de communication et
d’effacement des données à caractère personnel et informations.
Les données de traçabilité des
opérations de consultation et d’extraction
sont utilisées exclusivement dans le cadre
d’une enquête judiciaire, administrative
ou d’une procédure disciplinaire.
Une durée de conservation de six mois permet de bénéficier d’un délai suffisant pour permettre de déceler des anomalies ou comportements qui s’inscrivent dans la durée.
























































1.3.2 Description des processus et supports
 
Processus Description détaillée du processus Supports des données concernés
 Autorisation d’utilisation des
caméras
individuelles
 
 
 
Afin de pouvoir équiper le garde champêtre de caméras individuelles, le maire ou, le cas échéant, lorsque l’agent est employé dans les conditions prévues à l’article L. 522-2 du code de la sécurité intérieure, l'ensemble des maires des communes où l’agent est affecté, présentent au préfet de département, une demande d’autorisation, accompagnée des pièces suivantes :  
1° Un dossier technique de présentation du traitement envisagé ;
2° Le cas échéant, les éléments nécessités par les circonstances locales de mise en œuvre du traitement, complémentaires à l'analyse d'impact relative à la protection des données à caractère personnel adressée à la Commission nationale de l'informatique et des libertés par le ministère de l'intérieur avec la demande d'avis sur les dispositions du présent décret ;
3° L'engagement de conformité destiné à la Commission nationale de l'informatique et des libertés, faisant référence aux dispositions du présent décret et précisant le nombre de caméras et le service utilisateur ;
4° Le cas échéant, une mention de la commune dans laquelle
est installé le support informatique sécurisé lorsque la demande est présentée par l'ensemble des maires des communes concernées ;
5° Le cas échéant, la convention prévue à l’article L. 522-2 du code de la sécurité intérieure.
Lorsque, en application de l’article L. 522-2 du code de la sécurité intérieure, les gardes champêtres sont susceptibles d’être affectés sur le territoire de plusieurs départements, la demande est présentée conjointement aux préfets des départements concernés. L’enregistrement audiovisuel des interventions gardes champêtres est autorisé par arrêté du préfet de département. Cet arrêté précise le nombre de caméras, la ou les communes sur le territoire desquelles elles sont utilisées.
En application du IV de l’article 31 de la loi du 6 janvier 1978 susvisée relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés ,
  le maire ou l’ensemble des maires des communes concernées envoie l’engagement de conformité à la CNIL.  
 Enregistrement audiovisuel Dans l'exercice de leurs missions de police des campagnes, les gardes champêtres peuvent être autorisés par le représentant de l'Etat dans le département à procéder en tous lieux, au moyen de caméras individuelles, à un enregistrement audiovisuel de leurs interventions lorsque se produit ou est susceptible de se produire un incident, eu égard aux circonstances de l'intervention ou au comportement des personnes concernées.  Les enregistrements audiovisuels sont conservés dans les mémoires internes non amovibles des caméras des agents qui en sont dotés jusqu’au retour au service des agents.
  Transfert des données
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 Lorsque les gardes champêtres ont procédé à l’enregistrement d’une intervention dans les conditions précisées ci-dessus, les données enregistrées par les caméras individuelles sont transférées sur un support informatique sécurisé dès leur retour au service. Les enregistrements sont intégralement transférés sur le support informatique sécurisé mis en place par la commune : le déchargement de la caméra
s’opère soit en plaçant la caméra sur une station de déchargement qui transfère directement les données sur le serveur sécurisé, soit en connectant la caméra au PC dédié via le cordon USB fourni par
le système.
Les enregistrements sont conservés sur ce serveur dans un local aux accès limités doté d’un logiciel permettant l’effacement automatisé des
informations après six mois et enregistrant la traçabilité des opérations. Les données transférées sont systématiquement effacées des mémoires de la caméra.

⇒ Veuillez sélectionner ici l’un de ces modes de déchargement de la caméra.
 Consultation des données Les enregistrements effectués à l’aide des caméras individuelles ne peuvent être consultés qu’à l’issue de l’intervention, par les seuls accédants aux traitements et après leur transfert sur un support informatique sécurisé. Aucun système de transmission permettant de visionner les images à distance en temps réel ne peut être mis en œuvre. Les enregistrements sont conservés sur un support
informatique sécurisé dans un local aux accès limités doté d’un logiciel permettant l’effacement
automatisé des informations après six mois et enregistrant la traçabilité des opérations. La
consultation ne peut être réalisée qu’une fois les données;transférées et pendant une durée de six mois.
 Extraction des données Le maire et les gardes champêtres individuellement désignés et spécialement habilités par le maire et le cas échéant lorsque l’agent est employé dans les conditions prévues à l’article
L. 522-2 du code de la sécurité intérieure, l'ensemble des maires des communes concernées peuvent seuls procéder à l’extraction des données et informations conservées dans les traitements pour les besoins exclusifs d’une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire ou dans le cadre
d’une action de formation et de pédagogie des agents.
Les copies des enregistrements qui ont fait l’objet d’une transmission à l’autorité judiciaire, administrative ou hiérarchique dans le cadre des procédures judiciaires, administratives ou disciplinaires sont conservées selon les règles et les modalités propres à chacune de ces
procédures.

2. Principes fondamentaux
2.1 Mesures garantissant la proportionnalité et la nécessité des traitements

2.1.1. Finalités 
 
Finalités Légitimité
Prévention des incidents au cours des interventions des gardes champêtres Permettre de réduire le nombre d’incidents au cours des interventions des gardes champêtres et d’apaiser les
relations entre les gardes champêtres et les citoyens.
  Constat des infractions et poursuite de leurs auteurs par la collecte de preuves Permettre de constater puis de poursuivre les auteurs d’infractions commises au cours des interventions des gardes champêtres.
Ainsi, aux termes du 3° de l’article 21 du code de procédure pénale , les gardes champêtres, lorsqu'ils agissent pour l'exercice des attributions fixées au dernier alinéa de l'article L. 2213-18 du code général des collectivités territoriales, sont des agents de police judiciaire adjoints, qui ont pour mission de seconder, dans l’exercice de leurs fonctions, les officiers de police judiciaire, de rendre compte à leurs chefs hiérarchiques de tous crimes, délits ou contraventions dont ils ont connaissance ainsi que de constater les infractions à la loi pénale et de recueillir tous les renseignements en vue de découvrir les auteurs de ces infractions.
En application de l’article L. 521-1 du code de la sécurité intérieure, les gardes champêtres peuvent verbaliser les contraventions aux arrêtés de police du maire.
En outre, ce même article permet aux gardes champêtres de constater par procès-verbaux les contraventions aux dispositions du code de la route dont la liste est fixée par décret en Conseil d’État (R. 130-3 du code de la route) ainsi que certaines contraventions mentionnées au livre VI du code pénal dont la liste est également fixée par décret en Conseil d’Etat (article R.15-33-29-3 du code de procédure pénale). Ils sont habilités à procéder aux dépistages de l'état alcoolique des conducteurs, mentionnées à l'article L. 234- 3 du code de la route, dans les conditions prévues au
deuxième alinéa de l'article L. 234-4 dudit code.
Formation et pédagogie des gardes champêtres Permettre une mise en situation des gardes champêtres afin de mieux appréhender les risques encourus lors de leurs interventions.
Les données utilisées pour ces finalités sont anonymisées .

⇒ Veuillez détailler le procédé d’anonymisation qui sera mis en oeuvre à cette fin.
                                                                                                                                                                     
2.1.2. Fondement 
Les traitements entrent dans le champ de la directive (UE) 2016/680 du 27 avril 2016, transposée au titre III de la loi du 6 janvier 1978 susmentionnée, et se fondent sur les II et IV de l'article 31 de la même loi. En effet, ces traitements ont une finalité de prévention, de recherche, de constatation ou de poursuite d'infractions pénales lors des interventions des gardes champêtres et sont mis en œuvre par des autorités compétentes pour le compte de l’Etat. Les traitements peuvent par ailleurs collecter des données de la nature de celles mentionnées au I de l’article 6 de la même loi, qui peuvent être révélées dans les images et les sons captés.
Les traitements, mis en œuvre par les autorités compétentes pour le compte de l’État et ont pour objet la prévention, la recherche, la constatation ou la poursuite des infractions pénales lors des interventions des gardes champêtres. À ce titre, ces traitements relèvent des dispositions du titre III de la loi du 6 janvier 1978.
Eu égard aux finalités poursuivies et à la nature des données potentiellement collectées, les traitements relèvent également du I et II de l’article 31 de la même loi. Ils sont donc autorisés par un décret en Conseil d’État après avis de la CNIL.
Il est proposé de faire de ce décret un acte cadre permettant aux différentes communes concernées de mettre en œuvre de tels traitements par engagement de conformité, transmis à la CNIL en application du IV de l’article 31 de la loi n° 78- 17 du 6 janvier 1978.
 
