Circulaire du 5 août 2024 relative à l’organisation des secours en milieu souterrain
NOR : IOME2421958C
Le ministre de l’intérieur et des outre-mer
à
M. le préfet de police
Mmes et MM. les préfets de département
Annexes :
- Convention nationale d’assistance technique - 2024
- Trame-type de dispositions spécifiques ORSEC « secours en milieu souterrain » - Juillet 2024
Les opérations de secours en milieu souterrain ont pour objet d’assurer l’intervention des équipes de secours d’urgence aux personnes, aux animaux dans les cavités naturelles, aménagées ou artificielles, noyées ou à l’air libre.
Eu égard à leur spécificité, ces opérations de secours sont, dans tous les cas, mises en œuvre sous votre autorité en qualité de directeur des opérations.
Compte tenu de la complexité technique de ces opérations, de leur faible occurrence et de l’existence d’une structure associative agréée détenant une forte expertise technique des milieux souterrains, l’organisation de ces opérations de secours s’appuie sur un partenariat avec cette association.
C’est dans ce contexte que l’organisation des secours en milieu souterrain intègre le concours, aux côtés des acteurs du secours, des bénévoles de la Fédération Française de Spéléologie (FFS), par l’intermédiaire de sa commission secours dénommée Spéléo Secours Français (SSF).
Celle-ci est, à cet effet, expressément identifiée à l’article 3 de l’arrêté du 27 février 2017 relatif aux agréments des associations de sécurité civile pour la participation aux opérations de secours dénommés agréments « A » : «
l'association qui demande un agrément relatif aux opérations de secours réalisées en milieu souterrain, celui-ci comprenant les cavités souterraines, naturelles, ou artificielles, qu'elles soient noyées ou à l'air libre, doit disposer des moyens de secours exigés par les mesures de sécurité édictées par la fédération sportive délégataire de spéléologie dans les conditions prévues à l'article R. 131-25 du code du sport. »
Les conditions du concours du SSF à la demande du directeur général de la sécurité civile et de la gestion des crises, d’un préfet de zone de défense et de sécurité ou d’un préfet de département sont encadrées par une convention nationale d’assistance technique, renouvelée en 2024 et annexée à la présente circulaire.
Ses dispositions doivent faire l’objet d’une attention particulière au moment de leur mise en œuvre, afin de garantir la qualité des secours et l’efficience des moyens engagés.
La circulaire n° INTE0300087C du 25 août 2003 est abrogée.
1 - Ressources humaines du Secours Spéléo Français susceptibles d’être engagées
- Les conseillers techniques départementaux en spéléologie (CTDS)
Le SSF s’engage à proposer, au préfet de chaque département cité dans l’annexe de l’arrêté d’agrément national de sécurité civile pour la FFS, le concours d’un ou plusieurs membres de la commission secours du comité départemental de spéléologie afin de lui apporter son expertise en qualité de conseiller technique départemental en spéléologie (CTDS).
Le CTDS a bénéficié, à cet effet, d’une formation spécifique qualifiante dispensée par le SSF. Le préfet arrête une liste d’aptitude à cette fonction, comprenant un CTDS et, éventuellement, un ou plusieurs CTDS adjoints chargés de le suppléer, conformément au modèle proposé en annexe à la convention nationale d’assistance technique.
La liste des CTDS de chaque département est arrêtée par vos soins.
Le CTDS apporte son concours à l’établissement des dispositions spécifiques « secours en milieu souterrain » du dispositif ORSEC départemental, lors de leur élaboration ou de leur révision.
Lors d’une opération de secours consécutive à la décision d’activation des dispositions spécifiques « secours en milieu souterrain » du dispositif ORSEC départemental que vous aurez prise et dont vous assurerez la direction, le CTDS exerce les fonctions de directeur des secours souterrains (DSS).
A ce titre, il propose au commandant des opérations de secours (COS), placé sous votre autorité en votre qualité de directeur des opérations (DO), les moyens matériels et humains, ainsi qu’une stratégie spécifique à mettre en place. Il est garant de l’aptitude et des compétences des membres de la FFS dont il propose l’engagement.
Sous l’autorité du COS, le DSS coordonne les moyens mis en œuvre dans le domaine souterrain en précisant les missions souterraines et en constituant les équipes engagées. Toutes les modifications ayant un impact sur les moyens humains et matériels engagés sont arrêtées en accord avec le COS.
- La cellule ressource opérationnelle nationale (CRON) et les conseillers techniques nationaux
Le SSF dispose d’une équipe nationale permanente de responsables opérationnels dénommée « cellule ressource opérationnelle nationale» (CRON) (1), composée de conseillers techniques nationaux (CTN). Elle assure une permanence continue afin de répondre aux sollicitations de l'Etat pour les missions prévues par l'arrêté d'agrément de sécurité civile.
Les CTN qui la composent sont des cadres opérationnels expérimentés, membres de la FFS et formés aux fonctions de conseiller technique départemental en spéléologie (CTDS). Experts du milieu souterrain, ils bénéficient d'une connaissance des personnels et des moyens spécialisés disponibles dans la zone de défense et de sécurité dont ils relèvent comme au niveau national.
Sur proposition de la FFS, le ministre chargé de la sécurité civile arrête la liste des CTN en spéléologie membres de la CRON.
Ils peuvent également être sollicités pour participer à des actions de formation, des groupes techniques ou des retours d’expérience.
Leur liste à jour est disponible sur le site internet de la sécurité civile.
2 – Modalités d’engagement des conseillers techniques
- Les conseillers techniques départementaux
La participation et les conditions d’emploi des CTDS sont définies par les dispositions spécifiques « secours en milieu souterrain » du dispositif ORSEC départemental.
Toute alerte en milieu souterrain, qu’il s’agisse d’une suspicion d’incident ou d’accident, de secours d’urgence aux personnes, animaux, de la protection de biens, etc., fait l’objet sans délai, par le centre de traitement de l’alerte / centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (CTA/CODIS), d’un signalement téléphonique auprès du CTDS ou, en son absence, de son ou de l’un de ses adjoints pour une première évaluation des moyens humains et matériels à mobiliser.
Le CTDS peut également apporter, à leur demande, son concours technique aux services de police et de gendarmerie pour les missions conduites en milieu souterrain ou susceptibles de revêtir une dimension souterraine (concours aux enquêtes judiciaires, aux opérations de recherche, aux missions de lutte contre les atteintes à l’environnement et de protection du patrimoine, …).
- Les conseillers techniques nationaux
En cas d’insuffisance quantitative ou qualitative des moyens départementaux de secours souterrain, le DO exprime un besoin de renforts à l’échelon zonal. Le centre opérationnel de zone (COZ), pour les moyens intra-zonaux, et le centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (COGIC), pour les moyens issus de plusieurs zones de défense et de sécurité, s’appuient sur les CTN en spéléologie pour recenser et mobiliser les renforts extérieurs demandés.
L’engagement des personnels s’effectue par la production d’un message de commandement (MCD) émanant du COZ ou du COGIC à la suite de l’expression de besoin du DO.
Un acheminement des moyens du SSF par des moyens des services publics (vecteurs terrestres et/ou aériens) peut être envisagé.
Les CTN sont en mesure de conseiller sur le plan opérationnel le COGIC ainsi que les COZ et, le cas échéant et dans les conditions définies supra, tout préfet de département qui en fera la demande lors du déclenchement des opérations de secours.
Les CTN en spéléologie peuvent être amenés à apporter leur concours et leurs connaissances dans des travaux tant à l’échelle zonale que nationale, afin d’appuyer les agents de la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises dans la rédaction de documents afférents aux pratiques opérationnelles et aux techniques spécifiques du secours en milieu souterrain.
3 – Déclinaisons départementales des documents nationaux
- La convention nationale d’assistance technique
La convention nationale d’assistance technique a vocation à être déclinée à l’échelle départementale. Dès lors que la géologie (karstique, volcanique, présence de mines et carrière, etc.) ou les risques locaux spécifiques (puits de surface, forages, ouvrages artificiels souterrains…) du territoire placé sous votre responsabilité le requièrent, il vous appartient de procéder à cette déclinaison départementale en prenant l’attache du président du comité départemental du SSF. Un modèle de convention départementale est annexé à la convention nationale d’assistance technique.
Cette convention départementale à visée opérationnelle peut être complétée par un texte contractuel associant, dans les départements abritant un comité départemental de spéléologie du SSF, le président de cette représentation départementale et celui du conseil d’administration du service départemental d’incendie et de secours (SDIS), notamment pour définir les modalités de la participation financière du SDIS pour accompagner l’exercice de la mission de service public de l’association en matière de prévention et sauvetage souterrain.
- Les dispositions spécifiques « secours en milieu souterrain » de l’ORSEC
Les dispositions spécifiques relatives au secours en milieu souterrain du dispositif ORSEC départemental ont pour objet d’assurer, en cas d’alerte, de suspicion d’incident ou d’accident en milieu souterrain, l’intervention rapide des équipes de secours et la mise en œuvre dans les plus brefs délais des moyens matériels et humains nécessaires à l’opération.
Compte tenu de la technicité particulière de ces opérations, de la rareté de leur occurrence, de la diversité des acteurs y concourant, ainsi que du concours du Spéléo Secours Français (SSF), l’élaboration de dispositions spécifiques dédiées est primordiale dans les départements où ce risque est notable.
Un certain nombre de départements disposent d’ores et déjà de dispositions spécifiques ORSEC relatives au secours en milieu souterrain. Il convient d’en réexaminer la teneur, notamment pour les dispositions spécifiques les plus anciennes, à l’aune de la nouvelle convention nationale d’assistance technique annexée à la présente instruction.
Pour vous appuyer dans cette démarche, une trame-type de dispositions spécifiques ORSEC « secours en milieu souterrain » est mise à votre disposition en annexe.
4 – Le maintien en condition des savoir-faire opérationnels
L’organisation régulière d’exercices permettant de tester les modalités de mise en œuvre du secours en milieu souterrain, associant les acteurs locaux compétents, favorise la bonne appropriation des dispositions spécifiques dédiées et son inscription dans la durée. A cette occasion, l’ensemble des fonctions, y compris le volet communication, sont susceptibles d’être éprouvées. Il convient de s’appuyer sur les CTDS pour définir les objectifs, concevoir et mettre en œuvre les scénarii de ces exercices.
Vous porterez une attention particulière aux modalités de financement de ces exercices, qui ne doit pas incomber au seul SSF, en recourant notamment aux dispositifs dédiés au financement des exercices préfectoraux.
Le recours systématisé à la pratique du retour d’expérience consécutif à la conduite d’une intervention opérationnelle ou d’un exercice contribue également à la bonne appropriation de ces dispositions par l’ensemble des acteurs.
Vous voudrez bien me rendre compte de toute difficulté dans la mise en œuvre de la présente instruction.
Les services de la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC : dgscgc-
[email protected]@interieur.gouv.fr) sont à votre disposition pour examiner toutes les questions que cette instruction appellerait de votre part.
Fait le 5 août 2024.
Pour le ministre de l’intérieur et des outre-mer :
Le directeur général de la sécurité civile et de la gestion des crises,
J. Marion
(1) La cellule nationale CRON peut être contactée (H24) au numéro suivant : 0800 121 123
ANNEXE 1
CONVENTION NATIONALE D'ASSISTANCE TECHNIQUE
Entre
Le ministère de l'Intérieur et des outre-mer représenté par le directeur général de la Sécurité civile et de la gestion des crises, d'une part,
et
La Fédération Française de Spéléologie représentée par son président Monsieur David Bianzani, désignée ci-après sous l'appellation "F.F.S", d'autre part,
Ensemble dénommés "les parties".
- Vu le code de la sécurité intérieure, notamment ses articles L. 725-1 à L. 725-9, L-741-1 à L. 471-5 et R. 725-1 à R.725-13;
- Vu le code général des collectivités territoriales, notamment son article R. 1424-43;
- Vu la loi n°2021-1520 du 25 novembre 2021 visant à consolider notre modèle de sécurité civile et valoriser le volontariat des sapeurs-pompiers et les sapeurs-pompiers professionnels;
- Vu la loi n°2021-1109 du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République
- Vu la loi n°2000-321 du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations;
- Vu le décret n°2021-1947 du 31 décembre 2021 pris pour l'application de l'article 10-1 de la loi n°2000-321 du 12 avril 2000 et approuvant le contrat d'engagement républicain des associations et fondations bénéficiant de subventions publiques ou d'un agrément de l'Etat;
- Vu le décret n° 2017-250 du 27 février 2017 relatif à la procédure d'agrément de sécurité civile ;
- Vu la circulaire INTE1719734C du 30 juin 2017 relative à la procédure d'agrément de sécurité civile au bénéfice des associations;
- Vu l'arrêté du 16 novembre 2021 renouvelant l'agrément national de sécurité civile pour la Fédération française de spéléologie;
- Vu la circulaire du 5 août 2024 concernant l'organisation des secours en milieu souterrain ;
- Vu le guide de doctrine opérationnelle DGSCGC/DSP/SDDRH/BDFE/NP du 04/2019 « interventions en milieu périlleux et montagne».