2.1.3. Minimisation des données
 
 Détail des données traitées  Catégories  Justification du besoin et de la pertinence des données  Mesures de minimisation
Images et sons captés par les caméras individuelles utilisées par les gardes champêtres  Données sensibles   Données indispensables en cas de procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire car constitutives d’éléments de preuves
 
 
 
 
 
                                                 
L’article 46 de la loi n° 2021-646 du 25 mai 2021 pose le principe selon lequel
l’enregistrement par le biais des caméras individuelles n’est pas permanent.
  • Les personnes filmées sont informées préalablement au déclenchement de l’enregistrement.
  • Lorsque ces données sont utilisées à des fins pédagogiques et de formation, elles font l’objet d’une pseudonymisation.
  • Les données sont effacées automatiquement à l’expiration d’un délai de six mois.
  • Il est interdit de sélectionner dans les
traitements une catégorie particulière de personnes à partir des données relevant
du I de l’article 6 de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978
Jour et plages horaires d’enregistrement Données non sensibles Données indispensables en cas de procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire pour vérifier la date de l’enregistrement  X À compléter par les communes.
Identification de l’agent porteur de la caméra lors de l’enregistrement des données Données non sensibles Données indispensables en cas de procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire pour vérifier la qualité de l’agent  X À compléter par les communes.
Lieu où ont été collectées les données Données non sensibles Données indispensables en cas de procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire pour vérifier la location des faits Le cas échéant, la géolocalisation permet de garantir la fiabilité de ces données.

2.1.4. Les données sensibles ou relatives aux condamnations pénales, infractions ou mesures de sûreté
 
Catégorie Collecte dans le traitement (oui / non) Justification de la collecte
Données sensibles de l’article 6 de la loi du 6 janvier 1978
La prétendue origine raciale ou l’origine ethnique Oui L’enregistrement de ces données n’est pas réalisé à dessein, mais de telles données peuvent être collectées, directement ou indirectement, à partir des faits visibles et/ou audibles enregistrés dans le fichier vidéo, en ce qu’ils font partie des circonstances de l’intervention de l’agent porteur de la caméra.
Exemple : intervention pour constat de violences et injures subies à raison de la couleur de peau de la victime.
Les opinions politiques Oui L’enregistrement de ces données n’est pas réalisé à dessein, mais de telles données peuvent être collectées à partir des faits visibles et/ou audibles enregistrés dans le fichier vidéo, en ce qu’ils font partie des circonstances de l’intervention de l’agent porteur de la caméra.
Exemple : intervention lors de troubles à l’ordre public pendant un meeting électoral ou une manifestation,
Les convictions religieuses Oui L’enregistrement de ces données n’est pas réalisé à dessein, mais de telles données peuvent être collectées à partir des faits visibles et/ou audibles enregistrés dans le fichier vidéo, en ce qu’ils font partie des circonstances de l’intervention de l’agent porteur de la caméra.
Exemple : intervention liée à des troubles à proximité de lieux de culte impliquant des dégradations (tags antisémites, anti-musulmans, anti-chrétiens) portant circonstances aggravantes, dont les convictions religieuses peuvent concerner la victime ou l’auteur présumé.
Les convictions philosophiques Oui L’enregistrement de ces données n’est pas réalisé à dessein, mais de telles données peuvent être collectées à partir des faits visibles et/ou audibles enregistrés dans le fichier vidéo, en ce qu’ils font partie des circonstances de l’intervention de l’agent porteur de la caméra.
Exemple : intervention pour mettre fin aux dégradations d’un rassemblement de militants dans une ZAD.
L’appartenance syndicale Oui L’enregistrement de ces données n’est pas réalisé à dessein, mais de telles données peuvent être collectées à partir des faits visibles et/ou audibles enregistrés dans le fichier vidéo, en ce qu’ils font partie des circonstances de l’intervention de l’agent porteur de la caméra.
Exemple : intervention pour une rixe entre manifestants sans appartenance syndicale et délégués syndicaux.
La santé Oui L’enregistrement de ces données n’est pas réalisé à dessein, mais de telles données peuvent être collectées à partir des faits visibles et/ou audibles enregistrés dans le fichier vidéo, en ce qu’ils font partie des circonstances de l’intervention de l’agent porteur de la caméra.
Exemple : intervention relative à des agressions de personnes atteintes qui révèlent l’état de santé de la personne ou agression en raison d’un handicap.
La vie sexuelle ou l’orientation sexuelle Oui L’enregistrement de ces données n’est pas réalisé à dessein, mais de telles données peuvent être collectées à partir des faits visibles et/ou audibles enregistrés dans le fichier vidéo, en ce qu’ils font partie des circonstances de l’intervention de l’agent porteur de la caméra.
Exemple : intervention suite à des menaces ou à une agression homophobe, les propos de l’auteur étant rapportés par la victime.
Les données génétiques Non Sans objet
Les données biométriques aux fins d’identifier une personne physique de manière unique Non Sans objet
Données de l’article 46 de la loi du 6 janvier 1978
Les condamnations pénales Oui L’enregistrement vidéo pourra faire apparaître, directement ou indirectement, des échanges entre usagers et les gardes champêtres évoquant des condamnations pénales d’un ou plusieurs protagonistes.
Les infractions Oui L’enregistrement vidéo pourra faire apparaître, directement ou indirectement, des échanges entre usagers et les gardes champêtres évoquant des infractions commises par un ou plusieurs protagonistes. Les gardes champêtres peuvent également être témoins directs de la commission d’une infraction constatée par l’enregistrement vidéo.
Les mesures de sûreté Oui L’enregistrement vidéo pourra faire apparaître, directement ou indirectement, des échanges entre usagers et les gardes champêtres évoquant des mesures de sûreté dont faisait l’objet un ou plusieurs protagonistes au moment de l’incident.

2.1.5. Qualité des données
 
Mesures pour la qualité des données Modalités de mise en œuvre
 
 Intégrité des images et sons captés
Les dispositifs techniques permettent d’empêcher les agents d’avoir accès aux enregistrements pris à l’aide de leur caméra et disponibles sur la mémoire interne de celle-ci. La consultation des enregistrements n’est possible qu’après transfert sur un support informatique sécurisé et par des personnes limitativement énumérées et habilitées. Ces garanties sont prévues à l’article 46 de la loi n° 2021-646 du 25 mai 2021et à l’article (5) du décret n° … du … . Il n’est pas possible de procéder à une rectification matérielle des images et sons, garantissant
leur intégrité.
Horodatage et localisation des images et sons captés    La date et les plages horaires de l’enregistrement sont générées automatiquement par la caméra et ne peuvent être modifiés.
Les caméras disposant d’un GPS permettent une géolocalisation automatique lors de l’enregistrement.

⇒ Veuillez ici adapter ces mentions en fonction du choix effectué d’équiper ou non les gardes champêtres d’une caméra disposant d’un GPS.
 Port de la caméra au niveau du sternum afin de garantir une prise de vue grand angle et une stabilité des images Les caméras peuvent être portées à l’épaule ou au niveau de la poitrine. Lors de leur formation, les gardes champêtres seront sensibilisés au fait que le port au niveau du thorax est préférable en raison du champ de
vision offert.
Qualité infrarouge pour l’enregistrement des images nocturnes Même si toutes les caméras ne disposent pas de cette option, qui relève d’un choix technique, il sera recommandé d’opter pour des caméras infrarouges.

⇒ Veuillez ici préciser si vous avez opté pour une caméra infrarouge.

2.1.6. Durées de conservation
 
Types de données Durée de
conservation
Justification de la durée de
conservation
Mécanisme de suppression
à la fin de la conservation
 Images et sons captés par les caméras individuelles utilisées par les gardes champêtres dans                         les
circonstances et pour les finalités prévues à l’article 46 de la loi n° 2021-646 du 25 mai
2021
 6 mois à compter du jour de
l’enregistrement des données.
Lorsque les données ont été extraites ou transmises pour les besoins d’une procédure judiciaire, administrative ou
Laisser un temps suffisant aux personnes filmées pour exercer, le cas échéant, un recours donnant lieu à une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire.
 
Permettre le traitement des enregistrements audiovisuels et la prise de décision d’une éventuelle extraction de données pour les besoins d’une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire. La conservation  des  données  est nécessaire à l’exercice des missions de police judiciaire et aux fins de consultation par les services d’enquête  et  les  autorités  de
contrôles.
 Au terme du délai de 6 mois, les données sont effacées automatiquement des traitements.
Il s’agit d’une purge définitive des données du système
Jour        et        plages horaires d’enregistrement disciplinaire, dans le délai de six mois, elles                    sont
conservées selon les règles propres à chacune de ces procédures par l’autorité qui en a la charge.
Conservation nécessaire en cas de poursuites dans le cadre d’une procédure judiciaire, administrative
ou disciplinaire.
 
Identification de l’agent porteur de la caméra lors de l’enregistrement des
données
Conservation nécessaire en cas de poursuites dans le cadre d’une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire.
Lieu où ont été collectées               les données Conservation nécessaire en cas de poursuites dans le cadre d’une procédure judiciaire, administrative
ou disciplinaire.

2.1.7. Evaluation des mesures
Mesures garantissant la proportionnalité et la nécessité du traitement Acceptable / améliorable Mesures correctives / préventives
Finalités : déterminées, explicites et légitimes Les finalités des traitements sont expressément définies à l’article 46 de la loi n° 2021-646 du 25 mai 2021.
Les données ne sont conservées qu’en vue de leur exploitation dans le cadre d’une procédure  judiciaire,  administrative  ou
disciplinaire.
 
 Acceptable
 
Fondement : licéité du traitement, interdiction du détournement de finalité
Les traitements entrent dans le champ de la directive (UE) 2016/680 du 27 avril 2016, des II et IV de l’article 31 et du titre III de la loi du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés
 Acceptable Mesure préventive : un détournement des finalités des enregistrements et des traitements ou de l’utilisation des données peut être sanctionné dans le cadre d’une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire
Minimisation des données : adéquates, pertinentes et limitées
L’article 46 de la loi n° 2021-646 du 25 mai 2021 précise que les gardes champêtres peuvent procéder à un enregistrement audiovisuel uniquement « lorsque se produit ou est susceptible de se produire un incident eu égard aux circonstances de l’intervention ou au comportement des personnes concernées ». et l’enregistrement n’est pas
permanent
 Acceptable  
Qualité des données : exactes et tenues à jour Acceptable  
 Durée de conservation : limitée à six mois Acceptable Mesure     préventive :     les     données     sont
automatiquement et définitivement effacées à l’expiration du délai de six mois

2.2 Évaluation des mesures protectrices des droits des personnes concernées
2.2.1. Mesures pour l’information des personnes
Les gardes champêtres utilisateurs des caméras individuelles sont informés de la législation applicable à ces dispositifs et formés à leur utilisation.
L’article 46 de la loi n° 2021-646 du 25 mai 2021 dispose que « les caméras sont fournies par le service et portées de façon apparente par les agents. Un signal visuel spécifique indique si la caméra enregistre. Le déclenchement de l’enregistrement fait l’objet d’une information des personnes filmées, sauf si les circonstances l’interdisent. Une information générale du public sur l’emploi de ces caméras est organisée par le ministre de l’intérieur. »
 
Il est à noter que si, dans ce cas, le déclenchement de l'enregistrement peut, par exception, ne pas faire l'objet de cette information lorsque « les circonstances l'interdisent », ces circonstances recouvrent les seuls cas où cette information est rendue impossible pour des raisons purement matérielles et indépendantes des motifs de l'intervention.
 
L’article 10 du décret n° … du … prévoit que « l’information générale du public sur l’emploi des caméras individuelles par la commune est délivrée sur le site internet de la commune ou, à défaut, par voie d’affichage en mairie ».
 
Les informations prévues à l’article 104 de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés sont mises à disposition par le maire ou, lorsque l’agent susceptible d'être équipé de caméras individuelles est employé dans les conditions prévues à l’article L. 522-2 du code de la sécurité intérieure l'ensemble des maires des communes concernées, le président du conseil régional, le président du conseil départemental ou le président de l'établissement public.
 
Mesures pour le droit à l’information Modalités de mise en œuvre et justifications
Présentation  des conditions d’utilisation
/confidentialité
 
 
 
                                 
Une information générale du public sur l’emploi de ces caméras est organisée par le ministre de l’intérieur, conformément au quatrième alinéa de l’article 46 de la loi n° 2021-646 du 25 mai 2021. Cette information rappelle le cadre juridique, les modalités d’utilisation des caméras et de conservation des enregistrements ainsi que les droits des personnes concernées.
Une information générale du public sur l’emploi des caméras individuelles par la commune est délivrée sur le site internet de la commune ou, à défaut, par voie d’affichage en mairie. Dans le cas où le garde champêtre est recruté sur le fondement des II et III de l’article
L. 522-2, l’information générale est délivrée sur le site internet de la région, du département ou de l’ établissement public chargé de la gestion d'un parc naturel régional et sur celui des communes dans lesquelles le garde champêtre exerce ses missions, ou, à défaut, par voie d'affichage au siège de la région, du département ou de l’établissement public chargé de la gestion d'un parc naturel régional et
en mairie.

⇒ Veuillez adapter ces mentions en précisant les modalités d’information  des personnes concernées : sur le site internet de votre commune ou par voie d’affichage en mairie.
Possibilité d’accéder aux conditions d’utilisation/confidentialité
 
                                   
Sur le site internet du ministère de l’intérieur et sur le site internet de la commune ou, à défaut, par voie d’affichage en mairie. Dans le cas où le garde champêtre est recruté sur le fondement des II et III de l’article L. 522-2, l’information générale est délivrée sur le site internet de la région, du département ou de l’ établissement public chargé de la gestion d'un parc naturel régional et sur celui des communes dans lesquelles le garde champêtre exerce ses missions, ou, à défaut, par voie d'affichage au siège de la région, du département ou de l’établissement public chargé de la gestion d'un parc naturel régional et
en mairie.

⇒ Veuillez adapter ces mentions en précisant les modalités d’information  des personnes concernées : sur le site internet de votre commune ou par voie d’affichage en mairie.
Conditions lisibles et compréhensibles
 
 
                                 
Ces informations figurent sur le site internet de chaque commune, ou à défaut, par voie d’affichage en mairie. Dans le cas où le garde champêtre est recruté sur le fondement des II et III de l’article L. 522-2, l’information générale est délivrée sur le site internet de la région, du département ou de l’ établissement public chargé de la gestion d'un parc naturel régional et sur celui des communes dans lesquelles le garde champêtre exerce ses missions, ou, à défaut, par voie d'affichage au siège de la région, du département ou de l’ établissement public
chargé de la gestion d'un parc naturel régional et en mairie.

⇒ Veuillez adapter ces mentions en précisant les modalités d’information  des personnes concernées : sur le site internet de votre commune ou par voie d’affichage en mairie.
Existence de clauses spécifiques au dispositif Non applicable
Présentation détaillée des finalités des traitements de données (objectifs précis, croisements de données s’il y a lieu, etc.)
                                   
Sur le site internet du ministère de l’intérieur et sur le site internet de la commune ou, à défaut, par voie d’affichage en mairie. Dans le cas où le garde champêtre est recruté sur le fondement des II et III de l’article
L. 522-2, l’information générale est délivrée sur le site internet de la région, du département ou de l’ établissement public chargé de la gestion d'un parc naturel régional et sur celui des communes dans lesquelles le garde champêtre exerce ses missions, ou, à défaut, par voie d'affichage au siège de la région, du département ou de l’établissement public chargé de la gestion d'un parc naturel régional et
en mairie. Le dispositif ne comporte pas de croisement de données.

⇒ Veuillez adapter ces mentions en précisant les modalités d’information  des personnes concernées : sur le site internet de votre commune ou par voie d’affichage en mairie.
Présentation détaillée des données personnelles collectées
 
                                   
Les personnes concernées sont informées du déclenchement de l’enregistrement sauf si les circonstances l’interdisent.
La liste des données est communiquée sur le site internet de la commune ou, à défaut, par voie d’affichage en mairie. Dans le cas où le garde champêtre est recruté sur le fondement des II et III de l’article L. 522-2, l’information générale est délivrée sur le site internet de la région, du département ou de l’ établissement public chargé de la gestion d'un parc naturel régional et sur celui des communes dans lesquelles le garde champêtre exerce ses missions, ou, à défaut, par voie d'affichage au siège de la région, du département ou de l’ établissement public chargé de la gestion d'un parc naturel
régional et en mairie.

⇒ Veuillez adapter ces mentions en précisant les modalités d’information  des personnes concernées : sur le site internet de votre commune ou par voie d’affichage en mairie.
Présentation des éventuels accès à des identifiants de l’appareil, en précisant si ces identifiants sont communiqués à des tiers Non applicable
Présentation des droits de la personne concernée (retrait du consentement, suppression de données, etc.)
 