Il est convenu ce qui suit :
ARTICLE 1 : OBJET ET MOTIVATION DE LA CONVENTION
La présente convention
a pour objet de déterminer les conditions dans lesquelles la Fédération Française de Spéléologie (F.F.S) apporte, par l'int rmédiaire de sa commission secours dénommée Spéléo Secours Français (S.S.F), dans le cadre de son agrément national de sécurité civile en cours de validité, son concours et celui de ses adhérents, sur demande du Directeur général de la Sécurité civile et de la gestion des crises, d'un Préfet de zone de défense et de sécurité ou d'un Préfet de département, aux missions de secours.
Elle s'applique au cas où le préfet prend la direction des opérations et constitue un cadre général qui tient compte de la particularité des secours souterrains et notamment de l'apport du domaine associatif en termes de moyens humains et spécialisés.
Cette mission répond aux obligations mentionnées dans l'arrêté portant agrément de sécurité civile de la F.F.S.
La présente convention a vocation à être déclinée au plan déparnemental, conformément aux dispositions de l'article 9 ci-après.
La présente convention compte 3 annexes:
- un modèle de convention départementale;
- un modèle d'arrêté type de nomination des conseillers techniques départementaux en spéléologie et adjoints;
- le modèle type de demande de concours.
ARTICLE 2: DOMAINE D'INTERVENTION DU S.S.F.
Dans le cadre de l'arreté portant agrément de sécurité civile, la Fédération française de spéléologie apporte son concours aux missions conduites par les services d'incendie et de secours dans les conditions fixées par le règlement opérationnel prévu à l'article L. 1424-4 du code général des collectivités territoriales à la demande du directeur des opérations et sous l'autorité du commandant des opérations de secours.
Les missions concernées par les opérations de secours, pour lesquelles le SSF dispose des capacités opérationnelles reconnues, sont notamment celles se déroulant dans les cavités naturelles, aménagées ou artificielles, noyées ou à l'air libre, que ces opérations souterraines concernent la recherche, la prise en charge ou l'évacuation de victimes, la désobstruction ou encore la plongée en siphon, que celle-ci soit en émergence ou en conduits se développant sous une surface non libre.
ARTICLE 3 : DIRECTION ET COMMANDEMENT DES OPERATIONS DE SECOURS
La direction des opérations relève , dans le cadre de la présente convention, du préfet de département conformément aux dispositions de l'article L. 742-2 du code de la sécurité intérieure.
En application de l'article R. 1424-43 du C.G.C.T., le commandement des opérations de secours relève, sous l'autorité du préfet, du directeur départemental des services d'incendie et de secours ou, en son absence, d'un sapeur-pompier professionnel ou volontaire dans les conditions fixées par le règlement opérationnel des services d'incendie et des secours.
Lors des opérations de secours, le conseiller technique départemental en spéléologie (CTDS) ou son adjoint (CTDS/A), désigné à l'article 4 de la présente convention, exerce les missions de directeur des secours souterrains, sous l'autorité du commandant des opérations de secours.
ARTICLE 4 -
LE CONSEILLER TECHNIQUE DEPARTEMENTAL EN SPELEOLOGIE (C.T.D.S)
1 - Désignation
Le S.S.F. s'engage à proposer, au préfet de chaque département cité dans l'annexe de l'arrêté d'agrément national de sécurité civile pour la F.F.S, le concours d'un ou plusieurs membres de la commission secours du comité départemental de spéleologie pour l'assister en qualité de C.T.D.S.
Le C.T.D.S a bénéficié d'une formation spécifique organisée par le SSF et aboutissant à la qualification de « conseiller technique départemental en spéléologie»,
Le préfet arrête une liste d'aptitude à cette fonction, comprenant un C.T.D.S et, éventuellement, un ou plusieurs C.T.D.S adjoints, chargés de le suppléer conformément au modèle proposé en annexe à la présente convention.
2 - Missions
Le C.T.D.S apporte, lors de Ieur élaboration ou de leur révision, son concours à l'établissement des dispositions spécifiques « secours en milieu souterrain» du plan O.R.S.E.C départemental.
Lors d'une opération de secours consécutive à
l'activation des dispositions spécifiques « secours en milieu souterrain» du plan ORSEC départemental, le C.T.D.S exerce les fonctions de directeur des secours souterrains (D.S.S). A ce titre, il propose au C.O.S des moyens matériels et humains ainsi qu'une stratégie spécifique à mettre en place. Il est garant de l'aptitude et des compétences des membres de la F.F.S qu'il propose.
Sous l'autorité du C.O.S, le D.S.S. coordonne les moyens mis en oeuvre dans le domaine souterrain en précisant Ies missions souterraines et en constituant les équipes engagées. Toutes les modifications ayant un impact sur les moyens humains et matériels engagés sont arrêtés en accord avec le C.O.S.
Sous l'autorité du D.O, le C.O.S. arrête le dispositif de secours en accord avec le D.S.S. En cas de désaccord, il revient au D.O. d'arrêter le dispositif .
ARTICLE 5 : DISPOSITIONS SPECIFIQUES « SECOURS EN MILIEU SOUTERRAIN» OU PLAN ORSEC DEPARTEMENTAL
Les dispositions spécifiques « secours en milieu souterrain » du plan ORSEC départemental ont pour objet d'assurer en cas d'alerte, de suspicion d'incident ou d'accident en milieu souterrain, l'intervention rapide des équipes de secours et la mise en oeuvre dans les plus brefs délais des moyens matériels et humains nécessaires à l'opération.
La participation et les conditions d'emploi des membres du S.S.F. définies dans le cadre du plan ORSEC départemental s'inscrivent en cohérence avec les principes fixés par la présente convention nationale d'assistance technique décliné au plan départemental par une convention opérationnelle (cf. annexe 1 - convention départementale d'assistance technique ) comme prévu à l'article 9.
Pour toute alerte relative à une suspicion d'incident ou d'accident en milieu souterrain, le Centre de traitement de l'alerte/ Centre opérationnel départemental d'incendie et de secours (C.T.A/C.0.0.1.S) informe immédiatement téléphoniquement le C.T.D.S ou, en son absence, son ou l'un de ses adjoints. Le C.T.D.S évalue les moyens humains et matériels à mettre en oeuvre.
ARTICLE 6 :
NATURE OU CONCOURS
Le S.S.F, commission spécialisée de la F.F.S, est constitué d'une commission nationale et de commissions départementales.
Le S.S.F, par l'intermédiaire de ses commissions départementales, s'engage à renforcer les moyens de secours publics et à mettre à
leur disposition, des moyens en personnels et matériels spécifiques aux secours en milieu souterrain.
ARTICLE 7 : MODALITES DU CONCOURS
Les commissions départementales du S.S.F. se tiennent à la disposition de l'autorité de police compétente pour les missions prévues par l'arrêté portant agrément de sécurité civile pour la F.F.S.
Les intervenants du S.S.F sollicités dans le cadre de la présente convention font l'objet d'une réquisition ou demande de concours conformément aux articles L742-12 à L742- 15 du code de la sécurité intérieure.
Les membres du S.S.F portent une tenue ou un moyen d'identification individuelle spécifique conforme au modèle déposé dans le dossier de demande d'agrément national.
7.1 MODALITES D'ENGAGEMENT DES RENFORTS EXTRADEPARTEMENTAUX
En cas d'insuffisance quantitative ou qualitative des moyens départementaux de secours souterrain, le D.O exprime un besoin de renforts
à l'échelon zonal.
S'agissant des moyens humains et matériels, le Centre opérationnel de zone (COZ) et le Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (COGIC) s'appuient sur les C.T.N en spéléologie pour recenser et mobiliser les renforts extérieurs demandés.
L'engagement des personnels se fera uniquement par la production d'un message de commandement (MCD) par le COZ ou le COGIC suite à l'expression de besoin du D.O. Un acheminement des moyens du S.S.F par des moyens des services publics (vecteurs terrestres et/ou aériens) peut être envisagé.
7.2 LES CONSEILLERS TECHNIQUES NATIONAUX (C.T.N)
Le S.S.F. dispose d'une équipe nationale permanente de responsables opérationnels dénommée « cellule ressource opérationnelle nationale » (CRON), composée de C.T.N. qui est joignable en permanence et se tient prête à répondre aux sollicitations du représentant de l'Etat pour les missions prévues par l'arrêté d'agrément de sécurité civile.
Les C.T.N sont des cadres opérationnels expérimentés, formés aux fonctions de conseiller technique départemental en spéléologie. Experts du milieu souterrain, ils bénéficient d'une connaissance des personnels et des moyens spécialisés disponibles sur leur zone de défense et de sécurité comme au niveau national. Pour tenir la fonction de C.T.N, les intéressés doivent être membres de la F.F.S.
Sur proposition de la F.F.S, le ministre en charge de la sécurité civile arrête la liste des C.T.N en spéléologie membres de la cellule ressource opérationnelle nationale
(CRON).
MODALITES D'ENGAGEMENT :
Les C.T.N en spéléologie sont en mesure de conseiller sur le plan opérationnel, le COGIC ainsi que les COZ et, le cas échéant tout préfet de département qui en fera la dema d lors du déclenchement des opérations de secours.
Les C.T.N e spéléologie pourront être amenés à apporter leurs concours et leurs connaissances dans des travaux tant à l'échelle zonale que nationale afin d'appuyer les agents de la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises dans la rédaction de documents afférents aux pratiques opérationnelles et aux techniques spécifiques du secours en milieu souterrain.
Ils pourront également être sollicités pour participer à des actions de formation, des groupes techniques ou des retours d'expérience.
ECHANGE D'INFORMATIONS OPERATIONNELLES :
Le SSF transmet à l'État-major de la sécurité civile (EMSC), à l'issue de tolite modification, l'annuaire contenant:
- le numéro vert permettant de joindre la cellule ressource opérationnelle nationale ;
- la liste et les coordonnées des C.T.N en Spéléologie. les C.T.N sont désignés par le président du S.S.F.
Cet annuaire sera diffusé aux COZ par le COGIC.
Dès que le COZ est informé de la mise en œuvre de moyens spécialisés de secours en milieu souterrain, un échange d'informations opérationnelles est organisé.
Les moyens intra-zonaux sont engagés
par message de commandement rédigé par le COZ, qui confirme l'engagement des moyens demandés. L'ordre de commandement est communiqué à l'équipe opérationnelle du SSF.
Lorsque Ies moyens opérationnels sollicités sont issus de plusieurs zones, le COGIC rédige un message de commandement national qui est communiqué à la cellule ressource opérationnelle lie ationale du SSF.
ARTICLE 8 : SITUATION JURIDIQUE
Les intervenants du S.S.F sollicités dans le cadre de cette convention bénéficient de la protection juridique au sens de l'article L 113-1 du code de la sécurité intérieure, y compris en situation d'exercice, dès lors que Ieur participation résulte d'une invitation de l'autorité requérante à des fins d'entraînement opérationnel.
ARTICLE 9 : APPLICATION DEPARTEMENTALE
Une convention départementale d'assistance (modèle proposé en annexe 1) déclinant les dispositions de la présente convention nationale et précisant les modalités du concours apporté dans le cadre des opérations de secours peut être conclue entre le représentant de l'Etat et le président de comité départemental de spéléologie.
Le cas échéant, une convention financière spécifique peut définir les conditions de participation du service d'incendie et de secours pour accompagner l'exercice de sa mission de service public en matière de sauvetage souterrain.
ARTICLE 10 : FINANCEMENT
Les membres de la FFS sont des bénévoles et ne reçoivent, à ce titre, aucune rémunération. Ils peuvent, en revanche, solliciter la prise en charge des frais exposés et des préjudices subis lors de leur intervention tels que:
- frais de déplacement calculés sur la base du barème fiscal ou du tarif ferroviaire;
- frais d'hébergement, de restauration et de téléphonie ;
- préjudices éventuellement subis: pertes de salaires, perte ou dégradation de matériels (1) ;
- dépenses de carburant des matériels engagés.
La mise en œuvre d'éventuelles indemnités complémentaires à portée compensatoire peut être arrêtée par voie de convention départementale.
Dans le cadre d'un engagement départemental et si l'engagement de l'unité du département de SSF est validé par le COS, les frais afférents à cette mission sont à la charge du SIS requérant.
Dans le cadre d'un engagement extra-départemental et à la demande d'un préfet de département, le préfet de zone de défense et de sécurité peut mobiliser le S.S.F selon les modalités définies dans l'article L 742-3 du CSI. Dans ce cas, les frais seront pris, après accord du COGIC, par la DGSCGC.
Dans le cadre d'un engagement extra-zonal, le S.S.F pourra être indemnisé de ses frais par la DGSCGC après présentation des factures et validation d'un service fait par la préfecture bénéficiaire après saisine pour accord de la DGSCGC. Ce même procédé est déclenché dans le cadre d'une situation d'urgence.