                                   
Sur le site internet du ministère de l’intérieur et sur le site internet de la commune ou, à défaut, par voie d’affichage en mairie. Dans le cas où le garde champêtre est recruté sur le fondement des II et III de l’article L. 522-2, l’information générale est délivrée sur le site internet de la région, du département ou de l’ établissement public chargé de la gestion d'un parc naturel régional et sur celui des communes dans lesquelles le garde champêtre exerce ses missions, ou, à défaut, par voie d'affichage au siège de la région, du département ou de l’ établissement public chargé de la gestion d'un parc naturel régional et en mairie.

⇒ Veuillez adapter ces mentions en précisant les modalités d’information  des personnes concernées : sur le site internet de votre commune ou par voie d’affichage en mairie.
Information sur le mode de stockage sécurisé des données, notamment en cas d’externalisation Non applicable
Modalités de contact de l'entreprise (identité et  coordonnées)  pour les  questions  de confidentialité  Non applicable

 Ce cas ne devrait pas se présenter.
Le cas échéant, information de la personne concernée de tout changement concernant les données collectées, les finalités, les clauses de confidentialité
 
2.2.2. Mesures pour le recueil du consentement 
Le consentement n’est pas applicable aux présents traitements qui relèvent de la directive (UE) 2016/680 du 27 avril 2016.
2.2.3. Mesures pour les droits d’accès 
Le droit d’accès prévu à l’article 105 de la loi du 6 janvier 1978 susvisée relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés s’exerce directement auprès du maire ou de l’ensemble des maires des communes lorsque les gardes champêtres susceptibles d’être équipés de caméras individuelles sont employés par un établissement public de coopération intercommunale et mis à disposition de plusieurs communes
 
Afin d’éviter de gêner des enquêtes et des procédures administratives ou judiciaires et d’éviter de nuire à la prévention ou la détection d’infractions pénales, aux enquêtes, aux poursuites en la matière, le droit d’accès peut faire l’objet de restrictions en application du 2° du II et du III de l’article 107 de la même loi.
 
À titre d’exemple, une restriction au droit d’accès ne peut avoir lieu si la demande est excessive ou infondée. De même, la demande ne pourra aboutir si le délai de 6 mois est dépassé, les images ayant été détruites. Enfin, si les images prises par la caméra individuelle ont été intégrées à une procédure judiciaire, l’accès à celles-ci est régi par le code de procédure pénale.
⇒ Il conviendra d’apporter des exemples concrets de situations dans lesquelles le droit d’accès ne pourrait être respecté sans remettre substantiellement en cause la finalité du traitement.

                                                                                                                                                                             
La personne concernée par ces restrictions exerce son droit auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés dans les conditions prévues à l’article 108 de la même loi.
 
2.2.4. Mesures pour les droits de rectification et d’effacement 
Le droit de rectification est applicable aux traitements, celui-ci ne pourra consister à matériellement modifier les images et/ou le son captés dès lors que cela porterait atteinte à leur intégrité. Les autres informations sont générées automatiquement par les caméras.
 
Le droit d’effacement prévu à l’article 106 de la loi du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés s’exerce directement auprès du maire ou, lorsque l’agent susceptible d'être équipé de caméras mobiles individuelles est employé dans les conditions prévues à l’article L. 522-2 du code de la sécurité intérieure, l'ensemble des maires des communes où l’agent est affecté.
 
Afin d’éviter de gêner des enquêtes et des procédures administratives ou judiciaires et d’éviter de nuire à la prévention ou la détection d’infractions pénales, aux enquêtes ou aux poursuites en la matière, le droit d’effacement peut faire l’objet de restrictions en application du 3° du II de l’article 107 de la même loi.
 
La personne concernée par ces restrictions exerce son droit auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés dans les conditions prévues à l’article 108 de la même loi.

2.2.5. Mesures pour les droits à la limitation du traitement et d’opposition  
Le droit à la limitation prévu à l’article 106 de la loi du 6 janvier 1978 s’exerce directement auprès du maire ou, lorsque l’agent susceptible d'être équipé de caméras mobiles individuelles est employé dans les conditions prévues à l’article
L. 522-2 du code de la sécurité intérieure, l'ensemble des maires des communes où l’agent est affecté.
 
Afin d’éviter de gêner des enquêtes et des procédures administratives ou judiciaires et d’éviter de nuire à la prévention ou la détection d’infractions pénales, aux enquêtes ou aux poursuites en la matière, le droit à la limitation peut faire l’objet de restrictions en application du 3° du II de l’article 107 de la même loi.
 
Le droit d’opposition prévu à l’article 110 de la loi du 6 janvier 1978 modifiée, relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés ne s’applique pas au présent traitement. Cette exclusion se justifie au regard des finalités des traitements et est expressément prévue par le décret joint à la présente AIPD.

2.2.6. Mesures pour la sous-traitance                                                                                                                                            
La plupart des communes n’ont pas recours à des sous-traitants pour la mise en place du support informatique sécurisé.
Toutefois, certains prestataires peuvent proposer un hébergement en cloud. Dans ce cas, ces prestataires ont la qualité de sous-traitants soumis à un contrat qui prévoit que seule l’administration aura accès aux données.

⇒ Veuillez ici adapter ces mentions en fonction de votre choix de recourir ou non à un sous-traitant. Dans l’hypothèse d’un hébergement en cloud, il convient également de préciser les mesures protectrices des droits des personnes.

2.2.7. Mesures pour le transfert de données en dehors de l’Union européenne  
Les données enregistrées dans le traitement peuvent faire l’objet d’un transfert de données en dehors de l’Union européenne, en cas de recours à un sous-traitant étranger, lorsque celui-ci garantit un niveau de protection suffisant de la vie privée, des libertés et des droits fondamentaux des personnes à l’égard du traitement dont ces données font l’objet ou peuvent faire l’objet.
 
En tout état de cause, le recours à un sous-traitant étranger, impliqué dans un transfert de données à caractère personnel en dehors de l’Union européenne, devra respecter les règles et, le cas échéant, les garanties appropriées prévues au « Chapitre IV : Transferts de données à caractère personnel vers des États n'appartenant pas à l'Union européenne ou vers des destinataires établis dans des États n'appartenant pas à l'Union européenne (Articles 112 à 114) » de la loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée dite « informatique et libertés ».

3. Etude des risques liés à la sécurité des données    
3.1. Evaluation des mesures  
                                                                                

3.1.1.Mesures contribuant à traiter des risques liés à la sécurité des données  
 
Mesures générales de sécurité Modalités de mise en œuvre Acceptable / améliorable Mesures correctives
Chiffrement Les systèmes commercialisés prévoient des enregistrements -chiffrés sur le disque dur de la station. Il existe plusieurs modes de cryptage en fonction du choix effectué par les communes mais la commune devra prévoir a minima un chiffrement conforme à l’état de l’art. Seul l’administrateur du système a les clefs du chiffrement pour les relectures et extractions. Acceptable
 
                      


Protection des
sites web
Pour la grande majorité des communes utilisatrices de caméras individuelles, le support informatique sécurisé est installé hors réseau Internet afin d’éviter tout piratage des informations collectées. Les communes ont également la possibilité de recourir à un hébergement cloud en cas de nécessité.
 
En cas d’hébergement cloud, les prestataires respectent les recommandations de la CNIL1 sur le sujet. En particulier, chaque commune devra faire preuve d’une vigilance particulière lors du recours à un hébergeur cloud notamment en imposant au fournisseur de services cloud une séparation a minima logique entre les données de l'organisme et les données de ses autres clients, en définissant très précisément les lieux dans lesquels les données sont susceptibles d'être stockées, et les pays depuis lesquels les données stockées dans le cloud sont susceptibles d'être accessibles.
   
Cloisonnement des données (par rapport au reste du système d’information) Pour la grande majorité des communes utilisatrices de caméras individuelles, le support informatique sécurisé installé hors réseau Internet afin d’éviter tout piratage des informations collectées Acceptable
 
 
Sécurité physique Les locaux où sont entreposés les supports informatiques sécurisés des gardes champêtres font l’objet d’un contrôle d’accès défini par l’autorité d’emploi (soit accès par badge, par code ou clé conservée par le responsable, soit local sous alarme). Les locaux ne sont accessibles qu’aux gardes champêtres qui y déposent leurs caméras après utilisation, et les personnes, assurant le cas échéant la maintenance, n’interviennent qu’en présence du responsable du service, désigné par le maire. Acceptable  
 
Contrôle des accès logiques Les systèmes de déchargement sont équipés d’un logiciel d’administration et de recherche, prévoyant deux profils :
- l’administrateur technique qui crée les profils des utilisateurs « gestionnaires » désignés par le maire ou l’ensemble des maires concernés, le président de la région, du département ou de l’établissement public
Acceptable  
  chargé de la gestion d'un parc naturel régional. et paramètre les durées de conservations des enregistrements et des logs, par défaut respectivement 6 mois et 3 ans. Il peut effectuer les recherches dans les logs (log = toute action effectuée sur les profils, les enregistrements, les méta-données ou les logs eux- mêmes).
 