Au titre de la présente convention, la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises peut accorder à la Fédération française de spéléologie des concours financiers exceptionnels sur présentation d'un projet spécifique par l'association. L'attribution de cette aide fait l'objet d'une convention financière annuelle qui en détaille les conditions de mise en oeuvre.
ARTICLE 11: COMMUNICATION
Le préfet est seul compétent pour communiquer ou organiser la communication des opérations de secours conduites dans le cadre du plan ORSEC.
ARTICLE 12 : DUREE DE LA CONVENTION
Sauf dénonciation par l'une des deux parties, avec un préavis de trois mois, par lettre recommandée avec accusé réception, la présente convention est applicable jusqu'à la date d'expiration de l'arrêté portant agrément national de sécurité civile pour la F.F.S. visé dans la présente convention.
Dans l'hypothèse d'un renouvellement de l'agrément sans discontinuité en 2024, la convention est réputée reconduite dans des termes identiques, sauf volonté contraire expressément signifiée par l'une des parties par voie de courrier.
ARTICLE 13: DISPOSITIONS FINALES
Les membres de la F.F.S. prennent l'engagement, en leur qualité de volontaires civils de la sécurité civile et spécialistes de leur domaine de compétence, d'observer les règles de discrétion et de secret professionnel.
Une réunion de travail annuelle portera notamment sur le bilan de l'année écoulée et l'examen conjoint des conditions d'application de la présente convention qui sera diffusée à tous les préfets par la DGSCGC.
Le S.S.F diffusera la présente convention à tous les présidents des commissions départementales de spéléologie.
Fait à Paris, le 05 août 2024
Le président de la Fédération Française de Spéléologie
David BIANZANI
Le directeur général de la Sécurité civile et de la gestion des crises
Julien MARION
Annexe n° 1 à la convention nationale d’assistance technique DGSCGC / FFS
MODELE DE CONVENTION DEPARTEMENTALE D’ASSISTANCE TECHNIQUE EN SECOURS SOUTERRAIN
Entre :
Le Préfet de «
Nom département », d’une part,
Et :
Le Président du Comité Départemental de Spéléologie de «
Nom département », (CDS
XX), M./ Mme
XXXXXXX, d’autre part,
Visas :
En application de la convention nationale d’assistance technique entre la DGSCGC d’une part et la Fédération Française de Spéléologie (F.F.S) d’autre part, en date du 05/08/2024, notamment son article 9,
Il a été convenu ce qui suit :
ARTICLE 1 : OBJET ET MOTIVATION DE LA CONVENTION
La présente convention détermine les conditions dans lesquelles le C.D.S
XX, par l’intermédiaire de sa commission secours dénommée Spéléo secours français de «
Nom département » (S.S.F
XX), apporte, en application de la convention nationale d’assistance technique sus-visée, son concours et celui de ses adhérents aux missions de secours en milieu souterrain, à la demande du préfet de département.
Elle constitue un cadre général qui tient compte de la particularité des secours souterrains, notamment de l’apport du domaine associatif en termes de moyens spécialisés qu'ils soient humains, techniques ou matériels.
Cette mission répond aux obligations mentionnées dans l’arrêté portant agrément de sécurité civile de la F.F.S.
ARTICLE 2 : DOMAINE D’INTERVENTION DU S.S.F.
Dans le cadre de l’arrêté en cours de validité portant agrément national de sécurité civile de la Fédération française de spéléologie, le S.S.F
XX apporte son concours aux missions conduites par les services d’incendie et de secours dans les conditions fixées par le règlement opérationnel prévu à l’article L. 1424-4 du code général des collectivités territoriales à la demande du directeur des opérations de secours et sous l’autorité du commandant des opérations de secours.
Les missions concernées par les opérations de secours, pour lesquelles le S.S.F
XX dispose des capacités opérationnelles reconnues, sont notamment celles se déroulant dans les cavités naturelles ou artificielles, noyées ou à l’air libre, que ces opérations souterraines concernent la recherche, la prise en charge ou l’évacuation de victime(s), la désobstruction ou encore la plongée en siphon, que celle-ci soit en émergence ou en conduits se développant sous une surface non libre.
ARTICLE 3 : DIRECTION ET COMMANDEMENT DES OPERATIONS DE SECOURS
La direction des opérations relève, dans le cadre de la présente convention, du préfet de département conformément aux dispositions de l’article L. 742-2 du code de la sécurité intérieure.
En application de l’article R. 1424-43 du C.G.C.T, le commandement des opérations de secours relève, sous l’autorité du préfet, du directeur départemental des services d’incendie et de secours ou, en son absence, d’un sapeur-pompier professionnel ou volontaire dans les conditions fixées par le règlement opérationnel des services d’incendie et des secours.
Lors des opérations de secours, le conseiller technique départemental en spéléologie (CTDS) ou son adjoint (CTDS/A), désigné à l’article 4 de la présente convention, exerce les missions de directeur des secours souterrains, sous l’autorité du commandant des opérations de secours.
ARTICLE 4 : LE CONSEILLER TECHNIQUE DEPARTEMENTAL EN SPELEOLOGIE
1. Désignation :
Le C.D.S xx s’engage à proposer au préfet de département le concours d’un ou plusieurs membres de la commission secours du C.D.S
XX pour l’assister en qualité de C.T.D.S.
Le C.T.D.S a bénéficié d’une formation spécifique organisée par le SSF et permettant d’acquérir les savoir-faire nécessaires à la fonction de « conseiller technique départemental en spéléologie ».
Le Préfet arrête une liste d’aptitude à cette fonction, comprenant un C.T.D.S et, éventuellement, un ou plusieurs C.T.D.S adjoint(s), chargé(s) de le suppléer.
2. Missions :
Le C.T.D.S apporte, lors de leur élaboration ou de leur révision, son concours à l’établissement des dispositions spécifiques « secours en milieu souterrain » du plan O.R.S.E.C départemental.
Lors d’une opération de secours consécutive à l’activation des dispositions spécifiques « secours en milieu souterrain » du plan ORSEC départemental, le C.T.D.S exerce les fonctions de directeur des secours souterrains (D.S.S). A ce titre, il propose au C.O.S des moyens matériels et humains, ainsi qu’une stratégie spécifique à mettre en place. Il est garant de l’aptitude et des compétences des membres de la F.F.S qu’il propose.
Sous l’autorité du C.O.S, le D.S.S coordonne les moyens mis en œuvre dans le domaine souterrain en précisant les missions souterraines et en constituant les équipes engagées. Toutes les modifications ayant un impact sur les moyens humains et matériels engagés sont arrêtés en accord avec le C.O.S.
Sous l’autorité du D.O, le C.O.S. arrête le dispositif de secours en accord avec le D.S.S. En cas de désaccord, il revient au D.O. d’arrêter le dispositif.
ARTICLE 5 : DISPOSITIONS SPECIFIQUES « SECOURS EN MILIEU SOUTERRAIN » DU PLAN ORSEC DEPARTEMENTAL
Les dispositions spécifiques « secours en milieu souterrain » du plan O.R.S.E.C. départemental ont pour objet d’assurer, en cas d’alerte, de suspicion d’accident ou d’incident en milieu souterrain, l’intervention rapide des équipes de secours et la mise en œuvre dans les plus brefs délais des moyens matériels et humains SSF nécessaires à l’opération.
La participation et les conditions d’emploi des membres du comité départemental du SSF
XX définies dans le cadre du plan O.R.S.E.C. départemental s’inscrivent en cohérence avec les principes fixés par la convention nationale d’assistance technique déclinée dans le cadre de la présente convention.
Pour toutes les alertes relatives à une suspicion d’incident ou d’accident en milieu souterrain, le C.T.A/C.O.D.I.S. informe immédiatement téléphoniquement le C.T.D.S. ou, en son absence, son ou l’un de ses adjoints. Le C.T.D.S. évalue les moyens humains et matériels à mettre en œuvre au regard du milieu souterrain.
ARTICLE 6 : NATURE DU CONCOURS
Le C.D.S
XX par l’intermédiaire de sa commission spécialisée S.S.F
XX s’engage à renforcer les moyens de secours publics et à mettre à leur disposition, en tant que de besoin, des moyens en personnels et matériels spécifiques aux secours en milieu souterrain.
ARTICLE 7 : MODALITES DU CONCOURS
La commission départementale du S.S.F
XX se tient à la disposition de l’autorité de police compétente pour les missions prévues par l’arrêté portant agrément de sécurité civile pour la F.F.S.
Les intervenants du S.S.F
XX, sollicités dans le cadre de la présente convention font l’objet d’une réquisition ou demande de concours, conformément aux articles L. 742-12 à L. 742-15 du code de la sécurité intérieure (Annexe - exemplaire type d’une demande de concours).
Les membres du S.S.F portent une tenue ou un moyen d’identification individuelle spécifique conforme au modèle déposé dans le dossier de demande d’agrément national.
7.1 MODALITES D’ENGAGEMENT DES RENFORTS EXTRADEPARTEMENTAUX
En cas d’insuffisance quantitative ou qualitative des moyens départementaux de secours souterrain, le D.O. exprime un besoin de renforts à l’échelon zonal.
S’agissant des moyens humains et matériels, le COZ et le COGIC s’appuient sur les CTN en spéléologie pour recenser et mobiliser les renforts extérieurs demandés.
L’engagement des personnels se fera uniquement par la production d’un Message de Commandement (MCD) par le COZ ou le COGIC suite à l’expression de besoin du D.O.
Un acheminement des moyens du SSF par des moyens des services publics (vecteurs terrestres et/ou aériens) peut être envisagé.
7.2 LES CONSEILLERS TECHNIQUES NATIONAUX (C.T.N.)
Le S.S.F. dispose d’une équipe nationale permanente de responsables opérationnels dénommée « cellule ressource opérationnelle nationale » (C.R.O.N.) composée de C.T.N. qui est joignable en permanence et se tient prête à répondre aux sollicitations du représentant de l'Etat pour les missions prévues par l'arrêté d'agrément de sécurité civile.
Les C.T.N. sont des cadres opérationnels expérimentés, formés aux fonctions de conseiller technique départemental en spéléologie. Experts du milieu souterrain, ils bénéficient d'une connaissance des personnels et des moyens spécialisés disponibles sur leur zone de défense et de sécurité comme au niveau national. Pour tenir la fonction de C.T.N., les intéressés doivent être membres de la F.F.S.
Sur proposition de la F.F.S, le ministre chargé de la sécurité civile arrête la liste des C.T.N. en spéléologie membres de la celle ressource opérationnelle nationale (C.R.O.N.).
Les C.T.N. en spéléologie sont en mesure de conseiller, sur le plan opérationnel, le COGIC ainsi que les COZ et, le cas échéant tout préfet de département qui en fera la demande lors du déclenchement des opérations de secours.
Les C.T.N. en spéléologie pourront être amenés à apporter leurs concours et leurs connaissances dans des travaux tant à l’échelle zonale que nationale afin d’appuyer les agents de la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises dans la rédaction de documents afférents aux pratiques opérationnelles et aux techniques spécifiques du secours en milieu souterrain.
Ils pourront également être sollicités pour participer à des actions de formation, des groupes techniques ou des retours d’expérience.
ARTICLE 8 : SITUATION JURIDIQUE
Les intervenants du S.S.F. sollicités dans le cadre de cette convention bénéficient de la protection juridique au sens de l’article L. 113-1 du code de la sécurité intérieure, y compris en situation d’exercice, dès lors que leur participation résulte d’une invitation de l’autorité requérante à des fins d’entraînement opérationnel.
ARTICLE 9 : FINANCEMENT
Les membres de la FFS sont des bénévoles et ne reçoivent, à ce titre, aucune rémunération. Ils peuvent, en revanche, solliciter la prise en charge des frais exposés et des préjudices subis lors de leur intervention tels que :
- frais de déplacement calculés sur la base du barème fiscal ou du tarif ferroviaire ;
- frais d’hébergement, de restauration et de téléphonie ;
- préjudices éventuellement subis : pertes de salaires, perte ou dégradation de matériels (2) ;
- dépenses de carburant des matériels engagés.
La mise en œuvre d’éventuelles indemnités complémentaires à portée compensatoire peut être arrêtée par voie de convention départementale.
Dans le cadre d’un engagement départemental et si l’engagement de l’unité du département de S.S.F. est validé par le C.O.S., les frais afférents à cette mission sont à la charge du SIS requérant.
Dans le cadre d’un engagement extra-départemental et à la demande d’un préfet de département, le préfet de zone de défense et de sécurité peut mobiliser le S.S.F. selon les modalités définies dans l’article L. 742-3 du CSI. Dans ce cas, les frais seront pris, après accord du COGIC, par la DGSCGC.
Dans le cadre d’un engagement extra-zonal, le S.S.F. pourra être indemnisé de ses frais par la DGSCGC, après présentation des factures et validation d’un service fait par la préfecture bénéficiaire après saisine pour accord de la DGSCGC. Ce même procédé est déclenché dans le cadre d’une situation d’urgence.
Une convention financière peut définir les conditions de participation du SDIS aux dépenses engagées par le S.S.F. pour lui permettre d'assurer sa mission de service public en matière de sauvetage souterrain.
ARTICLE 10 : COMMUNICATION
Le préfet est seul compétent pour communiquer ou organiser la communication des opérations de secours conduites dans le cadre du plan ORSEC.
ARTICLE 11 : DUREE DE LA CONVENTION
Sauf dénonciation par l’une des deux parties, avec un préavis de trois mois, par lettre recommandée avec accusé réception, la présente convention est applicable jusqu’à la date d’expiration de l’arrêté portant agrément national de sécurité civile pour la F.F.S. visé dans la présente convention.
Dans l’hypothèse d’un renouvellement de l’agrément sans discontinuité en 2024, la convention est réputée reconduite dans des termes identiques, sauf volonté contraire expressément signifiée par l’une des parties par voie de courrier.
ARTICLE 12 : DISPOSITIONS FINALES
Les membres de la F.F.S. prennent l’engagement, en tant que collaborateurs occasionnels du service public et spécialistes de leur domaine de compétence, d’observer les règles de discrétion et de secret professionnel.
Une réunion de travail annuelle portera notamment sur le bilan de l’année écoulée et l’examen conjoint des conditions d’application de la présente convention dont un compte rendu sera transmis, par le préfet, à la DGSCGC.
Copie de la présente convention diffusée par la Préfecture aux :
- directeur général de la sécurité civile et de la gestion des crises ;
- directeur du SDIS XX ;
- président du Spéléo Secours Français.
Annexe n° 2 à la convention nationale d’assistance technique DGSCGC / FFS
MODELE D’ARRETE DE NOMINATION CTDS
Arrêté n° XXXX
portant nomination des conseillers techniques départementaux en spéléologie
Le préfet du département XXXX
- Vu le code de la sécurité intérieure, notamment ses articles L. 725-3 et L. 725-5 ;
- Vu le code général des collectivités territoriales ;
- Vu l’arrêté du 16 novembre 2021 renouvelant l’agrément national de sécurité civile pour la Fédération française de spéléologie ;
- Vu la convention nationale d’assistance technique signée par le ministre de l’intérieur avec la Fédération française de spéléologie en date du 5 août 2024, notamment son article 4 ;
- (le cas échéant) Vu la convention départementale signée par le préfet de XXXX avec le comité départemental de spéléologie en date du XXXX ;
- (le cas échéant) Vu les dispositions spécifiques « secours en milieu souterrain » du plan ORSEC départemental
- Vu la proposition du Spéléo-secours français, en date du XXX, de nomination d’un conseiller technique départemental en spéléologie (CTDS) et de X conseillers techniques départementaux en spéléologie adjoints (CTDSA) ;
Sur proposition du Directeur de Cabinet du Préfet de XXXXX,
Arrête
Article 1er : M. XXXX est nommé conseiller technique départemental en spéléologie (CTDS).
Article 2 : Le conseiller technique départemental en spéléologie exerce une mission générale de conseil et de proposition en matière de sécurité en milieu souterrain.
Lors d’une opération de secours en milieu souterrain, le conseiller technique départemental en spéléologie propose au commandant des opérations de secours (COS) les moyens matériels et humains et une stratégie spécifique à mettre en œuvre.
Sous l’autorité du COS, il précise les missions dévolues aux équipes engagées et coordonne les moyens mis en œuvre dans le domaine souterrain.
Sous l’autorité du D.O., le COS arrête le dispositif de secours en accord avec le CTDS.
Article 3 : M. XXXX, M. XXXX et M. XXXX sont nommés conseillers techniques départementaux en spéléologie adjoints (CTDSA) afin de suppléer le CTDS.
Article 4 : L’arrêté préfectoral n° xxxx du xxxxx portant nomination du conseiller technique départemental et des conseillers techniques départementaux adjoints en spéléologie est abrogé.
Article 5 : Le directeur de cabinet, le directeur départemental des services d’incendie et de secours, le commandant du groupement de gendarmerie départemental et le directeur territorial de la police nationale sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté, qui sera notifié à la fédération française de spéléologie et publié au recueil des actes administratifs de la préfecture.
Lieu, date
Le Préfet
Annexe n° 3 à la convention nationale d’assistance technique DGSCGC / FFS
MODELE DE DEMANDE D’ENGAGEMENT PAR LE PREFET D’UNE ASSOCIATION AGREEE SECURITE CIVILE POUR UNE OPERATION DE SECOURS
Identification du demandeur
PREFECTURE DE XX |
Identification de l’association sollicitée
SPELEO SECOURS FRANÇAIS XX
Comité Départemental de Spéléologie de XX |
Objet de la demande de concours : activation du dispositif spécifique ORSEC « Secours en milieu souterrain » - Mise en œuvre des moyens du SSF XX |
Pour faire suite à la mise en œuvre du dispositif spécifique « Secours en milieu souterrain » de l’ORSEC départementale, nous confirmons la demande d’engagement de moyens départementaux du SPELEO SECOURS FRANÇAIS XX ci-après décrite :
- Nature de l’événement :
- Type de mission concernée :
- Lieu de l’emploi des moyens :
- Date de début d’intervention (début de l’utilisation des moyens) :
- Moyens demandés :
- Durée prévisible de l’engagement (fin de l’utilisation des moyens) : (ex. 48h)
Si renforts extra départementaux, l’engagement des personnels se fera uniquement par la production d’un Message de Commandement (MCD) par le COZ ou le COGIC suite à l’expression de besoin du DO.
Signature de l’autorité préfectorale
(1) Les réparations et remplacement des matériels dégradés ou détruits seront indemnisés, au vu d'éléments justificatifs précisant le contexte dans lequel des dégâts ont été provoqués et sur présentation d'un justificatif de la compagnie d'assurance attestant de la non indemnisation des dommages subis.
(2) Les réparations et remplacements des matériels dégradés ou détruits seront indemnisés, au vu d’éléments justificatifs précisant le contexte dans lequel des dégâts ont été provoqués et sur présentation d’un justificatif de la compagnie d’assurance attestant de la non indemnisation des dommages subis.
ANNEXE 2
Avant-propos
Ce guide est destiné aux équipes chargées de l’élaboration et de la mise à jour des dispositions spécifiques ORSEC départementales relatives aux opérations de secours en milieu souterrain (SMS).
Il s’inscrit dans la collection des guides ORSEC élaborés par la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises, dont il constitue un nouveau et 7e volume des guides dédiés aux dispositions spécifiques (Guide ORSEC S7).
Il se compose d’une trame assortie de commentaires et préconisations doctrinales précisant la portée ou le sens de certains des éléments proposés. Le document participe d’une démarche de rénovation du cadre conventionnel et doctrinal applicable à ce type d’opérations de secours qui comprend :
- une circulaire à destination des préfets de département relative à l’organisation des secours en milieu souterrain, abrogeant la circulaire n° INTE0300087C du 25 août 2003 ;
- une nouvelle convention nationale d’assistance technique entre le ministère de l’intérieur et des outre- mer et la Fédération Française de Spéléologie (FFS) ;
- le présent guide ORSEC qui constitue la première itération consacrée aux secours en milieu souterrain.
Ce document peut être utilisé directement par la préfecture de département pour établir sa disposition spécifique ORSEC SMS. Il requiert bien évidemment une adaptation en fonction des spécificités départementales, qu’il s’agisse des caractéristiques du risque en milieu souterrain ou de la diversité des acteurs publics et privés pouvant être mobilisés dans leur organisation.
Cette trame peut, de surcroît, être amendée dans le respect des dispositions de la circulaire relative à l’organisation des secours en milieu souterrain et de la convention nationale d’assistance technique précitées. Les commentaires figurant dans les encadrés de couleur pourront être conservés pour tout ou partie.
Le guide comprend six parties :
→
1e partie : Les éléments généraux relatifs au champ d’application de ces dispositions spécifiques, à la présentation des risques propres au milieu souterrain, ainsi qu’aux spécificités du département dans ce domaine ;
→
2e partie : L’organisation opérationnelle avec la présentation des acteurs et de leurs missions respectives, chargés de la direction et de la conduite des opérations, des équipes spécialisées intervenant en milieu souterrain, des structures assurant l’appui en surface, ainsi que des thématiques liées aux transmissions et à l’utilisation d’explosifs ;
→
3e partie : La mise en œuvre opérationnelle qui rappelle l’importance de l’alerte et de ses modalités de diffusion et les conditions de mobilisation et d’engagement des différents acteurs ;
→
4e partie : L’information et la communication, qu’il s’agisse de l’information des proches des victimes ou de la communication vers le grand public et les médias ;
→
5e partie : La fin de l’intervention comprenant les modalités de levée du dispositif de secours, de prise en charge financière et le suivi des personnes mobilisées ou réquisitionnées ;
→
6e partie : L’amélioration continue relative à la tenue d’exercice destinés à éprouver les procédures, ainsi qu’à l’organisation systématique d’un retour d’expérience à l’issue des exercices et des interventions en milieu souterrain.
Ces éléments sont complétés par :
- des fiches « acteurs » ayant vocation à recenser, pour chacun de ces derniers, les missions à accomplir dans le cadre d’une opération en milieu souterrain ;
- un tableau récapitulatif des actions à mettre en œuvre pour chaque catégorie d’acteurs ;
- les annexes pouvant être intégrées aux dispositions spécifiques.
Ce guide a été élaboré par les services de la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC), avec la contribution du Secours Spéléo Français (SSF). Il a fait l’objet d’une consultation des directions générales du ministère de l’intérieur et des outre-mer : direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), direction générale de la police nationale (DGPN) et du ministère du travail, de la santé et des solidarités (direction générale de la santé (DGS)). En outre, plusieurs préfectures (Ain, Haute-Garonne, Jura, Hautes-Pyrénées et Haute-Savoie) ont assuré une relecture de l’avant-projet et ont permis un enrichissement notable de ce document.
SOMMAIRE
1. Généralités
1.1. Champ d’application de la DS ORSEC Secours en milieu souterrain (SMS)
1.2. Présentation des risques
1.3. Spécificités du département
2. Organisation opérationnelle
2.1. Direction et conduite des opérations
2.2. Équipes spécialisées
2.3. Appui en surface
2.4. Transmission des informations
2.5. Explosifs
3. Mise en œuvre opérationnelle
3.1. Alerte
3.2. Engagement des moyens humains et matériels
4. Information et communication
4.1. Information des proches de la ou des victimes
4.2. Communication et gestion des médias et de l’information au grand public
5. Fin d’intervention et phase post-opération
5.1. Modalités de lever du dispositif de secours
5.2. Transmission des demandes de remboursement par le SSF
5.3. Suivi psychologique des sauveteurs
6. Amélioration continue
6.1. Exercices
6.2. Retours d’expérience
7. Fiches « acteurs » et tableau récapitulatif
8. Annexes
9. Glossaire
|
ORSEC DÉPARTEMENTAL
DISPOSITION SPÉCIFIQUE
SECOURS EN MILIEU SOUTERRAIN |
Date de mise à jour : XX/XX/XXXX |
ORSEC DÉPARTEMENTAL DISPOSITION SPÉCIFIQUE
SECOURS EN MILIEU SOUTERRAIN (SMS)
Juillet 2024
ARRETE TYPE
ARRETE PRÉFECTORAL N°
Portant approbation de la disposition spécifique ORSEC relative aux « Secours en milieu souterrain »
Le préfet/La préfète de …,
- Vu le code général des collectivités territoriales, notamment ses articles L. 2212-1, L. 2212-2, L. 2215-1 et R.1424-3 ;
- Vu le code de la sécurité intérieure, notamment son livre VII ;
- Vu le décret n °2004-374 du 29 avril 2004 modifié relatif aux pouvoirs des préfets, à l'organisation et à l'action des services de l'Etat dans les régions et départements ;
- Vu le décret du XX ……. XXXX portant nomination du préfet/de la préfète du ….. ;
- Vu l’arrêté ministériel du 16 novembre 2021 renouvelant l'agrément national de sécurité civile pour la Fédération française de spéléologie ;
- Vu la circulaire NOR : IOME XXXX du XX XXX 2024 relative à l’organisation des secours en milieu souterrain ;
- Vu la convention nationale d’assistance technique conclue par le ministère de l’intérieur et des outre-mer et la Fédération Française de Spéléologie le 5 août 2024 ;
- Vu l’arrêté préfectoral n° XXX du XX XXXX portant approbation des dispositions générales ORSEC du département du XXX ;
- Vu la convention départementale d’assistance technique conclue par le préfet du département de XXX et le comité départemental de spéléologie du XXX le XX XXXX 2024 ;
- Vu la convention financière conclue par le Service départemental d’incendie et de secours du XXX et le comité départemental de spéléologie du XXX le XX XXXX 2024 ;
- Vu la consultation et les avis des services concernés ;
Sur proposition de Monsieur le directeur / Madame la directrice de Cabinet du préfet,
ARRÊTE
Article 1er : La disposition spécifique ORSEC « Secours en milieu souterrain » du dispositif ORSEC départemental annexée au présent arrêté est approuvée et entre en vigueur le lendemain de la publication de cet arrêté.