- le gestionnaire : il effectue des recherches d’enregistrements sur la base des métadonnées (numéro de la caméra et du porteur, horodatage et données GPS), les consulte et les extrait dans le cadre prévu par les textes. Toutes les actions du gestionnaire sont enregistrées (logs).
   
Journalisation Chaque opération de collecte, de modification, de consultation, de communication et d’effacement de données fait l’objet d’un enregistrement dans le traitement ou à défaut d’une consignation dans un registre spécialement ouvert à cet effet. Cette consignation comprend :
 
  • Les matricules, nom, prénom et grade des gardes champêtres procédant à l’opération de consultation, d’extraction et d’effacement ;
  • La date et l’heure de la consultation et de l’extraction ainsi que le motif judiciaire, administratif, disciplinaire ou pédagogique ;
  • Le service ou l’unité destinataire des données ;
  • L’identification des enregistrements audiovisuels extraits et de la caméra dont ils sont issus (méta-donnée permettant d’assurer la traçabilité des données audio-visuelles, une fois celles-ci extraites).
Ces informations sont conservées pendant six mois.

⇒Veuillez sélectionner ici la modalité d’enregistrement des opérations de consultation, d’extraction et d’effacement
des données : par enregistrement dans le traitement ou
par consignation dans un registre spécialement ouvert à cet
effet.
Acceptable
.
 
 
3.1.2. Mesures générales de sécurité
 
Mesures générales de
sécurité
 Modalités de mise en œuvre Acceptable / améliorable  Mesures correctives
Sécurité de l’exploitation Les systèmes de déchargement sont équipés d’un logiciel d’administration et de recherche, prévoyant deux profils :
- l’administrateur technique qui crée les profils des utilisateurs « gestionnaires » désignés par le maire ou l’ensemble des maires concernés et paramètre les durées de conservations des enregistrements et des logs, par défaut respectivement 6 mois et 3 ans. Il peut effectuer les recherches dans les logs (log = toute action effectuée sur les profils, les enregistrements, les méta-données ou
les logs eux-mêmes).
- le gestionnaire : il effectue des recherches
d’enregistrements sur la base des métadonnées (numéro
de la caméra et du porteur, horodatage et données GPS),
les consulte et les extrait dans le cadre prévu par les
textes. Toutes les actions du gestionnaire sont
enregistrées (logs).
Acceptable  
Lutte contre les
logiciels
malveillants
La lutte contre les logiciels malveillants est garantie par le dispositif du support informatique hors réseau et d’un serveur dédié sécurisé.
En particulier, il est recommandé d’installer un antivirus sur les serveurs et postes de travail, de le configurer et de tenir à jour les logiciels antivirus, de mettre en oeuvre des mesures de filtrage permettant de filtrer les flux
entrants/sortants du réseau (firewall, proxy, etc.) et de faire remonter les événements de sécurité de l'antivirus sur un serveur centralisé pour analyse statistique et gestion des problèmes a posteriori (dans le but de détecter un serveur infecté, un virus détecté et non éradiqué par l'antivirus, etc.).
Il est également recommandé d’Installer un programme de lutte contre les logiciels espions (anti-spyware) sur les postes de travail, le configurer et le tenir à jour.
Dans l’hypothèse d’une prestation d’hébergement en cloud, le prestataire s’engage à garantir la confidentialité et l’intégrité des images ainsi qu’à suivre les mêmes indications et recommandations visées au sein de la
mesure précitée « Protection des sites web » au 3.1.1.
⇒ Veuillez adapter ces mentions en fonction du choix opéré :
installation hors réseau ou en cloud et évaluer la mesure.
Acceptable  
Mot de passe Mots de passe individualisés avec contrôle des logs de
connexion                                                                                                                                                                                                                                                                              
Améliorable Conformément à la délibération de la
CNIL n° 2017-012 du 19 janvier 2017
portant adoption d'une recommandation
relative aux mots de passe
⇒ À préciser selon les choix qui
seront retenus par les communes.
Sécurité des
canaux
informatiques
(réseaux)
Il n’y a pas de raccordement réseau.
Dans l’hypothèse d’une prestation d’hébergement en cloud, le prestataire s’engage à sécuriser les canaux
informatiques. Et pour ce faire à suivre les mêmes indications et recommandations en matière d’hébergement cloud visées au sein de la mesure précitée « Protection des sites web » au 3.1.1
Acceptable Veuillez adapter ces mentions en fonction du choix opéré : installation hors réseau ou en cloud et évaluer la mesure.
Surveillance Contrôle régulier par le responsable du journal automatique ou du registre Acceptable  
Contrôle d’accès
physique
Les locaux où sont entreposés les supports informatiques sécurisés des gardes champêtres font l’objet d’un
contrôle d’accès défini par le maire (soit accès par badge, par code ou clé conservée par le responsable, soit local sous alarme). Les locaux ne sont accessibles qu’aux gardes champêtres et les personnes, assurant le cas échéant la maintenance, n’interviennent qu’en présence du responsable du service, désigné par le maire.
Acceptable Veuillez sélectionner le mode d’accès
choisi.
Sécurité des
matériels
Le serveur dédié est placé dans un local dédié sous contrôle d’accès physique. Acceptable  
Éloignement des sources de
risques
Le support informatique est installé hors réseau et les enregistrements sont cryptés sur le disque dur de la station. Acceptable  
Protection contre les sources de
risques non humaines
Les locaux des gardes champêtres doivent prévoir des
mesures de protections contre les risques.
 
Veuillez préciser les mesures de protection de vos locaux contre             les risques non humains (détecteur sismique, incendie,…)et évaluer            la mesure.

3.1.3. Mesures organisationnelles (gouvernance)  
Mesures générales de sécurité Modalités de mise en œuvre Acceptable / améliorable Mesures correctives
Organisation Chaque responsable de traitement définit l’organisation :
  • l’administrateur détermine les accès ;
  • il procède à un contrôle régulier des informations de traçabilité ;
  • il s’assure de la conformité et de l’exécution du contrat de maintenance.
Veuillez adapter ces mentions en précisant l’organisation mise en place et évaluer la mesure.
  Le règlement intérieur peut rappeler aux agents les modalités d’usage.
Il peut être procédé à un contrôle ponctuel par les services d’inspection générale de l’Etat dans les conditions prévues à l’article L. 513-1 du code  de  la  sécurité
intérieure.
 
Politique (gestion des règles) Formation, charte informatique, doctrine d’emploi ⇒Veuillez adapter ces mentions en précisant si une formation, charte informatique ou doctrine d’emploi est ou va être mise en place et évaluer la mesure.    
Gestion des risques Traçabilité des connexions consultables sur le journal automatique ou sur le registre
 
Veuillez adapter ces mentions en précisant si la traçabilité est effectuée sur le journal automatique ou sur un registre.
Acceptable
 
 
 
 
 
 
 
Veuillez apporter des précisions sur la justification et évaluer la mesure.
Gestion des projets Le choix des dispositifs relève du responsable du service. Le représentant de l’Etat vérifie, préalablement à l’autorisation, la conformité du dispositif aux dispositions du code de la sécurité intérieure.  
Gestion des
incidents et des
violations de
données
Enregistrement au journal de la défaillance constatée et alerte les agents du dysfonctionnement constaté.   Veuillez apporter des précisions
sur la procédure en cas
d’incidents et évaluer la mesure.
Gestion des
personnels
Les accès aux traitements sont restreints à un nombre limité de gardes champêtres qui sont individuellement
désignés. Les gardes champêtres sont formés aux usages et à l’emploi des caméras individuelles du déclenchement au transfert sur le support informatique sécurisé au retour du service.
Acceptable  
Veuillez apporter des précisions sur la formation dispensée aux agents.
Relations avec les tiers Non applicable Acceptable  
Supervision Le responsable du traitement (généralement l’administrateur qui crée les accès) veille par des contrôles aux connexions afin de détecter des accès anormaux mais aussi aux éventuels incidents (panne, sauvegarde défaillante, respect des procédures de déchargement). Acceptable  

3.2. Appréciation des risques : les atteintes potentielles aux droits et libertés
3.2.1. Données essentielles
 Données essentielles  Description
Images et sons captés par les caméras individuelles utilisées par les gardes champêtres dans les circonstances et pour les finalités prévues à l’article 46 de la loi n° 2021-646 du 25 mai 2021.  Lors de leurs interventions, en cas de déclenchement de l’enregistrement, les caméras individuelles peuvent enregistrer toute image et son en tous lieux.
 