Article 2 : L’arrêté préfectoral n° XXXX du XX XXXX XXXX portant approbation de la disposition spécifique ORSEC « Secours en milieu souterrain » est abrogée.
Article 3 : Le présent arrêté peut faire l’objet d’un recours gracieux adressé à XXXX ou contentieux devant le tribunal administratif de [...] dans un délai de deux mois à compter de sa publication.
Article 4 : Le secrétaire général de la préfecture, les sous-préfets des arrondissements de […], le directeur de cabinet, les chefs de service mentionnés dans les dispositions spécifiques ORSEC annexées, ainsi que le conseiller technique départemental de spéléologie sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté qui sera publié au recueil des actes administratifs.
INTRODUCTION
Le département de
(XXXX] comporte de nombreuses cavités souterrairnes naturelles ou artificielles, noyées ou à l'air libre, dont certaines se prêtent à la pratique de la spéléologie.
Ces cavités peuvent présenter des difficultés spécifiques, de fortes fréquentations ou encore des risques par rapport à l'environnement. Certaines cavités peuvent être fréquentées par des personnes néophytes, augmentant ainsi le risque d'accident. Ce risque est par nature particulier en raison des conditions tiées à l'organisation des secours en milieu souterrain.
C'est la raison pour laquelle la présente disposition spécifique ORSEC dédriée aux opérations de
secours en milieu souterrain
a été élaborée, en partenariat avec le Spéléo-secours français (SSF), relevant de la fédération française de spéléologie, association nationale agréée de sécurité civile, les services de secours et de santé (SDIS et SAMU
,) et
les forces de sécurité intérieure (DDPN et GGD).
1. GÉNÉRALITÉS
1.1 Champ d'application de la DS ORSEC Secours en milieu souterrain (SMS)
PRÉCONISATIONS GUIDE ORSEC SECOURS EN MILIEU SOUTERRAIN
Le principe d'organisation de la DS ORSEC SMS est de coordonner l'action des différents services ou organismes disposant de compétences spécifiques dans un domaine déterminé, celui du secours en milieu souterrain, en fixant leurs missions.
La disposition spécifique relative au
secours en milieu souterrain
a
pour objet d'assurer en cas d'alerte, de suspicion d'incident ou d'accident dans les cavités naturelles, aménagées, artificielles, noyées ou à l'air libre, l'intervention des équipes de secours permettant d'assurer des secours d'urgence aux personnes et aux animaux, des missions de protection des biens et de l'environnement.
La préfecture, le Service départemental d'incendie et de secours, le Spéléo secours français, le SAMU, la Gendarmenie nationale et/ou la Police nationale, sont parties prenantes à la mise en œuvre de ces dispositions.
En raison des spécificités et besoins du département, sont aussi impliqués les services et associations suivants :
(lister la liste des autres partenaires : ONF, ADRASEC, Croix rouge française,...)
1.2 Présentation des risques
Est considéré comme « milieu souterrain » toute cavité souterraine naturelle ou artificielle de pénétration verticale ou horizontale, qu'elle soit à l'air libre ou noyée.
La limite entre le milieu souterrain et la surface est matérialisée par l'entrée en haut d'un puits ou d'une doline, par l'entrée d'une galerie ou la vasque d'entrée d'une résurgence. Elle détermine le début de la cavité.
S'agissant de l'identification des risques, ces derniers peuvent être:
- liés au milieu : présence de gaz, éboulement, montée des eaux, chute de pierre, ...;
- liés à la pratique : chute et glissade, accident et incident de plongée, blocage par une étroiture, etc ;
- liés à l'humain : égarement, épuisement , panique, problème de santé, fréquentation des cavités par des néophytes, ... ;
- liés à l'environnement : pollution, effondrement , ... ;
- liés aux animaux (domestiques ou d'élevage) : chute, coincement,...
1.3 Spécificités du département
CONSEIL PRATIQUE
Il est à noter qu'il est complexe de recenser de manière exhaustive l'ensemble des sites souterrains d'un département d'autant que chaque année, de nouvelles cavités ou prolongements sont découverts. Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) peut constituer un appui pour la cartographie départementale de ces sites.
Par ailleurs, le Conseiller technique départemental en spéléologie (CTDS), de par sa pratique régulière de l'activité, son réseau de connaissances, et quand elles existent, son accès aux données, référentiels, et archives (Fédération française de spéléologie, Comité départemental de spéléologie, club local,...) est le plus à même de disposer de toute information utile sur une cavité.
Le département
[Nom du département] compte environ
[Nombre de cavités] cavités dont certaines dépassent les
[Distance] mètres de profondeur ou
[Distance] mètres de développement.
Les principaux sites de pratique de la spéléologie sur le département sont : [Lister ici les principaux sites de pratiques. Il est possible de distinguer les sites de plongée ou tout autre cavité qui engendrent des risques spécifiques, le cas échéant préciser la nature de la fréquentation de ces sites, les pratiques observées, les aménagements éventuels, ect] Le CTDS peut disposer d'informations utiles et précises relatives à la cavité concernée par l'évènement.
2. ORGANISATION OPÉRATIONNELLE
2.1 Direction et conduite des opérations
PRÉCONISATIONS GUIDE ORSEC SECOURS EN MILIEU SOUTERRAIN
Compte tenu de la spécificité des interventions de secours à mener, le préfet prend la direction des opérations quelles que soient leur envergure et localisation. Il mobilise l'ensemble des services opérationnels compétents à l'échelle du département. Les missions du maire sont axées sur la connaissance du site, l'accompagnement et le soutien des équipes de secours et, le cas échéant, de la population.
2.1.1 Directeur des opérations (DO)
Missions:
- Dirige l'ensemble des opérations en qualité de DO, à l'exception de celles placées sous l'autorité des magistrats. Il a autorité sur l'ensemble des services et entités engagées et effectue les arbitrages nécessaires;
- Décide des demandes de concours ou de réquisition des personnels, moyens et services publics et privés, et demande, si besoin, des moyens extra-départementaux au préfet de zone de défense et de sécurité ;
- Dirige et coordonne la communication concernant les opérations en cours.
2.1.2. Commandant des opérations de secours (COS)
Le commandant des opérations de secours (COS) est désigné conformément aux dispositions du règlement opérationnel du SIS. Il est placé sous autorité du directeur des opérations (DO).
Missions:
- Assure le commandement et la coordination des opérations de secours, sans préjudice des responsabilités des autres intervenants, en milieu souterrain et en surface;
- lnforme le DO de l'évolution de la situation;
- Organise les secours et la mise en œuvre des moyens humains et matériels nécessaires ;
- Arrête le dispositif de secours souterrain en concertation avec le Directeur des secours souterrains (DSS) ;
- Transmet au DO, en concertation avec le DSS les demandes de concours des personnels, moyens et services.
2.1.3 Directeur des secours souterrains (OSS)
PRÉCONISATIONS GUIDE ORSEC SECOURS EN MILIEU SOUTERRAIN
Les conseillers techniques départementaux en spéléologie ou adjoints (CTDS/A) sont nommés par arrêté préfectoral. Le ou les arrêtés préfectoraux procédant aux nominations des CTDS/A peuvent utilement être annexés aux dispositions spécifiques départementales.
Le CTDS en fonction lors de la phase d'activation de la DS ORSEC SMS prend l'appellation de directeur des secours souterrains (DSS). Ce dernier exerce ses missions sous l'autorité du DO et du COS. Ses missions opérationnelles découlent des principes établis par la convention nationale d'assistance conclue entre la FFS et la DGSCGC et s'inscrivent dans le cadre de l'article R 741-8 du code de la sécurité intérieure.
Il peut être remplacé temporairement ou durant toute la durée de l'opération par un conseiller technique national du spéléo secours français (CT ) ou par un CTDS/A d'un département limitrophe désigné par la cellule ressource opérationnelle nationale (CRO ) du spéléo secours français.
Missions:
- Présente au DO toutes propositions opérationnelles et logistiques;
- Mobilise, anime et coordonne l'engagement des spéléologues relevant du SSF, requis pour l'intervention ;
- Arrête le dispositif de secours souterrain en concertation avec le COS;
- Organise sous terre les secours et la mise en œuvre de l'ensemble des moyens humains et matériels nécessaires.
2.1.4 Maire
PRÉCONISATIONS GUIDE ORSEC SECOURS EN MILIEU SOUTERRAIN
La direction des opérations étant assurée par le préfet pour toute opération de secours en milieu souterrain, les missions du maire se concentrent sur l'accompagnement et le soutien aux équipes de secours et, le cas échéant, à la population.
Missions:
- Mise à disposition de locaux et de moyens communaux;
- Accueil des proches et des familles des victimes, qui pourraient se déplacer sur les lieux de l'opération, notamment si celle-ci est de longue durée ;
- Activation du plan communal de sauvegarde (PCS) si nécessaire.
2.1.5 Gendarmerie et /ou Police nationales
La Gendarmerie et la Police nationale exercent chacune la responsabilité exclusive de l'exécution des missions de sécurité publique dans leur zone de compétence de territorialité.
Missions:
- Sécurisation du site de l'intervention et des autres sites utilisés par les services de secours (PC SIS, PC SSF, PCO, lieux d'hébergement,...);
- Opérations de recherche (cf. 3.1.3. Reconnaissance extérieure - Recherche de renseignements) ;
- Enquêtes judiciaires.
2.2 Équipes spécialisées
2.2.1 Équipes de la commission technique SSF de la FFS
Le dispositif de secours souterrain est composé d'équipes spécialisées en mesure de répondre à l'ensemble des exigences techniques d'un secours. Elles sont constituées d'un chef d'équipe et d'un ou plusieurs équipiers formés et disposant du matériel nécessaire à l'accomplissement de leur mission.
La composition des équipes spécialisées qui interviennent sous terre est décidée par le DSS en fonction de critères tels que la nature de la mission à mener, le profil de compétence technique correspondant, la connaissance particuliere de la cavité ou la disponibilité des techniciens.
PRÉCONISATIONS GUIDE ORSEC SECOURS EN MILIEU SOUTERRAIN
Rappels:
- Au niveau départemental, l'engagement des équipes SSF s'effectue par demande de concours;
- Au niveau extra départemental et national, l'engagement des équipes SSF se fera via un ordre de réquisition, ou d'engagement de moyens, en provenance du COZ ou du COGIC;
- Tout spéléologue physiquement présent dans le département peut être sollicité par voie de réquisition s'il dispose du niveau technique suffisant (le ou les CTDS/A peuvent être sollicités pour conseiller le préfet sur cet aspect).
2.2.2 Équipes ISS des SIS
Les conditions dans lesquelles le SIS, par l'intermédiaire de ses équipes spécialisées, apporte son concours aux missions de secours, sont précisées dans les guides nationaux de référence de chacune de ces spécialités. Ne peuvent être engagés sous terre que des sauveteurs spécialement formés aux techniques d'intervention en site souterrain.
Dans tous les cas, l'engagement sous terre par le SIS d'une équipe spécialisée, doit se faire en concertation et en accord avec le Directeur des secours souterrains (DSS) (Cf. 2.2.5.).
Équipes Secours en milieu périlleux et montagne (SMPM):
Les équipes SMPM ne disposant pas de l'adaptation complémentaire lntervention en Site Souterrain (ISS) ne peuvent en aucun cas intervenir sous terre. Elles peuvent toutefois prendre en charge la sécurisation du cheminement de surface et de l'approche de la cavité.
Seules les équipes ISS du SIS peuvent prétendre à intervenir dans le milieu souterrain.
Équipes de plongeurs en surface non libre (SNL) :
Les équipes SNL seront limités aux siphons de type résurgence, c'est-à-dire aux vasques d'entrée des cavités. Les plongées de type fond de trou et multi-siphons n'entrent pas dans leurs prérogatives d'intervention.
2.2.3 Équipes de la Gendarmerie ou de la police nationales
Hors mise en œuvre d'une action judiciaire pour lesquelles elles sont placées sous l'autorité du Parquet, dès lors qu'elles intègrent le dispositif de recherche ou de secours en milieu souterrain, ces équipes son placées sous l'autorité du DO et soumises aux mêmes règles d'engagement que les autres équipes. (Cf. 2.2.5.).
Les unités de secours en montagne
Dans le cas où l'entrée de la cavité se trouve en zone montagne, les services de secours en montagne (GN, PN ou SIS) compétents, en application des dispositions spécifiques ORSEC relatives au secours en montagne, ont la responsabilité de sécuriser les accès et l'acheminement des équipes spéléo jusqu'à celle-ci.
Missions:
- Sécurisation des accès et des déplacements jusqu'à la cavité ;
- Prise en charge, le cas échéant, de l'évacuation des victimes entre la sortie de la cavité et une zone sûre (zone de poser ou parking) ;
- Conseil technique « montagne » auprès du COS et du DO.
Le groupe spéléologie de la gendarmerie nationale (GSGN) est constitué de deux groupes basés en isère et dans ls Pyrénées-Atlantiques. Les personnels du GSGN, tous formés à l'évolution et aux techniques de secours en milieu souterrain disposent d'une compétence nationale et sont à même d'effectuer l'ensemble des missions de la gendarmerie nationale en mileu confiné.
Police judiciaire :
En cas d'action judiciaire probable (professionnel en cause, décès...), des sauveteurs de la GN ou PN, officiers de police judiciaire, doivent être intégrés aux équipes de secours, au plus près des éléments de tête, afin de procéder aux constatations.
Les membres du parquet, le juge d'instruction ou l'officier de police judiciaire régulièrement commis présents sur les lieux ont qualité pour interdire de modifier l'état des lieux. Exception sera faite lorsque ces modifications ou ces prélèvements seront commandés par les exigences de la sécurité ou de la salubrité publique, ou par les soins à donner aux victimes.
2.2.4 Equipe médicale
En concertation avec le SAMU et sous l'autorité du directeur des secours médicaux (DSM), dans la situation où l'état de la victime requiert l'intervention d'un médecin ou d'un auxiliaire médical sous terre, il sera recherché un médecin ou un infirmier dont les capacités d'action en milieu souterrain seront adaptés au profil de la cavité, à l'accessibilité de la victime, et au degré d'urgence. En tant que de besoin, le SAMU mobilise une équipe du SMUR. Dans le cas de certaines interventions traumatisantes, la Cellule d'urgence médico-psychologie (CUMP) du SAMU pourra également être mobilisée.
Le SSF dispose au niveau national d'une liste de médecins et d'auxiliaires médicaux mobilisables ainsi que de médecins référents susceptibles de jouer un rôle de conseil et d'appui sur les problématiques d'intervention médicales en milieu souterrain.
PRÉCONISATIONS GUIDE ORSEC SECOURS EN MILIEU SOUTERRAIN
La prise en charge de la victime à sa sortie de la cavité, ne relève plus des compétences du DSS. En surface, la médicalisation du dispositif, peut être assurée par les personnels médicaux du SAMU (SMUR), avec le concours du service de santé et de secours médical du SIS, ou du SSF.
2.2.5 Structuration et articulation du dispositif souterrain entre les différentes équipes
PRÉCONISATIONS GUIDE ORSEC SECOURS EN MILIEU SOUTERRAIN
Dès lors qu'elles intègrent le dispositif de secours souterrain, toutes les équipes, quel que soit leur service de rattachement, sont placées sous l'autorité du Directeur des secours souterrains.
Le référentiel technique retenu, qui permet une unicité des techniques pratiquées, est le
Manuel du sauveteur, édité par le Spéléo secours français pour le compte de la Fédération française de spéléologie. Cette dernière dispose d'une délégation de service public pour édicter les règles techniques et de sécurité propre à la spéléologie.
Aucune priorité systématique d'engagement ne peut être donnée à l'une ou l'autre de cs équipes spécialisés. C'est l'analyse de la situation par le CTDS/A et la validation des mesures en conférence d'activation du dispositif (Cf. 3.1.4) qui permettont de définir les missions de chacun.
2.3 Appui en surface
PRÉCONISATIONS GUIDE ORSEC SECOURS EN MILIEU SOUTERRAIN
Le directeur des opérations (DO) décide de l'activation du COD, et le cas échéant d'un PCO, et mobilise tout service dont le concours s'avère nécessaire aux opérations de secours. Pour les modalités d'organisation du COD et son articulation avec le PCO, cf. le guide ORSEC G7 relatif à l'organisation territoriale de la gestion des crises (OTGC).
Selon l'ampleur de la situation et sur demande du DO, un représentant du SSF (CTDS/A) ou CTN) peut être présent au COD.
2.3.2 Structure de commandement et d'appui des services de secours et de sécurité
Cette structure de commandement et d'appui, qui assure la conduite des opérations de secours en lien étroit avec le COD et/ou le PCO, regroupe au sein d'un même espace:
- Le poste de commandement du COS (PC de colonne ou PC de site) : outil chargé de synthétiser toutes les informations relatives aux opérations de secours en milieu souterrain et de les relayer au DOS;
- Le poste de commandement et de gestion du SSF (PC SSF) : outil à disposition du Directeur des secours souterrains (DSS) pour la préparation à l'engagement des spécialistes en milieu souterrain. Il assure un strict suivi de l'ensemble des personnels engagés sous terre, quel que soit leur service d'origine, et réceptionne toutes les informations en provenance de la cavité et/ou du PCA s'il est activié;
- Selon l'opération, les postes armés par d'autres services concourants à l'opération (SAMU, Police nationale, Gendarmerie nationale).
PRÉCONISATIONS GUIDE ORSEC SECOURS EN MILIEU SOUTERRAIN
La proximité avec la cavité n'est pas un gage d'efficacité et il est parfois préférable de s'en éloigner pour investir des locaux plus fonctionnels, permettant une meilleure gestion des opérations. Dans ce cas il est recommandé d'activer un Poste de commandement avancé (PCA) au plusprés de l'entrée de la cavité.
2.3.3 Poste de commandement avancé (PCA)
Géré par du personnel SSF, il est en liaison directe avec le PC SSF et il permet de :
- Vérifier que les personnels entrants sont bien missionnés par le Directeur des secours souterrains (DSS);
- Communiquer les entrées et sorties de la cavité;
- Relayer toutes les communications et informations en provenance de la cavité vers le PC SSF, et inversement, en provenance du PC SSF vers la cavité.
2.3.4 Poste de commandement opérationnel (PCO)
Le DO peut décider l'activation d'un PCO, organe de coordination interservices, notamment lors d'une intervention de longue durée et/ou présentant un caractère médiatique fort. Les sites souterrains étant généralement éloignés des sites urbanisés, le PCO, placé sous la direction d'une autorité préfectorale, est en lien étroit avec les autres postes de commandement déployés sur le terrain et en liaison permanente avec le COD.
2.4 Transmiuions des informatfons
La transmission des informations vers la surface, puis vers la structure de commandement et d'appui des services de secours et de sécurité, est d'une importance capitale pour la bonne gestion des opétations.
Le Directeur des secours souterrains (DSS) étant chargé de la coordination de l'ensemble des équipes engagées sous terre, il doit être le premier destinataire de toute information en provenance de la cavité.
2.4.1.Transmissions souterraines
Les transmissions souterraines sont du ressort exclusif du SSF, qui dispose tant au niveau départemental que national de moyens humains et techniques, lui permettant d'établir une liaison en tout point clairement définie de la cavité jusque vers la surface.
2.4.2 Transmissions de surface
Lorsque les moyens de transmission propres au SSF ne suffisent pas à établir un réseau de communication entre la cavité et la structure de commandement et d'appui des services de secours et de sécurité, notamment en raison du relief, le Directeur des secours souterrains peut solliciter auprès du DO l'engagement de moyens spécialisés (ADRASEC,...)
[Les conditions dans lesquelles l'ADRASEC apporte son concours à l'établissement des liaisons radios de surface sont exposés dans l'annexe : Numéro d'annexe.]
PRÉCONISATIONS GUIDE ORSEC SECOURS EN MILIEU SOUTERRAIN
Dans tous les cas, compte tenu du caractère opérationnel et technique des échanges, et afin d'améliorer la gestion et la coordination des équipes engagées sous terre, la transmission des informations entre la cavité et le PC SSF s'effectuera exclusivement par du personnel SSF missionné par le Directeur des secours souterrains (DSS).
2.5 Explosifs
Il est parfois nécessaire d'utiliser des explosifs pour agrandir les passages étroits susceptibles de bloquer l'évacuation de la victime ou pour libérer un spéléologue bloqué dans une étroiture.
Les modalités de recours à l'usage d'explosifs sont arrêtés par le DO sur proposition du COS, après avis du DSS.
Les conditions dans lesquelles ces explosifs peuvent être requis par le DO, les modalités de transport, de stockage, d'utilisation et de destruction, sont exposées dans l'annexe
[Numéro d'annexe].
PRÉCONISATIONS GUIDE ORSEC SECOURS EN MILIEU SOUTERRAIN
Compte tenu du caractère sensible de l'utilisation de ces matériaux, les conditions de réquisition, d'acheminement, de stockage, d'utilisation et de reprise/destruction des explosifs doivent être définis en amont. Une fiche-réflexe dédié à cette thématique et adaptée à chaque situation départementale (société fournissant les matériaux, conditions d'acheminement et de stockage...) doivent être élaborées.
A minima, cette fiche reflex détermine ou rappelle:
- les finalités d'utilisation des explosifs dans le cadre d'une opération de secours en milieu souterrain ;
- là ou les sociétés auprès desquelles ces matériaux sont récupérés et les modalités d'acquisition et de réquisition associées ainsi que leurs coordonnées H 24 ;
- les modalités d'acheminement ainsi que les conditions de dépôt de ces matériaux puis du reliquat après utilisation (cf. mission de sécurisation PN/GN) ;
- les conditions de retrait des explosifs (par un spéléologue habilité désigné par le CTDS/DSS) ;
- l'exclusivité d'utilisation en milieu souterrain par les spéléologues détenteurs du permis de tir et d'une habilitation préfectorale ;
- les modalités de prise en compte du reliquat des explosifs à l'issue de l'opération : destruction soit par les personnels du self habilité soit par les services du déminage ou reprises par la société fournisseur.
3. MISE EN ŒUVRE OPÉRATIONNELLE
3.1 Alerte
3.1.1 Réception de l'alerte
Quel que soit le service qui réceptionne celle-ci, l'alerte est systématiquement et sans délai redirigée vers le CTA/CODIS. Celui-ci recense les renseignements utiles au moyen d'une fiche de réception de l'alerte. Voir fiche opérationnelle en annexe :
[Numéro d'annexe].
3.1.2 Conférence d'analyse d'alerte
Une conférence d'analyse de l'événement, obligatoire et sans délai, association le CTA/CODIS, le CTDS/A, et éventuellement le requérant et mise en place pour analyser les informations disponibles et permettre au CTDA/A de construire, en lien avec le SIS, une stratégie intégrant l'évaluation des moyens humains et matériels à mettre en œuvre. La préfecture (SIDPC/Cabinet) et tenue informée de la tenue de cette conférence et de ses conclusions.
En cas de difficulté pour contacter le CTDS Oh l'un de ses adjoints, la cellule ressource opérationnelle nationale (CRON) et jointe via le numéro vert : 0800 121 123. Le cas échéant, un conseiller technique national du spéléo secours français (CTN) ou un CTDS/A d'un département limitrophe désigné par un CTN assume temporairement le rôle et la fonction de Directeur des secours souterrains (DSS).
Trois cas peuvent se présenter :
- Accident ou incident avéré et nécessitant l'engagement sous terre d'équipes spécialisées et donc l'activation de la DS ORSEC SMS. (Cf. 3.1.4.).
- Retard inhabituel nécessitant une phase de reconnaissance extérieure ou de recherche de renseignements avant l'engagement de moyens souterrains (Cf. 3.1.3.).
- Retard habituel ne nécessitant pas immédiatement l'engagement de moyens spécialisés mais uniquement une phase de veille et éventuellement une mise en pré alerte des moyens (Cf. 3.1.3.).
3.1.3 Reconnaissance extérieure - Recherche de renseignements
Dans certains cas, la nature incertaine de la situation qui requiert des investigations complémentaires interdit tout déclenchement immédiat d'une opération de secours. Il peut s'agir d'un retard signalé par un proche, d'un incident ou accident dans une cavité en cours d'exploration et méconnue des services de secours,…
Si la cavité se trouve en zone d'application d'une DS ORSEC relative au secours en montagne, l’USEM de permanence (GN/PN/SIS) peut être engagé pour ces reconnaissances préalables.
C'est moi hier ne seront pas engagés dans une cavité souterraine sauf recueil de l’avis technique préalable du CTDS et de son accord.
Reconnaissance extérieure :
Elle permettra de récolter des indices de présence à proximité de la cavité concernée (véhicules, effets personnels, équipement de progression dans le puits d'entrée,...) afin de confirmer ou infirmer la présence effective de personnes dans une cavité ou bien d'en confirmer le lieu exact. Sauf recueil de l'avis technique préalable du CTDS et de son accord, la ou les équipes chargées de la reconnaissance extérieure ne s'engageront pas dans la cavité souterraine.
Cette phase, définie lors de la conférence d'analyse d'alerte, peut être réalisée par la gendarmerie ou la police selon leur zone de compétence, le SIS, ou des intervenants SSF.
La conférence de reconnaissance extérieure, instituée si nécessaire sur décision du DO, regroupe les services de la préfecture, du SIS, le CTDS/A et la Gendarmerie ou Police nationale. Elle permet de déterminer quels sont les services menant et concourants durant cette phase de reconnaissance et de préciser les conditions d'engagement des intervenants du SSF.
Recherche de renseignements :
Cette phase peut être rendue nécessaire par l'absence d'informations sur le lieu supposé de l'accident/incident. Elle va permettre au CTDS/A d'affiner son analyse de la situation et ses propositions, et d'augmenter l'efficacité de la réponse opérationnelle.