 
3.2.2. Analyse et estimation des risques
 Risque Principales sources de
risques
Principales menaces  Principaux impacts potentiels Principales mesures réduisant la gravité et
la vraisemblance
 Gravité  Vraisemblance
Accès
illégitime à
des données
Usurpation ou
divulgation de
mot de passe ;
Entourage d’un
agent
Effacement des
données ;
Consultation et
extraction des
données collectées
en vue d’une
divulgation ou
d’une utilisation
illégale
Conséquences d’une
communication d’informations
sensibles (risque d’atteinte à la
vie privée) ;
Menaces et pressions sur la
personne filmée ou sur l’agent
porteur de la caméra ;
Discrédit de l’usage du
dispositif ;
Perte de la confiance ;
Accessoirement atteinte au
secret dans le cadre d’une
procédure judiciaire ;
Respect strict des règles
de confidentialité des
accès aux locaux, des
mots de passe avec
mesures de contrôles
des logs, et accès aux
données cryptées par le
seul administrateur
habilité.
⇒ Veuillez préciser les mesures locales mises en oeuvre aux fins de réduire le risque d’accès illégitime aux données.
Importante.
Les enregistrements
permettent d’identifier
des personnes physiques
et, le cas échéant, leur
associer des comportements. Un
accès illégitime pourrait
avoir des conséquences
importantes pour la
personne filmée, et
notamment atteinte au
droit au respect de la vie
privée, mais également
pour le garde champêtre.
Limitée compte tenu des
modalités de mise en oeuvre
qui responsabilisent les agents
qui risquent une mise en cause,
qui rappellent la politique des
mots de passe et des sécurités
physiques et numériques
Modification
non désirées
de donnéess
Introduction
dans le
système
Modification des
informations
collectées ne
permettant plus
d’utiliser celles-ci à
l’appui d’une
procédure
Impossibilité d’exploiter les
informations et de les
utiliser dans le cadre d’une
procédure judiciaire,
administrative ou
disciplinaire en tant que
preuves
Procédures de contrôle,
implication des agents,
contrôles des logs,
maintenance
L’administrateur est en
charge de ces contrôles.
Les procédures varient
toutefois en fonction
des communes
utilisatrices des
caméras individuelles.
⇒ Veuillez préciser les mesures locales mises en oeuvre aux fins de réduire le risque d’accès illégitime aux données.
Limitée.
Une modification des
images et des sons captés
serait nécessairement
détectée car portant
atteinte à l’intégrité de la
donnée. Une
modification pourrait
nuire aux enquêtes car
les enregistrements ne
pourraient être extraits
et utilisés comme mode
de preuve. Toutefois, en
l’absence d’obligation de
procéder à un
enregistrement, ne serait
pas de nature à vicier les
procédures engagées.
Très limitée en raison du
cloisonnement du système et
de son installation hors réseau
Disparition de
données
Introduction
usurpée et
frauduleuse
dans le
système
d’hébergement
de
conservation
Et source non
humaine (cas
de force
majeure :
incendie,
inondation)
Dysfonctionnement
du stockage, erreur
de manipulation de
l’agent, problème
de maintenance ou
défaillance
technique
Impossibilité d’exploiter les
informations et de les
utiliser dans le cadre d’une
procédure judiciaire,
administrative ou
disciplinaire en tant que
preuves
Maintenance, contrôles
réguliers du dispositif et
des connexions
Certaines communes
peuvent mettre en
place une sauvegarde
distante des données.
Cela a notamment été le
cas pour certaines
grandes collectivités
lors de
l’expérimentation.
⇒ Veuillez préciser les mesures locales mises en oeuvre aux fins de réduire le risque d’accès illégitime aux données.
Limitée
Une suppression des
données serait détectée
via les informations de
traçabilité. Une
disparition des données
pourrait nuire aux
enquêtes car les
enregistrements ne
pourraient être extraits
et utilisés comme mode
de preuve. Toutefois, en
l’absence d’obligation de
procéder à un
enregistrement, ne serait
pas de nature à vicier les
procédures engagées.
Limitée en raison du
cloisonnement du système et
de son installation hors réseau
et de la sécurisation des locaux
 
4. Validation de l’analyse d’impact
4.1. Eléments utiles à la validation
4.1.1. Synthèse relative à la conformité au RGPD
 
Finalités Evaluation
Mesures garantissant la proportionnalité et la nécessité du traitement
Finalités : déterminées, explicites et légitimes Acceptable
Fondement : licéité du traitement, interdiction du détournement de finalité Acceptable
Minimisation des données : adéquates, pertinentes et limitées Acceptable
Qualité des données : exactes et tenues à jour Acceptable
Durées de conservation : limitées Acceptable
Mesures protectrices des droits des personnes des personnes concernées
Information des personnes concernées (traitement loyal et transparent) Acceptable
Recueil du consentement Non applicable
Exercice des droits d’accès et à la portabilité Acceptable
Exercice des droits de rectification et d’effacement Acceptable
Exercice des droits de limitation du traitement et d’opposition Acceptable
Sous-traitance : identifiée et contractualisée Acceptable
Transferts : respect des obligations en matière de transfert de données en dehors de l’Union européenne  Acceptable
 
5.1.2.    Synthèse relative à la conformité aux bonnes pratiques des mesures contribuant à traiter les risques liés à la sécurité des données
 
Finalités Evaluation
Mesures portant spécifiquement sur les données du traitement
Chiffrement Acceptable
Anonymisation Acceptable
Pseudonymisation Non applicable
Cloisonnement des données (par rapport au reste du système d’information) Acceptable
Contrôle des accès logiques des utilisateurs Acceptable
Traçabilité (journalisation) Acceptable
Contrôle d’intégrité Acceptable
Archivage Acceptable
Sécurité des documents papier Non applicable
Mesures générales de sécurité du système dans lequel le traitement est mis en œuvre
Sécurité de l’exploitation Acceptable
Lutte contre les logiciels malveillants Acceptable
Gestion des postes de travail Améliorable
Sécurité des sites web                                                         Non applicable
Sauvegardes                                                                        Acceptable
Maintenance                                                                     Améliorable
Sécurité des canaux informatiques (réseaux)                                                                            Non applicable /Acceptable
⇒ Veuillez adapter cette
mention en fonction du
choix opéré : installation
hors réseau ou en cloud et
évaluer la mesure, comme
indiqué plus haut.
Surveillance Acceptable
Contrôle d’accès physique Acceptable
Sécurité des matériels Acceptable
Éloignement des sources de risques Acceptable
Protection contre les sources de risques non humaines Acceptable
Mesures organisationnelles (gouvernance)
Organisation Acceptable
Politique (gestion des règles) Acceptable
Gestion des risques Acceptable
Gestion des projets Acceptable
Gestion des incidents et des violations de données Acceptable
Gestion des personnels Acceptable
Relations avec les tiers Non applicable / Acceptable
 En cas de recours à un soustraitant, veuillez adapter la mention.
Supervision Acceptable

5.1.3. Cartographie des risques liés à la sécurité des données ⇒ A compléter en cohérence avec ce qui est indiqué dans les parties précédentes s’agissant des mesures liées aux risques.
Gravité du risque


 
5.2. Avis du délégué à la protection des données de la commune ⇒ À compléter par le délégué à la protection des données désigné par le maire ou l’ensemble des maires.