Dès lors que des indices permettent de penser que les personnes pourraient se trouver égarées dans le milieu souterrain, que leur état pourrait s'aggraver ou s'altérer ou qu'un engagement de sauveteurs en milieu souterrain s'avère nécessaire pour localiser les victimes ou personnes impliquées, la phase de recherche d'indices et/ou de reconnaissance extérieure cesse au profit de la phase de secours (cf. activation du dispositif ci-après).
3.1.4 Conférence d'activation du dispositif
Elle intervient :
- Soit directement à l'issue de la conférence d'analyse d'alerte en cas d'incident ou d'accident avéré en milieu souterrain.
- Soit à l'issue de la phase de reconnaissance extérieure ou de recherche de renseignements.
Organisée par le CTA/CODIS, elle doit mettre en relation le CTDS/A, le SIS, la préfecture (préfet et SIDPC) et, selon les besoins, d'autres acteurs (FSI, SAMU,...). Elle doit permettre au préfet de décider de l'activation du dispositif spécifique de secours en milieu souterrain. C'est au cours de cette conférence que sont déterminées la composition et les missions des premières équipes d'intervenants, la désignation du COS ainsi que le lieu d'implantation du ou des PC (PC de site du SIS, PC avancé du SSF et PCO).
Le CTDS/A prend alors l'appellation de Directeur des secours souterrains (DSS), sous l'autorité du préfet, en qualité de DO, et du COS.
3.2 Engagement des moyens humains et matériels
3.2.1 Engagement initial des intervenants
Chaque service se charge de la mise en alerte eet de l'engagement des moyens humains et matériels qui lui sont propres, tels que définis lors de la conférence d'activation du dispositif.
Les intervenants du SSF, dont le CTDS/A , en application de la convention départementale d'assistance technique passée entre le Comité Départemental de spéléologie de
nom de département
et la préfecture [Reprendre avec précision l'intitulé de la convention départementale], font l'objet d'une réquisition ou demande de concours.
3.2.2 Engagement de renforts départementaux et extra-départementaux
En cas d'insuffisance quantitative ou qualitative des moyens départementaux de secours en milieu souterrain, le DO exprime un besoin de renforts à l'échelon zonal.
Sur proposition du directeur des secours souterrains (DSS), les demandes de renforts extra-départementaux sont transmises par le COS au DO pour validation. Ces demandes pourront concerner des moyens :
- Sapeur-pompier d'autres SDIS;
- SSF d'autres départements ou de l'échelon national (spécialistes divers, CTN);
- Moyens aériens;
- Unités spécualisées de la police nationale et/ou de la gendarmerie nationale.
Quand il s'agit de moyens spécifiques de secours souterrain, et quel que soit leur service d'appartenance, dans un objectif de coordination opérationnelle, le Directeur des secours souterrains (DSS) est consulté et apporte sa validation avant transmission de la demande au DO par le COS.
Après validation par le DO, ces demandes sont transmises au COZ par le COD.
3.2.3 Engagement de cellule ressoure opérationnelle nationale (CRON) du SSF
La cellule ressource opérationnelle nationale (CRON) du SSF, composée de conseillers techniques nationaux (CTN), est activée dès le début de l'opération, dont elle est informée par le CTDS/DSS.
Elle apporte son soutien au Directeur des secours souterrains (DSS) dans sa gestion de l'opération et mène, en base arrière, différentes missions d'appui:
- Recherche de moyens disponibles dans les départements limitrophes et à l'échelon national;
- Gestion de la mise en pré-alerte et alerte des renforts extra-départementaux;
- Gestion des relations avec les COZ et le COGIC;
- Soutien sur toute problématique appelant une réponse extre-départementale.
Un CTN sera engagé sur le terrain lorsque la situation l'exige et notamment:
- Sur demande expresse du Directeur des secours souterrains (DSS);
- Lorsque des moyens nationaux sont engagés;
- Sur toute opération de secours en plongée souterraine.
3.2.4 Réquisitions complémentaires
PRECONISATIONS GUIDE ORSEC SECOURS EN MILIEU SOUTERRAIN
Si les moyens disponibles sont insuffisants, le DO peut mobiliser tous moyens publics et réquisitionner les moyens privés nécessaires aux secours, notamment les entreprises disposant de matériels spéciaux.
Un recensement et une identification préalables des moyens publics et privés (humains, matériels,...), autres que ceux relevant des acteurs menant et concourants déjà identifiés, pouvant être mobilisés selon la typologie des opérations de secours en milieu souterrain dans le département doit être effectué dans le cadre de la rédaction de la disposition spécifique.
Les moyens publics peuvent comprendre ceux relevant des services de l'Etat (DDT(M), ONF, OFB,...), des collectivités territoriales concernées (EPCI, Département,...), des établissements publics (Météo France,...).
Les moyens privés pertinents pour les opérations de secours en milieu souterrain (Enedis, opérateurs de téléphonie, entreprises spécialisées, ...) feront également l'objet d'un recensement en amont. La base de données PARADES (programme d'aide au recensement et ) l'activation des entreprises pour la défense et la sécurité civile) de la DDT(M) pourra être utilisée à cet effet. La mobilisation de ces moyens privés s'effectuera par réquisition dont un modèle d'arrêté sera annexé à la disposition spécifique.
Le recours à des moyens ou des personnels d'entreprises privées dont le concours est indispensable à l'opération de secours en milieu souterrain s'effectue par l'intermédiaire d'arrêtés de réquisition dont le modèle figure en annexe.
[Numéro d'annexe]
4. INFORMATION ET COMMUNICATION
4.1 Information des proches de la ou des victimes
PRECONISATIONS GUIDE ORSEC SECOURS EN MILIEU SOUTERRAIN
L'information des familles et, le cas échéant, des représentations consulaires pour les victimes étrangères, est effectuée sous l'autorité du DO ou du procureur, par les FSI. Si nécessaire, le DO peut décider de l'activation de la Cellule d'information du public (CIP), cf. guide ORSEC G3.
L'activation de la Cellule d'information du public (CIP) est décidée par le directeur des opérations. Cf. modalités d'organisation et d'activation de la CIP définies au niveau départemental.
En cas d'évènement d'ampleur, un Centre d'Accueil des familles (CAF) peut également être activé par le DO, en lien avec la commune d'implantation, afin d'accueillir les proches dans une structure sécurisée et distante du lieu d'intervention et de la presse.
4.2 Communication et gestion des médias et de l'information au grand public
PRECONISATIONS GUIDE ORSEC SECOURS EN MILIEU SOUTERRAIN
La communication relève de la compétence du DO qui s'appuie sur le service de la communication de la préfecture ainsi que sur les éléments techniques qui lui sont fournis par le Directeur des secours souterrains (DSS). Des points-presse peuvent être fixés de manière régulière par le DO, le cas échéant en liaison avec l'autorité judiciaire.
5. FIN D'INTERVENTION ET PHASE POST-OPERATIONNELLE
5.1 Modalités de lever du dispositif de secours
Le COS, sous l'autorité du DO, en concertation avec le Directeur des secours souterrains (DSS), détermine les modalités de la fin des opérations et de levée du dispositif.
L'interruption d'une opération de secours ou le prononcé de sa fin, dans le cas très particulier de victime(s) décédée(s) relève du DO.
Dans le cas d'une enquête judiciaire, les modalités de mise en oeuvre de la fin de l'opération de secours (déséquipement de la cavité, nettoyage,...) sont définies en lien avec les services chargés de l'enquête (PN/GN) notamment au regard de la préservation des éventuels indices et traces.
PRECONISATIONS GUIDE ORSEC SECOURS EN MILIEU SOUTERRAIN
Il convient de prendre en compte le besoin pour certains sauveteurs de se reposer et se restaurer avant de quitter les lieux de l'intervention, ainsi que les délais de route.
Par ailleurs, l'extraction de la victime ne marque pas forcément la fin des opérations car il faut prendre en compte le temps nécessaire au déséquipement de la cavité et au repli et nettoyage de l'ensemble du matériels. Il peut parfois être nécessaire de réactiver la DS ORSEC SMS dans un second temps afin de procéder à ces dernières missions.
5.2 Transmissions des demandes de remboursements par le SSF
Les dispositions financières permettant le remboursement des équipes du SSF sont précisées par la convention liant le ministère de l'Intérieur et des Outre-Mer et la FFS, ainsi que par sa déclinaison au niveau départemental.
(Voir annexe :
[Numéro d'annexe])
Une convention spécifique dite
convention financière
, établie au niveau départemental entre le Comité Départemental de Spéléologie
nom de département
et le CASDIS, fixe les règles et modalités de remboursement des frais engagés par les équipes du SSF lors d'une opération de secours, mais aussi le financement au quotidien des moyens du SSF
[Numéro du département], par le SIS.
(Voir annexe :
[Numéro d'annexe])
5.3 Suivi psychologique des sauveteurs
Dans le cas de certaines interventions traumatisantes, à la demande du DSS, un suivi psychologique des sauveteurs pourra être assuré par la Cellule d'urgences mécido-psychologique (CUMP) du SAMU et/ou par le service de santé du SIS.
PRÉCONISATIONS GUIDE ORSEC SECOURS EN MILIEU SOUTERRAIN
Des exercices destinés à éprouver la OS ORSEC SMS seront organisés régulièrement par le Préfet qui s'appuiera notamment sur l'expertise du CTDS/A pour l'élaboration et la mise en oeuvre de ces exercices (définition des objectifs, conception du scénario, ...).
PRÉCONISATIONS GUIDE ORSEC SECOURS EN MILIEU SOUTERRAIN
Dans le cadre de la politique de soutien aux exercices territoriaux de gestion de crise organisés par les prefectures, la DGSCGC apport un appui financier aux zones de défense et des sécurité et aux préfectures de département. Chaque préfecture de zone de défense et de sécurité se voit attribuer une enveloppe financière et est chargée d'instruire les demandes de financement formulées par les préfectures.
Les annexes à la note DGSCGC n°238 du 19 décembre 2023 relative à l'appui au financement des exercices territoriaux de gestion de crise précisent la nature des dépenses envisagées dans Ie cadre d'un exercice qui sont éligibles à un appui financier ainsi que la procédure à suivre pour solliciter une déIégation de crédits à cet effet.
PRÉCONISATIONS GUIDE ORSEC SECOURS EN MILIEU SOUTERRAIN
Remboursements des frais engagés : ils seront pris en charge par la Préfecture et/ou le SIS et concernent pour l'ensemble des sauveteurs du SSF : l'hébergement et la restauration, les frais de déplacement y compris pour les sauveteurs extra-départementaux, les pertes et détériorations éventuelles de matériel.
6.2 Retour d'expérience
Des réunions de retour d'expérience, associant l'ensemble des intervenants, seront conduites dans les semaines suivant l'opération, sous l'autorité du DO, le cas échéant à la demande de l'un des acteurs ayant participé aux opérations de secours.
PRÉCONISATIONS GUIDE ORSEC SECOURS EN MILIEU SOUTERRAIN
La mise en oeuvre des principes de
capitalisation de l'expérience préconisés par la DGSCGC consistant à utiliser un événement réel ou un exercice comme opportunité d'amélioration des principes et pratiques existants est encouragée.
A ce titre, le
partage d'expérience (PEX) consiste en une courte synthèse de la situation rencontrée soulignant les bonnes pratiques et les axes d'amélioration et formulant des recommandations.
Le
retour d'expérience (REX) repose sur une analyse détaillée des bonnes pratiques et des axes d'amélioration des aspects stratégiques et logistiques de la gestion de la situation.
7. FICHES ACTEURS
7.1 Préfecture
7.2 SDIS
7.3 SSF
7.4 SAMU
7.5 Gendarmerie et Police nationales
7.6 Maire
7.7 ADRASEC
7.8 Autres associations agréées de sécurité civile (le cas échéant, pour le soutien des équipes de terrain) + Tout autre service dont le préfet, sur proposition éventuelle du CTDS/A, jugera utile de préciser les actions.
7.1 Préfet
Actions sur la phase de réception de l'alerte : Aucune
Actions sur la phase d'analyse : Aucune
Action sur la phase de reconnaissance :
- Participe à la conférence "Reconnaissance" qui fixe les modalités d'intervention et de prise en charge des intervenants ou prend en compte les éléments échangés par les services y participant.
- Valide l'organisation des actions de reconnaissance
Actions sur la phase d'activation du dispositif :
- Participe à la conférence "Activation du dispositif" qui fixe les modalités d'intervention des premiers intervenants et les contours du dispositif de secours.
- Valide les actions définies au cours de la conférence "Activation du dispositif".
- Active la DS ORSEC SMS.
- Procède à la mobilisation des services et entités concernés par la DS ORSEC SMS.
- Active si nécessaire le COD en posture
crise
.
- Elabore les demandes de concours (SSF) et les arrêtes de réquisition.
- Décide de la mise en place d'un PCO et organise celui-ci et décide de la mise en place d'un PCA si pertinent.
Actions sur la phase d'opération :
- Assure la direction de l'ensemble des opérations et définit les orientations stratégiques.