5. Annexes                                                                                                                                                      
Echelles d’analyse des risques : 5.1. Echelle de gravité
 
  • Niveaux
  • Descriptions génériques des impacts (directs et indirects)
  • Exemples d’impacts corporels
  • Exemples d’impactsmatériels
  • Exemples d’impacts moraux
  1.        Négligeable
  •  Les personnes concernées ne seront pas affectées ou pourraient connaître quelques désagréments, qu’elles surmonteront sans difficulté.
  •  Absence de prise en charge adéquate d’une personne non autonome (mineur, personne sous tutelle)
  • Maux de tête passagers
  • Perte de temps pour réitérer des démarches ou pour attendre de les réaliser
  • Réception de courriers non sollicités (ex. : spams)
  • Réutilisation de données publiées sur des sites Internet à des fins de publicité ciblée (information des réseaux sociaux réutilisation pour un mailing papier)
  • Publicité ciblée pour des produits de consommation courants
  • Simple contrariété par rapport à l’information reçue ou demandée
  • Peur de perdre le contrôle de ses données
  • Sentiment d’atteinte à la vie privée sans préjudice réel ni objectif (ex : intrusion commerciale)
  • Perte de temps pour paramétrer ses données
  • Non-respect de la liberté d’aller et venir en ligne du fait du refus d’accès à un site commercial (ex : alcool du fait d’un âge  erroné)
   2.        Limitée
  •  Les personnes concernées pourraient connaître des désagréments significatifs, qu’elles pourront surmonter malgré quelques difficultés
  •  Affection physique mineure (ex. : maladie bénigne suite au non- respect de contre- indications)
  • Absence de prise en charge causant un préjudice minime mais réel (ex : handicap)
  • Diffamation donnant lieu à des représailles physiques ou psychiques
  • Paiements non prévus (ex. : amendes attribuées de manière erronée), frais supplémentaires (ex. : agios, frais d’avocat), défauts de paiement
  • Refus d’accès à des services administratifs ou prestations commerciales
  • Opportunités de confort perdues (ex. : annulation de loisirs, d’achats, de vacances, fermeture d’un compte en ligne)
  • Promotion professionnelle manquée
  • Compte à des services en ligne bloqué (ex. : jeux, administration)
  • Réception de courriers ciblés non sollicités susceptible de nuire à la réputation des personnes concernées
  • Élévation de coûts (ex. : augmentation du prix d’assurance)
  • Données non mises à jour (ex. : poste antérieurement occupé)
  • Traitement de données erronées créant par exemple des dysfonctionnements de comptes (bancaires, clients, auprès d’organismes sociaux, etc.)
  •  Refus de continuer à utiliser les systèmes d’information (whistleblowing, réseaux sociaux)
  • Affection psychologique mineure mais objective (diffamation, réputation)
  • Difficultés relationnelles avec l’entourage personnel ou professionnel (ex. : image, réputation ternie, perte de reconnaissance)
  • Sentiment d’atteinte à la vie privée sans préjudice irrémédiable
  • Intimidation sur les réseaux sociaux
     
  • Publicité ciblée en ligne sur un aspect vie privée que la personne souhaitait garder confidentiel (ex : publicité grossesse, traitement pharmaceutique)
  • Profilage imprécis ou abusif
 
  3.        Importante
  •  Les personnes concernées pourraient connaître des conséquences significatives, qu’elles devraient pouvoir surmonter, mais avec des difficultés réelles et significatives.
  • Affection physique grave causant un préjudice à long terme (ex. : aggravation de l’état de santé suite à une mauvaise prise en charge, ou au non- respect de contre- indications)
  • Altération de l’intégrité corporelle par exemple à la suite d’une agression, d’un accident domestique, de travail, etc.
  • Détournements d’argent non indemnisé
  • Difficultés financières non temporaires (ex. : obligation de contracter un prêt)
  • Opportunités ciblées, uniques et non récurrentes, perdues (ex. : prêt immobilier, refus d’études, de stages ou d’emploi, interdiction d’examen)
  • Interdiction bancaire
  • Dégradation de biens
  • Perte de logement
  • Perte d’emploi
  • Séparation ou divorce
  • Perte financière à la suite d’une escroquerie (ex. : après une tentative d’hameçonnage / phishing)
  • Bloqué à l’étranger
  • Perte de données clientèle
  •  Affection psychologique grave (ex. : dépression, développement d’une phobie)
  • Sentiment d’atteinte à la vie privée et de préjudice irrémédiable
  • Sentiment de vulnérabilité à la suite d’une assignation en justice
  • Sentiment d’atteinte aux droits fondamentaux (ex. : discrimination, liberté d’expression)
  • Victime de chantage - Cyberbullying et harcèlement moral
 4.        Maximale  
 
  •  Les personnes concernées pourraient connaître des conséquences significatives, voire irrémédiables, qu’elles pourraient ne pas surmonter
  • Affection physique de longue durée ou permanente (ex. : suite au non- respect d’une contre-indication)
  • Décès (ex. : meurtre, suicide, accident mortel) - Altération définitive de l’intégrité physique
  •  Péril financier
  • Dettes importantes
  • Impossibilité de travailler
  • Impossibilité de se reloger
  • Perte de preuves dans le cadre d’un contentieux
  • Perte d’accès à une infrastructure vitale (eau, électricité)
  • Affection psychologique de longue durée ou permanente
  • Sanction pénale
  • Enlèvement
  • Perte de lien familial
  • Impossibilité d’ester en justice
  • Changement de statut administratif et/ou perte d’autonomie juridique (tutelle)

 5.2. Echelle de vraisemblance                                                                                                            
 
  • Niveaux de vraisemblance
  • Description générique du niveau de vraisemblance d’une menace donnée
 1.    Négligeable
  • Il ne semble pas possible que les sources de risques retenues puissent réaliser la menace en s’appuyant sur les caractéristiques des supports (ex. : vol de supports papiers stockés dans un local de l’organisme dont l’accès est contrôlé par un badge et un code d’accès).
 2.    Limité
  • Il semble difficile pour les sources de risques retenues de réaliser la menace en s’appuyant sur les caractéristiques des supports (ex. : vol de supports papiers stockés dans un local de l’organisme dont l’accès est contrôlé par un badge).
 3.    Important
  • Il semble possible pour les sources de risques retenues de réaliser la menace en s’appuyant sur les caractéristiques des supports (ex. : vol de supports papiers stockés dans les bureaux d’un organisme dont l’accès est contrôlé par une personne à l’accueil).
 4.    Maximal
  • Il semble extrêmement facile pour les sources de risques retenues de réaliser la menace en s’appuyant sur les caractéristiques des supports (ex. : vol de supports papier stockés dans le hall public de l’organisme).
 

Annexe 3
Doctrine relative aux conditions d’emploi des caméras individuelles des gardes champêtres et aux caractéristiques techniques de ces caméras

PREMIÈRE PARTIE : CONDITIONS D’EMPLOI

Références :

Le dispositif de caméras individuelles mis en place au profit des gardes champêtres par leur service, s’inscrit dans une démarche de rapprochement entre ces agents locaux de la sécurité publique et la population. Il contribue également à la prévention des atteintes dont ils peuvent faire l’objet, tout en garantissant le respect des règles déontologiques à l’occasion de leurs missions.
Le présent document, qui permet de définir l’emploi de ces caméras individuelles par les gardes champêtres, devra faire l’objet d’une information par les préfets de département auprès des maires souhaitant en équiper leurs agents.

1. CADRE JURIDIQUE
L’article 46 de la loi du 25 mai 2021 pour une sécurité globale préservant les libertés autorise les gardes champêtres à procéder en tous lieux, au moyen de caméras individuelles, à l’enregistrement audiovisuel de leurs interventions lorsque se produit ou est susceptible de se produire un incident, eu égard aux circonstances de l'intervention ou au comportement des personnes concernées.

L’autorisation est délivrée par le représentant de l’État dans le département, sur demande préalable du maire.

Les enregistrements visuels et sonores réalisés à l’aide de ces caméras ont pour finalités : Ces dispositions sont prévues à titre expérimental jusqu’au 24 novembre 2024 et précisées par le décret n° 2022-1235 du 16 septembre 2022.
 
Les gardes champêtres régulièrement équipés par leur service de caméras individuelles sont autorisés à les utiliser, quel que soit le lieu de déroulement de leurs interventions.

Dans les lieux privés (par exemple, lieu d’habitation), les agents doivent être particulièrement vigilants compte tenu de la sensibilité de ces espaces pour la vie privée des personnes concernées. La captation des images et du son doit se cantonner au strict périmètre de l’intervention. La mise en œuvre des caméras individuelles dans les lieux privés doit être motivée en raison des nécessités de l’opération menée.
 
L’enregistrement n’est pas permanent. Son déclenchement intervient lorsque se produit ou est susceptible de se produire un incident, eu égard aux circonstances de l’intervention ou au comportement des personnes concernées. Il est effectué par le porteur de l’équipement, le cas échéant à la demande d’un membre de la patrouille ou du chef de patrouille.
 
Il est possible de citer, à titre d’exemples, certains cas et certaines circonstances pouvant justifier le déclenchement des caméras individuelles : L’information préalable des personnes filmées est obligatoire, en particulier dans les espaces privés.

Cette information peut ne pas être réalisée si les circonstances l’interdisent, c’est-à-dire si elle est rendue impossible pour des raisons matérielles et indépendantes des motifs de l’intervention (ex : fuite de l’intéressé, environnement excessivement bruyant, etc.).

Le consentement des personnes filmées n’étant pas requis, leur opposition ne fait pas obstacle à la poursuite de l’enregistrement.