- Arbitre les divergences possibles entre les différentes fonctions liées à la gestion de crise.
- Décide des demandes de concours ou de réquisition des personnels, moyens et services publics et privés, et demande, si besoin, des moyens extra-départementaux au préfet de zone de défense et de sécurité.
- Dirige et coordonne la communication concernant les opérations en cours.
Actions post opération :
- S'il a mis fin à la DS, réactive provisoirement la DS ORSEC SMS pour des actions post opération de secours : déséquipement de la cavité, nettoyage,...
- Organise les sessions de PEX/REX en invitant tous les intervenants de l'opération.
Mentionner si pertinent les actions attendues des autres services de la préfecture (SIDSIC, Bureau communication,...)
7.2 SDIS
Actions durant la phase de réception de l'alerte :
- Collecte les premières informations auprès du requérant.
- Contacte sans délai le CTDS ou l'un de ses adjoints. A défaut, contacte l'opérationnel national via le numéro vert : 0800 121 123.
Actions durant la phase d'analyse :
- Organise la conférence "Analyse d'alerte" en mettant le CTDS/A en relation avec le requérant.
- Participe à l'analyse de la situation et à l'élaboration de l'avis technique qui sera soumis à l'approbation du DO.
Actions durant la phase de reconnaissance :
- Organise la conférence "Reconnaissance" entre le DO, le CTDS/A, le CODIS et les services de la Gendarmerie ou de la Police nationale.
- Participe aux actions de reconnaissance en fonction des décisions validées par le DO.
Actions durant la phase d'opération :
- CTA : Participe à la conférence "Activation du dispositif" qui fixe les modalités d'intervention des premiers intervenants et les contours du dispositif de secours.
- COS : Assure le commandement des opérations de secours en milieu souterrain et en surface, sans préjudice des responsabilités des autres intervenants.
- Organise, en surface, les secours par la mise en oeuvre des moyens humains et matériels nécessaires.
- Gère le secteur logistique.
- Arrête le dispositif de secours souterrain en concertation avec le Directeur des secours souterrains (DSS).
- Informe le DO de l'évolution de la situation.
- Transmet au DO, en concertation avec le DSS, les demandes de concours des personnels, moyens et services.
- Equipes spécialisées : Participent aux opérations souterraines de secours, dans le respect de leurs prérogatives réglementaires et en accord et sous la responsabilité du DSS.
Actions post opération :
- Participe aux opérations de déséquipement et de nettoyage, en concertation avec le DSS et sous la responsabilité du DO qui, le cas échéant, aura réactivé provisoirement la DS ORSEC SMS.
- Participe aux PEX/REX organisé par la préfecture.
- Organise le cas échéant, sur demande du DSS et en concertation avec la CUMP du SAMU, le suivi psychologique des sauveteurs.
- Assure, en lien avec les services de la préfecture, dans les meilleurs délais le remboursement des frais engagés lors de l'intervention et présentés par le DSS.
7.3 CTDS/A - DSS
Actions durant la phase de réception de l'alerte :
- Collecte les premières informations auprès du requérant.
- Redirige l'appel vers le CTA / CODIS en vue de l'organisation de la conférence "Analyse d'alerte".
Actions durant la phase d'analyse :
- Prend attache au besoin avec l'appelant.
- Définit et propose un lieu d'implantation pour la structure de commandement et d'appui des services de secours et de sécurité, en fonction de l'accessibilité, des possibilités de communications surface/surface et fond/surface, des entrées de cavités impliquées.
- Participe à l'analyse de la situation et à l'élaboration de l'avis technique qui seta soumis à l'approbation du DO.
Actions durant la phase de reconnaissance :
- Participe à la conférence "Reconnaissance" aux côtés du DO, CODIS et services de la Gendarmerie ou de la Police nationale.
- Participe aux actions de reconnaissance en fonction des décisions validées par le DO.
- Recherche toutes informations utiles à l'organisation du dispositif de secours.
- Met en pré-alerte les sauveteurs du SSF.
Actions durant la phase d'opération (DSS) :
- Conseille le DO en sa qualité de DSS.
- Présente au COS toutes propositions opérationnelles et logistiques.
- Organise et dirige, sous terre, les secours et la mise en oeuvre de l'ensemble des moyens humains et matériels nécessaires, y compris ceux des équipes spécialisées non SSF.
- Active le PC SSF pour le suivi général et la direction des opérations souterraines.
- Active, si nécessaire, un PCA pour le contrôle des mouvements dans la cavité et le relais des informations en provenance du fond.
- Anime et coordonne l'engagement des spéléologues relevant du SSF, requis pour l'intervention.
- Anticipe la montée en puissance du dispositif avec la mise en pré-alerte de sauveteurs et de moyens matériels, tant au niveau départemental que national via la CRON.
Actions post opération :
- Participe aux opérations de déséquipement et de nettoyage, en concertation avec le COS et sous la responsabilité du DOS qui aura, le cas échéant, réactivé provisionnement la DS ORSEC SMS.
- Rédige l'état des frais engagés par le SSF durant l'opération pour transmission à la préfecture de département.
- Participe aux PEX/REX organisé par la préfecture.
7.4 SAMU (SMUR, CIMP)
Actions durant la phase de réception de l'alerte :
- Collecte les premières informations auprès du requérant.
- Redirige l'appel vers le CTA / CODIS en vue de l'organisation de la conférence "Analyse d'alerte".
Actions durant la phase d'analyse :
- Participe à la conférence " Analyse d'alerte" sur proposition du CTA / CODIS ou du CTDS/A.
- Donne tout avis médical pouvant aider à la prise de décisions et à l'organisation des opérations.
Actions durant la phase de reconnaissance : Aucune
Actions durant la phase d'opération :
- Participe à la prise en charge sanitaire des victimes.
- Met à disposition, sur demande du DSS, du personnel médical formé aux interventions souterraines pour assurer la médicalisation de la victime.
- Assure et organise la prise en charge de la victime à sa sortie de la cavité.
- Mobilise le cas échéant la CUMP.
Actions post opération :
- Organise, le cas échéant sur demande du CTDS/A et en concertation avec le SDIS, le suivi psychologique des sauveteurs.
- Participe aux PEX/REX organisé par la préfecture.
7.5 Gendarmerie Nationale / Police Nationale - USEM
Actions durant la phase de réception de l'alerte :
- Collecte les premières informations auprès du requérant.
- Redirige l'appel vers le CTA / CODIS en vue de l'organisation de la conférence " Analyse d'alerte ".
Actions durant la phase d'analyse : Aucune
Actions durant la phase de reconnaissance :
- Participe à la conférence "Reconnaissanceé aux côtés du DO, CODIS et du SSF.
- Réalise les actions de reconnaissance en fonction des décisions valisées par le DO.
Actions durant la phase d'opération :
- Peut participer aux opérations souterraines de secours (pour leurs équipes spécialisées), dans le respect de ses prérogatives réglementaires et en accord et sous la responsabilité opérationnelle du DSS.
- Sécurisation du site de l'intervention et des autres sites utilisés par les services de secours (PC SIS, PC SSF, PCO, lieux d'hébergement, voirie, parking...).
- Procède le cas échéant aux constatations et conduit l'enquête judiciaire (au moyen de ses équipes spécialisées) sous l'autorité du ou des magistrats. Toutes les opérations devant être réalisées dans le milieu souterrain sont conduites en concertation avec le DSS.
Actions post opération : Participe aux PEX/REX organisé par la préfecture.
7.6 Maire
Actions sur la phase de réception de l'alerte : Aucune
Actions sur la phase d'analyse : Aucune.
Actions sur la phase de reconnaissance : Aucune.
Actions durant la phase d'opération :
- Mise à disposition de locaux, de moyens communaux et de terraisn (privés ou communaux).
- Appui à l'accueil des proches et des familles des victimes (structure mise en place par la préfecture).
- Désigne un interlocuteur de permanence.
- Active, si nécessaire, le plan communal de sauvegarde (PCS).
Actions post opération : Participe aux PEX/REX organisé par la préfecture.
7.7 ADRASEC
Actions sur la phase de réception de l'alerte : Aucune.
Actions sur la phase d'analyse : Aucune.
Actions sur la phase de reconnaissance : Aucune.
Actions sur la phase d'opération : Participe, le cas échéant et conformément à la DS ORSEC SMS, à la mise en place et au suivi des liaisons radios de surface, nécessaires à la bonne marche des opérations de secours.
Actions post opération : Participe au PEX/REX organisé par la préfecture.
RECAPITULATIF DES ACTIONS
PHASES |
ACTIONS |
DO |
SIDPC |
SDIS
COS |
CTDS
DSS |
FSI* |
SAMU |
MAIRE |
ADRASEC |
AUTRES
AASC |
AUTRES SERVICES |
COZ |
COGIC |
ALERTE |
Réception de l'alerte |
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Conférence d'analyse |
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Reconnaissance |
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Recherche de renseignement |
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ACTIVATION DE LA
DS ORSEC SMS |
Conférence d'activation du dispositif |
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Décision d'activation |
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MOBILISATION
DES ACTEURS |
Engagement initial |
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Engagement de renforts |
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Réquisitions complémentaires |
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PC |
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Transmissions |
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Logistique |
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INTERVENTION |
Périmètre de sécurité |
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Direction intervention |
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Engagement des équipes mobilisées |
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Utilisation de moyens explosifs |
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INFORMATION COMMUNICATION |
Proches victimes |
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Grand public et médias |
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FIN D'INTERVENTION |
Lever dispositif |
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Post opération |
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Légende proposée :
M (entité menante),
C (entité concourante),
I (entité tenue informée),
D (décision du DO)
*FSI : y compris les unités spécialisées lorsqu'il y a lieu (USEM,...).
ANNEXES
ANNEXES
Annuaire opérationnel
Arrêté portant nomination du Conseiller technique départemental en spéléologie et de son/ses adjoint(s)
Convention départementale d'assistance technique
Convention départementale de financement de moyens SSF par le SIS
Convention nationale d'assistance technique
Modalités de transport, de stockage, d'utilisation et de destruction des explosifs
Modèle de fiche de réquisition
Modèle de fiche de demande de concours
Fiche de réception de l'alerte (renseignée lors de l'appel du requérant)
GLOSSAIRE
A |
AASC |
Association agréée de sécurité civile |
ADRASEC |
Association départementale des radioamateurs au service de la sécurité civile (AASC) |
AMU |
Aide médicale urgente |
C |
CAF |
Centre d'accueil des familles |
CIP |
Cellule d'information du public |
COD |
Centre opérationnel départemental |
CODIS |
Centre opérationnel départemental d'incendie et de secours |
COGIC |
Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises |
COS |
Commandant des opérations de secours |
COZ |
Centre opérationnel de zone |
CRf |
Croix-Rouge française (AASC) |
CRON |
Cellule Ressource Opérationnelle Nationale (SSF) |
CTA |
Centre de traitement de l'alerte du Service d'incendie et de secours |
CTDS/A |
Conseiller technique départemental en spéléologie / Adjoint |
CTN |
Conseiller technique national |
CUMP |
Cellule d'urgence médico-psychologique |
D |
DG |
Disposition générale (ORSEC) |
DDPN/DIPN/DTPN |
Direction départementale/interdépartemental/territoriale de la police nationale |
DDT(M) |
Direction départementale des territoires (et de la mer) |
DGSCGC |
Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises |
DO |
Directeur des opérations |
DS |
Disposition spécifique (ORSEC) |
DSS |
Directeur des secours souterrains |
F |
FFS |
Fédération Française de Spéléologie |
FSI |
Forces de sécurité intérieure |
G |
GALA |
Gestion de l'alerte locale automatisée |
GGD |
Groupement de gendarmerie départementale |
GN |
Gendarmerie nationale |
I |
ISS |
Intervention en site souterrain (SIS) |
O |
OFB |
Office français de la biodiversité |
ONF |
Office national des forêts |
OPJ |
Officier de police judiciaire |
ORSEC |
Organisation de la réponse de sécurité civile |
P |
PC |
Poste de commandement |
PCA |
Poste de commandement avancé |
PCO |
Poste de commandement opérationnel |
PC SSF |
Poste de commandement du Spéléo Secours français |
PMA |
Poste médical avancé |
PN |
Police nationale |
S |
SAMU |
Service d'aide médicale urgente |
SIDPC |
Service interministériel de défense et de protection civile |
SIRACEDPC |
Service interministériel régional des affaires civiles et économiques, de défense et de protection civiles |
SIS |
Service d'incendie et de secours |
SMPM |
Secours en milieu périlleux et montagne (SIS) |
SMS |
Secours en milieu souterrain |
SNL |
Surface non libre (plongeurs SIS) |
SSF |
Spéléo secours français (AASC) |
SSSM |
Service de santé et de secours médicale du SIS |
SYNERGI |
Système numérisé d'échanges, de remontée et de gestion des informations. Logiciel national d'information et de gestion de crise |
U |
USEMU |
Unité de secours en montagne |
Z |
ZDS |
Zone de défense et de sécurité |