Dans tous les cas, la sécurité des intervenants et des tiers, ainsi que l’efficacité de l’intervention priment sur la captation des images et des sons.
 
2. UTILISATION DES CAMÉRAS
2.1. Conditions d’attribution des caméras
Seuls les dispositifs de dotation administrative sont autorisés au titre des caméras individuelles. L’affectation individuelle temporaire des caméras individuelles est réalisée sous la responsabilité et le contrôle des autorités hiérarchiques suivantes :

Chaque utilisateur devra avoir suivi une formation technique et opérationnelle sur la caméra et le logiciel de déchargement des données.

Trois niveaux d’accès ont été identifiés :

Administrateur : cette catégorie regroupe les personnels des services techniques et/ou administratifs responsables du suivi technique des matériels et registres, et chargés du bon fonctionnement des matériels et de l’environnement sécurisé des données stockées. L’administrateur est titulaire d’un mot de passe personnel. Il configure le matériel, l’enregistrement, le son. Il s’assure également du bon fonctionnement des supports mémoires recevant les données déchargées. Enfin, il gère les accès au logiciel pour l’exploitation des données (définition des utilisateurs exploitants).

Gestionnaire : cette catégorie regroupe le maire de la commune concernée et les gardes champêtres individuellement désignés et spécialement habilités par le maire de la commune concernée. Le gestionnaire est titulaire d’un mot de passe personnel. Il contrôle la bonne tenue du ou des registres (prise en compte des caméras, etc.) et veille au respect de la doctrine d’emploi. Il a également la charge d’extraire les données dans un cadre administratif ou judiciaire ou pédagogique.

Utilisateur : cette catégorie regroupe l’ensemble des gardes champêtres affectés dans une unité dotée du dispositif de caméras individuelles. L’utilisateur manipule la caméra lors des patrouilles, filme les interventions des gardes champêtres dans le cadre légal et dans le respect de la doctrine d’emploi.

2.2. Modalités d’utilisation par les gardes champêtres
Avant chaque départ en service, le fonctionnement de la caméra individuelle impose à l’utilisateur la vérification du niveau de batterie. Lors du départ en service, l’utilisateur met la caméra sous tension et s’authentifie sur l’appareil.

La caméra individuelle est portée de manière apparente par l’agent. Une fois activé, l’enregistrement doit être matérialisé par un signal visuel spécifique. Il perdure tant que les circonstances qui ont motivé son déclenchement persistent. Le porteur de la caméra s’assure de la visibilité du voyant par le ou les tiers filmé(s).

Toute transmission en temps réel des images vers d’autres agents ou toute consultation directe des images captées lors de l’intervention des agents est interdite.

Conformément à l’article 4 du décret de référence, les données enregistrées sont constituées : Lorsque les caméras individuelles utilisées par les gardes champêtres ne permettent pas d’enregistrer, en même temps que les images et les sons, l’identité de l’agent porteur de la caméra ou le lieu où ont été collectées les données, le maire de la commune concernée ou les gardes champêtres individuellement désignés et spécialement habilités par le maire de la commune concernée doivent être en mesure de justifier ces informations.

Les caractéristiques techniques des matériels employés par les gardes champêtres sont décrites dans la deuxième partie du présent document.

2.3. Transfert des données
A l’issue de chaque patrouille et lorsqu’il a été procédé à l’enregistrement d’interventions, les données enregistrées par les caméras individuelles sont dès que possible intégralement transférées sur un support informatique sécurisé. Le fait de ne pas procéder dès que possible à ce déchargement est susceptible de constituer une faute disciplinaire. Les données transférées sont systématiquement effacées des mémoires de la caméra.

2.4.Exploitation des données
La consultation des enregistrements ne peut être réalisée qu’une fois les données transférées, par les personnels dûment habilités, sur le support informatique sécurisé.

Le gestionnaire est le seul habilité à consulter et à procéder à l’extraction des données enregistrées.

Peuvent avoir accès à tout ou partie des données à caractère personnel et informations enregistrées dans les traitements, à raison de leurs attributions et dans la limite du besoin d’en connaître : Ces personnes sont seules habilitées à procéder à l'extraction des données et informations stockées pour les besoins exclusifs d'une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire ou dans le cadre d'une action de formation ou de pédagogie des gardes champêtres.
 
Peuvent être destinataires, à raison de leurs attributions et dans la limite du besoin d'en connaître, dans le cadre d'une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire, ou dans le cadre d'une action de formation et de pédagogie, de tout ou partie des données et informations enregistrées dans les traitements :
Les données utilisées à des fins pédagogiques et de formation sont anonymisées notamment au moyen d’un procédé consistant à flouter les éléments visuels et/ou déformer ou supprimer les éléments sonores (conversations ambiantes). Néanmoins, il reviendra au cas par cas à chaque commune, en sa qualité de responsable de traitement, de déterminer plus en détail les modalités d’anonymisation des données. Dans ce cadre, l’utilisation des images et des sons anonymisés, doit être inscrite dans le plan de la séance en tant qu’outils pédagogiques cohérents avec les finalités de formation. De même, ces enregistrements ne peuvent être dupliqués par des moyens tiers (enregistrements sur un autre support de type téléphone portable ou tablette).
 
Le logiciel d’exploitation permet de stocker l’ensemble des enregistrements collectés par les différentes caméras gérées par l’unité et de les exploiter dans le respect du cadre légal. Il est accessible aux seuls gestionnaires du dispositif (par login et mot de passe) et permet une exploitation des données déchargées (consultation, extraction, exportation).

2.5. Durées de conservation des données
Les données collectées sont conservées pendant six mois à compter de leur enregistrement. Au terme de ce délai, elles sont automatiquement effacées des traitements.

Les données extraites, dans le délai de six mois, et transmises pour les besoins d'une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire, sont conservées selon les règles propres à chacune de ces procédures par l'autorité qui en a la charge.
 
Les données utilisées à des fins pédagogiques et de formation sont anonymisées. Elles doivent être conservées sur un support numérique sécurisé (login / mot de passe), déposé dans un coffre ou une armoire forte. Etant anonymisées, ces données ne sont plus soumises à la durée de conservation fixée par la loi.
 

2.6. Traçabilité des opérations
Les opérations de collecte, de modification, de consultation, de communication, y compris de transferts, et de suppression des données à caractère personnel et informations font l'objet d'un enregistrement. Les opérations de consultation et de communication enregistrées établissent l’identification de l’auteur, la date, l’heure, le motif de l’opération et, le cas échéant, les destinataires des données. Ces informations sont conservées pendant un délai de six mois.

Il doit ainsi exister dans le logiciel d’exploitation un fichier « log » qui enregistre toutes les manipulations effectuées et notamment les exports de vidéos. Ce logiciel permet ainsi de tracer l’identité de la personne qui a extrait les enregistrements, les séquences qui ont été exportées et le groupe date-heure de leur extraction.

3. DROIT D’ACCÈS ET INFORMATION DU PUBLIC
L'information générale du public sur l'emploi des caméras individuelles par la commune ou les communes concernées est délivrée sur le site internet du ministère de l’intérieur ainsi que sur celui de la commune ou, à défaut, par voie d'affichage en mairie. Le droit d’opposition prévu à l’article 110 de la loi du 6 janvier 1978 ne s’applique pas aux présents traitements.

Conformément aux articles 105 à 106 de la même loi, les droits d’accès, de rectification, d’effacement et à la limitation des données s'exercent directement auprès du maire de la commune qui est responsable du traitement des données à caractère personnel ou, lorsque l’agent susceptible d'être équipé de caméras individuelles est employé dans les conditions prévues à l’article L. 522-2 du code de la sécurité intérieure, de l'ensemble des maires des communes où l’agent est affecté.

Afin d'éviter de gêner des enquêtes, des recherches ou des procédures administratives ou judiciaires et d'éviter de nuire à la prévention ou la détection d'infractions pénales, aux enquêtes ou aux poursuites en la matière ou de protéger la sécurité publique, les droits d'accès, d'effacement et à la limitation peuvent faire l'objet de restrictions en application des 2° et 3° du II et du III de l'article 107 de la même loi. La personne concernée par ces restrictions exerce ses droits auprès de la Commission nationale de l'informatique et des libertés dans les conditions prévues à l'article 108 de la même loi.
 
DEUXIÈME PARTIE : CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
 
Rappel : au titre du principe à valeur constitutionnelle de libre administration des collectivités, aucune marque ni aucun modèle ne peuvent être imposés. Il convient néanmoins que les caméras individuelles qui équipent les gardes champêtres respectent les critères définis ci-dessous et dans l’AIPD.

Le système fourni par l’industriel doit :
  Annexe 4